PS : le démocrate Hollande verrouille.
Débordé et traumatisé, Flamby 1er a eu une crise d’autorité à quelques semaines d'une rencontre entre les forces de gauche, en septembre. Quelle est la cause de ce coup de sang ? A-t-il soudainement réalisé que le PS est un bateau ivre, dont le capitaine a perdu son compas ? Trop de candidats socialistes à la candidature. Et pas tous d’une qualité indiscutable…

Après avoir multiplié les appels au vote utile, le premier secrétaire socialiste, cette voix qui crie dans le désert, communique désormais avec les camarades maires par courrier. Il ne s’en était pas vanté, mais l’a finalement admis, plusieurs jours après : il a exercé des pressions sur les parrains des candidats; il les menace !
Il a donc estimé qu’il était temps que le PS cesse d’être, selon ses propres termes, "un grand bazar, un grand barnum où chacun vient débattre" et où "il y a l'annonce d'une candidature tous les mois, si ce n'est toutes les semaines". Outre les nombreux prétendants socialistes, les Verts (déjà trois à eux seuls: Voynet, José Bové, Stéphane Pocrain -à gauche-,…), le Parti communiste, la Ligue communiste révolutionnaire et Lutte ouvrière ont annoncé leur intention de concourir. Quid du Mouvement républicain et citoyen (MRC) de Jean-Pierre Chevènement ?
On est loin des huit candidats socialistes en 2002.

Exemple 1- Le président du Mouvement de l'utopie concrète... (MUC), le turbulent architecte Roland Castro, vestige de Mai 68, probablement galvanisé par l’agitation récente anti-CPE.…et qui ne digère pas les tentatives de muselage des petits candidats par le PS. "Tu devrais être un peu plus ferme avec tes éléphants et un peu plus doux avec les petites souris", a-t-il lancé à François Hollande.
Il a vraiment beaucoup de mal avec tout le monde, et en particulier avec ses libertaires !

Exemple 2- Le mot d'ordre du patron du PS ne fait en revanche pas du tout sourire Christiane Taubira, qui pourrait de nouveau se présenter sous les couleurs du PRG. "Je suis très insensible aux menaces", a-t-elle prévenu dimanche sur France Inter. "Un élu n'a pas à recevoir d'ordre, même pas d'un chef de parti, il doit obéir à sa conscience".
Une femme socialiste qui a des problèmes de parité ? Une camarade Guyanaise qui a des problèmes de reconnaissance ?

Exemple 3- Dominique Voynet avait elle renvoyé la balle dans le camp du PS, rejetant par avance tout désistement. Pour l'ancienne ministre de l'Environnement de la "gauche plurielle", la recette du succès socialiste est simple. "Etre bon et de rassembler dès le premier tour".
Les femmes lui tiennent tête… et lui rappellent qu’il doit faire la démonstration de son QI, qu’il dit hors du commun. Ca se verrait, non ?

Pour éviter une répétition du 21 avril 2002, quand Yoyo Jospin avait été battu par Le Pen dès le 1er tour, le souverain de droit divin du PS a pris le mors aux dents et a demandé par écrit aux maires socialistes de réserver leur parrainage à l'élection présidentielle au seul candidat du parti socialiste.
Conscient de fausser le jeu républicain et d’abuser de ses pouvoirs,
1- il se justifie piteusement: si le 21 avril "ne s'était pas produit, je n'aurais pas envoyé cette lettre", mais "je me suis fait la promesse de ne plus jamais demander aux électeurs de gauche de voter pour la droite contre l'extrême-droite" ;
2- il fait noblement la leçon à ses sujets. "Quand on est élu socialiste, la moindre des cohérences est de donner sa signature au candidat du PS" ;
3- il mollit, ce qui est un aveu de violation des usages démocratiques, et précise que :
a- les élus socialistes "ont le droit" d'apporter leur parrainage à un autre candidat;
b- il n'y a "nulle sanction de prévue". "J'ai simplement rappelé une règle". Foireux, Flamby 1er …

Des consignes qui passent mal chez les partenaires potentiels du Parti socialiste, petits ou grands, pour qui la multiplication des candidats en 2002 n'explique pas, à elle seule, l'élimination de Lionel Jospin au premier tour de la présidentielle.
Oeuvrerait-il pour sa royale concubine, Marie-sEGOlène Royal, la favorite des sondages ? N’aurait-t-elle pas fait pression sur son royal premier secrétaire ?
Tous les parrainages sur le seul et même candidat ? N’est-ce pas un peu dirigiste ? Les maires ont-ils la liberté, malgré les promesses de magnanimité ? Il est clair que Flamby 1er exerce des pressions.
Mais s’il en est arrivé là, c’est clairement que son pouvoir est fortement contesté et son autorité au plus bas.