vendredi 29 septembre 2006

Le scandale du Rainbow Warrior

L'Affaire du Rainbow Warrior

Les faits

L’attentat du Rainbow Warrior est un scandale qui met en cause les services secrets français, en 1985.
En juillet 1985, le Rainbow Warrior, bateau de l’organisation écologiste supranationale Greenpeace mouille à Auckland en Nouvelle-Zélande. Son but est d’emmener d’autres bateaux vers l’atoll de Mururoa pour protester contre les essais nucléaires français et les gêner dans la mesure du possible,
en violation des lois et réglements applicables.
Le gouvernement français fait appel à la DGSE pour parer à cette menace. A la probable demande explicite du ministre de la Défense, Charles Hernu, l’amiral Pierre Lacoste, chef des services secrets français, lance l’opération Satanic dans l’urgence. Deux agents de la DGSE, opérant sous la fausse identité des époux Turenge (Dominique Prieur alias Sophie Turenge
et Alain Mafart -à gauche- alias Alain Turenge) sont chargés de mener l’opération. Le plan consiste à placer sous la coque du navire deux charges explosives, une première de faible puissance destinée à faire sortir les occupants du bateau alors à quai, une seconde de forte puissance destinée à le couler. Ces deux agents sont chargés de réaliser les repérages alors qu'une deuxième équipe arrivée en voilier et composée de trois agents apporte le matériel. Les trois agents du voilier l'Ouvéa sont des nageurs de combats.
Dès le 12 juillet à 9h du matin, la police néo-zélandaise interpelle deux touristes suisses munis de faux papiers, les "faux époux Turenge" ­, qui sont en fait les deux agents de la DGSE, Alain Mafart et Dominique Prieur. Méfiant, le surintendant Alban Galbraith, chef de la Criminal Investigation Branch envoie 2 télex, l'un à Londres, l'autre à Berne. La réponse arrive le 14 juillet : ces passeports sont des faux. La presse néo-zélandaise commence à mettre en cause les services spéciaux français.
Ils sont inculpés de meurtre le 23 juillet. Le Premier ministre néo-zélandais, David Lange, accuse des "éléments étrangers" d'avoir pris part à l'attentat, visant implicitement la France. Le 26 juillet, la justice néo-zélandaise lance un mandat d'arrêt international contre les passagers du voilier Ouvéa, qui a levé l'ancre d'Auckland la veille du sabotage et contre l'agent de la DGSE qui avait infiltré l'organisation avant l'opération pour faire des repérages.

Alors que le ministre nie toute implication de la DGSE, l'imminence de la publication de documents compromettants décide François Mitterrand à commander le 6 août un rapport au conseiller d'état Bernard Tricot, qui conclura le 26 août au blanchiment la DGSE, suscitant même les doutes du Premier ministre Laurent Fabius. Après la révélation le 17 septembre par le quotidien Le Monde d'une troisième équipe alors que la défense de la France s'appuyait sur l'impossibilité pour les faux époux Turenge et les hommes de l'Ouvéa d'avoir commis l'attentat (cf. Gérard Royal), le scandale rebondit. Le surlendemain, le Président réclame à son Premier ministre des sanctions.

Le 20 septembre, le ministre de la Défense Charles Hernu démissionne et l’amiral Pierre Lacoste est limogé. Le 22,
Laurent Fabius finit par admettre à la télévision que les services secrets français avaient mené l’attaque du Rainbow Warrior.

Le 4 novembre 1985, Alain Mafart et Dominique Prieur comparaissent devant la cour d'Auckland pour les premières auditions; ils plaident coupable d'homicide involontaire.
Le 22 novembre, les agents français sont condamnés à 10 ans de prison. Ils sont transférés en juillet 1986 sur l'atoll de Hao, puis rapatriés en France.
(Documentation largement inspirée de l'encyclopédie Wikipédia)

1 commentaire:

  1. Je crois me souvenir que dans l'équipe des plongeurs se trouvait un frère de Marie-Ségo.

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