dimanche 24 septembre 2006

Crise de conscience dans la presse ?
Ne rêvons pas !
Pourtant, quelques magazines s’interrogent sur leur possible aveuglement. On a peine à y croire, mais la question vitale de l’immigration de masse commence à susciter une réflexion sur ‘cette réalité qu’il faut oser regarder en face’, selon Marianne n°492 de la semaine du 23 au 29 septembre. L’hebdomadaire du samedi titre aussi en première page : ‘Pour en finir avec la politique de l’autruche’. Tout est dit : certains organes de presse semblent prêts à admettre qu’ils se sont voilés la face et ont raisonné selon d’antiques schémas mentaux, véhiculés par une gauche idéaliste et aveuglée d’idéologie.
Or, les esprits évoluent peut-être sous l’influence de l’étranger. L’Espagne et l’Italie sont débordées par les flux de migrants clandestins qui se déversent sur leurs côtes et se répandent sur l’Europe. Ces pays appellent au secours une Union Européenne lente à se mouvoir. Seule le PS français qui se pose en exemple, à l’intérieur comme à l’extérieur, conserve la tête dans le sable, de peur de reconnaître son erreur. Cette gauche archaïque se regarde le nombril, ne pense qu’à éviter les impairs pré-électoraux et se paralyse. Loin de faire son autocritique, elle s’entête et se complaît dans une opposition systématique. Se faisant, elle se flatte sans doute d’entraver l’action du gouvernement et de passer à côter de l’occasion de faire de l’information de l’opinion, comme elle a failli dans la préparation des Français aux mutations nécessaires et inévitables en matière de réforme des retraites, au temps où elle était au pouvoir. La gauche accumule les occasions manquées. Son idéologie lui pèse, comme elle pèse sur le pays. Arrivée au pouvoir, saurait-elle faire face aux réalités ? Elle n’y est pas prête, sur un sujet aussi crucial.
Et puisqu’un magazine ne peut à lui seul indiquer une tendance nouvelle, il faut rendre justice au Nouvel Observateur qui, le premier, dans son numéro2183 de la semaine du 7 au 13 septembre 2006 avait déjà lancé cet appel à un sursaut de l’opinion et accessoirement de la presse puisqu’elle ne se trompe jamais… Dans sa chronique, Jacques Julliard s’exclamait : « Cessons de nous taire ! » Mais il s’agissait de l’école. A son propos, il considérait que ‘la pire violence sociale, c’est la violence scolaire. N’ayons plus peur de la dénoncer.’
D’où vient cette peur des médias
? Seraient-ils soumis aux idéologies et au politiquement correct ? Sont-ils soucieux dans ce cas de ne pas désemparer leurs lecteurs de Réseau ESF, du DAL, de la Ligue des Droits de l’Homme, par exemple, et des autres comités ou collectifs qui pullulent à gauche et à l’extrême gauche. Sont-ils en bonne voie pour réformer leurs modes de pensée. Rien n’est moins sûr : il leur serait difficile de conserver leur créneau en mutant aussi radicalement.
Espérons seulement qu’ils cherchent une voie de reconversion…

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