vendredi 12 mai 2006

Clearstream-4. PS: turpitudes et diversion.
La gauche ne craint rien plus que de se pencher sur son passé. Elle s’acharne donc à accréditer les rumeurs les plus contradictoires et à faire diversion avec une motion de censure ou des prises de parole multiples mais orchestrées. A vouloir laver toujours plus blanc que sa voisine, elle rappelle qu’elle a accumulé pas mal de linge sale, dont elle essaie de couvrir les odeurs avec des boules puantes.
Personne n’a oublié les affaires d’Etat que le PS traîne comme des casseroles dont il faut à tout prix couvrir le bruit :

- l'affaire des écoutes de l'Elysée, une affaire d'état, met en cause
François Mitterrand dans une affaire d’écoutes téléphoniques illégales sous son premier septennat (1983-1986), mais révélée seulement le 2 avril 1993 et qui implique une cellule antiterroriste (??) de l’Élysée, créée par François Mitterrand dès 1982 et dirigée par Christian Prouteau.
150 personnes en auraient été victimes, dont les terroristes Charles Pasqua, François Froment-Meurice, qui était secrétaire général-adjoint du Centre des démocrates sociaux (CDS), et des avocats (Jacques Vergès, Francis Szpiner), le compagnon de l’actrice Carole Bouquet et des (ex-) journalistes (Hervé Brusini et Michel Cardoze ou Edwy Plenel), Jean-Edern Hallier, etc : tous des hommes dangereux !
12 personnes ont été inculpées, dont Christian Prouteau, chef de la cellule anti-terroristes de l’Élysée et ancien chef du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) et
Pierre-Eugène Charroy, général de brigade de l’armée de terre, qui était responsable à l’époque du groupement interministériel de contrôle (GIC) ;
Gilles Ménage, ancien conseiller technique de François Mitterrand ;
Michel Delebarre, ancien directeur du cabinet de Pierre Mauroy, ancien ministre ;
Louis Schweitzer, son successeur auprès de Laurent Fabius, PDG de Renault jusqu'au 29 avril 2005.
Paul Barril, capitaine de gendarmerie, ancien chef du GIGN, déjà impliqué dans le scandale des Irlandais de Vincennes.
Par ailleurs, le tribunal déclara que les fautes n'étaient pas « détachables du service de l'État ».
Des mœurs dont les vertueux du PS ignorent sans doute l’existence ou ne veulent plus entendre parler ; d’où leur tapage médiatique.
- ni l’affaire politico-financière ELF, également appelée'"affaire Dumas"

(du nom de l’ex-Garde des Sceaux, président du Conseil Constitutionnel et complice de Mitterrand), n'est en fait qu'un volet de … l'affaire des frégates de Taïwan (que re-voilà… !). On ne va tout de même pas en faire une affaire d’Etat, mais le silence actuel de Roland Dumas est étourdissant, comme dirait Marie-sEGOlène!
- ni l’affaire politico-financière de la Société Générale,
dans laquelle les noms de plusieurs hommes politiques du Parti Socialiste, dont celui de Pierre Bérégovoy, alors ministre des Finances de François Mitterrand, étaient cités dans cette affaire. On ne va pas en faire une affaire d’Etat !
- ni l’affaire du sang contaminé, trop douloureuse, et non financière ;
- ni l’affaire de la MNEF, où était cité le député PS de Paris Jean-

Christophe Cambadélis, l'ancien conseiller –actuellement silencieux- en communication de Lionel Jospin, (implication de l’UNEF-ID, dissoute depuis, et des trotskistes de l’OCI et de la LCR –fers de lance dans les désordres anti-CPE). On ne va pas en faire une affaire d’Etat !
-ni l’affaire Testut, qui porte sur des prélèvements réalisés par les sociétés de Bernard Tapie, alors député PS des Bouches-du-Rhône,
et qui concerne, entre autres, un emprunt obligataire de 100 millions émis par le Crédit Lyonnais, le Crédit Agricole et les AGF : on n’aime pas les profits au PS, mais on ne peut pas s’en passer…
- ni l'affaire politico-financière du Carrefour du développement, qui, dans les années 80, mouilla notamment Christian Nucci, alors Ministre de la Coopération socialiste, ainsi que son chef de cabinet, Yves Chalier ;
- ni l'affaire Urba, une affaire financière très complexe aussi, qui impliqua une foule de socialistes actuellement délicats de la narine droite, et qui concerne le financement occulte du Parti Socialiste , porte notamment sur les conditions d'attribution de marchés publics et consiste en extorsion de fonds, faux et usage de faux et corruption : pas de quoi en effet faire les écoeurés au PS, dont la narine gauche est très tolérante, car elle est plus républicaine …
Pourtant, Henri Emmanuelli, gourou de l’UNEF –peu regardante, mais qui est à bonne école: on a les mentors qu'on peut-, trésorier du PS, a finalement été reconnu coupable par la justice de complicité de trafic d'influence, et a été condamné le 16 décembre 1997 à dix-huit mois de prison avec sursis (pan, sur le bec ! mais voler pour nourrir ses enfants coûte bien plus cher à ses électrices) et à deux ans de privation de ses droits civiques - dura lex, sed lex: plus qu’une rumeur ? A-t-il déjà oublié ? Et ses complices :Gérard Monate, Philippe Sanmarco , ancien député PS des Bouches-du-Rhône et Michel Pezet, ancien député PS, ancien président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et ex-premier secrétaire de la fédération PS des Bouches-du-Rhône, qui cherche à sévir à nouveau, du côté d’Aix-en-Provence…
- ni l’affaire Airbus, qui concerne un autre financement occulte : Airbus aurait financé illégalement la campagne présidentielle de Lionel Jospin : c’est l’Europe socialiste ! Alors, voter contre l’Europe, ce serait ne pas avoir la reconnaissance du ventre… De toute façon, encore un qui a des raisons de ne pas être aussi incisif que ses compères du PS ! D'autant qu'on ne peut ignorer les liens étroits Airbus-EADS...

- ni d’autres encore, tels
L'affaire Péchiney-Triangle, un autre scandale politico-financier de la fin des années 80, où on retrouve encore Pierre Bérégovoy (et Alain Boublil, son ancien directeur de cabinet au ministère des Finances).
L'affaire de la CDDE qui porte sur la création présumée d'emplois fictifs, effectués par Lionel Jospin, encore lui, au profit du Parti Socialiste, lors de sa présidence au Comité départemental de développement économique (CDDE) de Haute-Garonne de 1992 à 1996.
Ou l'affaire Agos portant sur la création d'un emploi fictif (1993-1995) au sein de la société Agos, filiale de l'Agence des foyers et résidences hôtelières privées (AFRP), une structure de gestion de foyers pour travailleurs immigrés et personnes défavorisées, et ce au profit de Jean-Christophe Cambadélis, député PS, n° 2 du PS à l'époque des faits.
Nous baignons donc en pleine éthique, que ce pauvre Hollande réclame pour les autres : l’impudeur du personnage et de sa compagne est à citer en exemple à Mamère ou Liepiets, qui réclament des têtes au nom de la morale politique dans des faits qui ne sont pas avérés. Mais ils sont tellement pressés de retourner aux affaires !...

Peut-on parler d’enrichissement personnel dans l’affaire Clearstream 2, comme dans Clearstream 1 ? La machination contre la majorité actuelle a essayé de le faire croire, avec une histoire de comptes privés qui mouillait les uns et les autres, ici ou là, mais ils ont dû admettre qu’elle n’était aucunement fondée : dommage, n’est-ce pas ?
A la différence des condamnations qui ont frappé le PS dans les affaires ELF, MNEF ou Testut, par exemple : embarrassant, non ?
Plus préoccupée qu’il n’y paraît, la gauche ne souhaite surtout pas que Clearstream 2 ramène les électeurs aux nombreuses affaires des années Mitterrand ou Jospin. D’où cette énergie dans le brouillage de pistes et la surenchère.
Le PS nous rebat les oreilles avec des notions qui lui sont étrangères, telle l’éthique. Vous, comme moi, nous croyons qu’il faut avoir un minimum de sens moral pour oser s’en prévaloir, mais au PS, on ne redoute de rien ; ou, plutôt, moins on n’en a, plus il faut l’étaler : c’est comme la culture…

La complicité des médias est choquante.
D’une part, ils prétendent non seulement nous informer, mais aussi nous expliquer…, et d’autre part, ils se taisent quand il ne faut pas déranger les partis- et syndicats- et associations- et lobbies-amis… Ils n’ont plus d’archives ou ont reçu l’ordre de ne pas s’en servir. Ils ont aussi la mémoire courte. Ils manient le chloroforme, comme chacun sait.
En revanche, les médias ne se privent pas de répandre des faux bruits, impunément, en présentant sentencieusement les calomnies au conditionnel. La liberté d’expression et la liberté de la presse seraient-elles faites pour çà ! Sans parler de leurs informateurs, donc des fuites et du non respect du secret de l’instruction.
Cà pue , mais ils ne savent pas d’où çà vient…
Et ils s’étonneront que la jeunesse courageuse et pugnace, comme ils se sont plus à dire, ne leur fasse pas confiance et boude les urnes, comme les parents. Il faut dire que nous demandons tous le respect, mais ils ne le savent pas !
Avec des SI, on peut mettre la droite dans une bouteille, pensent-ils. Ils font de la copie, donc du chiffre (d’affaire). Résultat, ils se déconsidèrent ; rares sont ceux qui lisent la presse, qui va mal, se plaint-elle. Or, personne ne se soucie du devenir de France-Soir et du pluralisme de la presse : que ceux qui y croient encore lèvent la main ! La plupart des organes de presse sont un vaste tabloïd ; un peu plus, un peu moins…
On en sommes nous de la fonction pédagogique de la presse??
Il nous reste la presse étrangère, et Internet !

1 commentaire:

  1. ok sur pas mal de choses, mais attention à ce que vous écrivez. Pour Pezet, il a été réhabilité par la justice en 1988 et exonéré du soupçon d'enrichissement personnel. Pour Tapie, la liste est en revanche un peu courte, et pour Dumas aussi je crois.
    Bob

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