jeudi 30 avril 2020

Déconfinement : le Conseil d'Etat autorise la pratique du vélo

"En même temps", l'usage autorisé du vélo reste réglementé...

Pour prendre de l'exercice ou faire ses courses, le vélo est autorisé dans les limites géographiques définies par l'état d'urgence sanitaire. 



Le Conseil d'Etat a rendu sa décision jeudi après une requête des usagers, qui jugeaient les interdictions et verbalisations abusives.

Les cyclistes, au même titre que les coureurs à pied, sont bien en droit de pratiquer l'activité physique sur leur vélo dans les limites d'1 kilomètre autour de son domicile et d'1 heure par jour. C'est le sens de la décision rendue par le Conseil d'Etat, jeudi, après avoir été saisi en référé-liberté par la Fédération des usagers à bicyclettes (FUB), le 20 avril.

Après avoir entendu les parties lors d'une audience mercredi, les juges administratifs ont ordonné au gouvernement d'indiquer "publiquement et largement que le vélo peut être utilisé pour les déplacements autorisés durant le confinement" ajoutant que "les verbalisations résultant de la seule utilisation d'une bicyclette, à l'occasion d'un déplacement autorisé, sont injustifiées".

800 témoignages de cyclistes ayant reçu des "insinuations déplacées"

Cette requête de la FUB intervenait après avoir reçu plus "de 800 témoignages de cyclistes ayant utilisé leurs vélos pour un motif légitime, notamment pour aller travailler ou faire leurs courses" mais ayant reçu des " insinuations déplacées" voire des verbalisations effectives (et 135 € d'amende).

La communication des ministères ajoutait à la confusion
affichant via des pictogrammes, l'interdiction du "vélo loisir" alors que rien dans les textes n'interdisait formellement son usage pour "l'activité physique individuelle des personnes" décrite dans l'attestation de déplacement dérogatoire en place depuis le début du confinement mi-mars.

Le Conseil d'Etat a jugé que "pour un déplacement que [le décret] autorise, l'usage, pour un déplacement que [le décret] autorise, d'un moyen de déplacement particulier, notamment d'une bicyclette, ne saurait, à lui seul, caractériser une violation de l'interdiction qu'il édicte". Autrement dit, tant que la zone de confinement est respectée, il est possible de rouler.

On notera que les rédacteurs édictent des avis rédigés en longues phrases complexes chargées en incises qui ne sont pas faits pour être compris.

Carte du déconfinement : votre département est-il classé en vert, en orange ou en rouge ?

Ce lot de cartes multicolores sera actualisé chaque jour: la SDJ prévoit-elle des jeux de paris sur les fluctuations ?

Le ministre de la Santé Olivier Véran a dévoilé des documents inattendus: deux cartes sur trois annoncées et distingué trois types de départements, au lieu des deux prévues


Le gouvernement français a présenté jeudi les cartes qui permettront, pour la première fois, conformément au plan présenté cette semaine par le premier ministre Edouard Philippe, de mettre en oeuvre un déconfinement différencié département par département à compter du 11 mai.

Dans son allocution quotidienne, le directeur général de la santé Jérôme Salomon a détaillé ce jeudi 30 avril la classification des départements en "vert" ou "rouge. Quand un département est "vert", il entame son déconfinement le 11 mai. Quand un département est classé rouge, si l'Etat le décide, les collèges, les parcs et les jardins resteront fermés. Pour les écoles primaires et maternelles, ce seront les maires qui diront si oui ou non les élèves retourneront en classe.

Le ministre de la Santé Olivier Véran a dévoilé deux cartes : celle de la circulation active du virus, celle du niveau de saturation des services de réanimation des hôpitaux (et une synthèse de chaque département pour faire trois comme annoncé) Sur les deux/trois cartes, l'ensemble des départements d'Occitanie est classé "vert" à l'exception du Tarn, de la Dordogne et du Gers (en jaune sur au moins une carte) et du Lot, en rouge.

Le Lot ne comprend pas ce qui lui arrive et voit rouge.
Avec un seul malade en réanimation à Cahors, le Lot est stupéfait d'être classé rouge, tout comme le Cher ou le Gers, ainsi que la Haute-Corse qui a expédié ses contaminés sur le continent. 
Dans la région Occitanie, peinte en vert, il y avait, ce jeudi 30 avril, 6.814 personnes infectées par le coronavirus, 636 personnes hospitalisées dont 139 en réanimation. Si 2.156 patients ont pu regagner leur domicile, la région passe la barre des 400 décès soit 11 de plus que la veille.

Des données évolutives

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Les Français perturbés par la
ligne floue de démarcation
Le confinement reste pour l'heure de rigueur dans tout le territoire. "Ces cartes ne changent absolument rien au confinement qui reste nécessaire jusqu'au 11 mai", a-t-il insisté lors d'un point de presse avec le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, comptable croque-mort. Le ministre de la Santé a dans le même temps précisé que ces cartes étaient une photo de la situation à l'instant T et qu'elles seraient remises à jour quotidiennement. Ces données sont évolutives et la décision pour le 11 mai va dépendre "de l'attitude des habitants dans les jours à venir pour faire bouger les chiffres".

Quelque 700 services d'urgence servent à construire cet indicateur "maîtrisé, fiable, robuste et extrêmement sensible", selon Olivier Véran. D'autres indicateurs sont pris en compte, comme les remontées d'informations de la part de médecins généralistes ou le nombre de tests positifs réalisés par département.

Edouard Philippe, qui présentait mardi un plan de déconfinement, a annoncé que cette sortie sera engagée à partir du 11 mai de manière progressive" et "différenciée" en fonction de l'intensité de la circulation du coronavirus dans les départements.

289 morts supplémentaires en 24 heures en France

Le coronavirus a fait 289 morts supplémentaires en 24 heures en France, pour un total de 24.376 décès depuis le début de l'épidémie, a annoncé jeudi le directeur général de la Santé, Jérôme  Salomon, un médecin qui n'a pas vu un patient depuis longtemps et qui a fait état d'une poursuite de la baisse du nombre de personnes hospitalisées, en particulier dans les services de réanimation.

Ce bilan des morts se répartit en 15.244 décès dans les hôpitaux et 9.132 dans les établissements sociaux et médico-sociaux, essentiellement des Ehpad, a précisé Jérôme Salomon, en comptable macabre.

Le nombre de contaminés hospitalisées a reculé à 26.283, soit 551 de moins que mercredi.
Sur ce total, 4.019 patients sont traités en réanimation, 188 de moins que la veille.

Bobigny: les 4.000 locataires de HLM n'auront finalement pas l'annulation de leurs loyers d'avril 

Le maire UDI n'avait pas les moyens de ce cadeau

Cette offre n'a pu se concrétiser: la situation financière de l’office HLM ne permet pas cette exonération !

Promesse de centriste proche de Lagarde. 
 Bobigny, le 22 novembre 2019. Stéphane de Paoli annonce qu’il ne se représentera pas aux municipales.Le 23 avril, la ville capitale de Seine-Saint-Denis gérée par un pion de Jean-Christophe Lagarde, Stéphane de Paoli - qui avait augmenté son indemnité de maire tout en conservant des allocations de Pôle Emploi, s’était engagée à annuler l’ensemble des loyers du mois d’avril pour les 4.000 locataires de son office public de l’habitat (OPH), évoquant une première en France pour "privilégier le pouvoir d’achat des familles. Malheureusement, cette offre généreuse du maire, élu en 2014 après un siècle de communisme, n’a pas pu aboutir, l’OPH (Office public ) ayant refusé cette suppression, rapporte France Bleu ce jeudi 30 avril.

Allez donc comprendre pourquoi le site de cet OPH arbore toujours ses belles intentions:
Réponse: le président de l'office HLM départemental qui gère 24.000 logements est aussi président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis et c'est Stéphane Troussel, un socialiste... Or, le département, qui crie toujours misère, avait été désigné  - par le pouvoir socialiste - pour accueillir les JO de 2014: une manne qu'il aurait vite engloutie dans des aides à la population accro à l'assistanat. Mais le Covid-19 en a décidé autrement... 

Selon la radio publique, les locataires des HLM de la commune ont reçu une lettre expliquant pourquoi il n’est plus possible de les exonérer de ce loyer. En effet, d’après l’OPH socialiste, d’une part cette suppression des loyers "ne repose sur aucune base légale" et d’autre part la situation financière de l’office HLM ne permet pas cette exonération. Cette dernière représenterait une perte financière évaluée à 1,6 million d’euros. Ceci même si la mairie centriste s’est engagée à rembourser 50% de la somme: le trou de trésorerie aurait malgré tout été trop important, estime Troussel.

"Une part conséquente de la population balbynienne est composée de bénéficiaires de minimas sociaux, de personnes sans-emploi ou de précaires tirant leurs revenus de ‘petits boulots’. Le covid-19 et le confinement ont donc eu des effets conséquents sur l’équilibre économique de nombreuses familles”, avait expliqué la mairie dans un communiqué pour justifier la suppression des loyers d’avril.

Ce à quoi Manuel Domergue, le directeur des études de la Fondation Abbé Pierre avait réagi en affirmant que l’annulation des loyers est “une mesure un peu démesurée, dans le sens où la plupart des locataires n’ont pas de baisse de revenus". Il s’était toutefois dit favorable à un dispositif ciblé pour aider les personnes en difficulté.

Un tandem Lagarde-Paoli en outre accusé de s'être emparé de la ville PCF et de l'avoir gérée en pactisant avec des criminels et des religieux.

De graves accusations portées 
par une journaliste indépendante comme ils le sont à l'AFP, Eve Szeftel, dans un essai 'Le Maire et les barbares' (Albin Michel).

Il est une image du séparatisme islamiste en France
, où "en banlieue, le communautarisme et le clientélisme progressent à une vitesse folle," confirme la journaliste au bureau de l'AFP à Bobigny. 

L'Union des démocrates musulmans de France (UDMF) se lance discrètement mais voit grand. Elle n'a encore qu'un seul élu à Bobigny, d'ailleurs élu sur la liste du maire UDI Stéphane De Paoli, mais elle veut implanter des élus aux départementales puis espère réunir, un jour, les 500 signatures exigées pour pouvoir participer à une présidentielle.
Décrite comme islamiste par des analystes, tel Laurent de Boissieu, son fondateur Nagib Azergui situe l'UDMF à l'aile gauche de l'échiquier politique et se revendique de l'anti-impérialisme, de l'antisionisme et de l'anticolonialisme. Pour la journaliste Judith Waintraub, l'UDMF mise sur un discours victimaire pour séduire l'électorat musulman: du nanan en Seine-Saint-Denis.Pour la France, l'UDMF souhaite le développement du halal, l'instauration de cours d'éducation civique et de réflexion sur le droit au port du voile à l'école. Elle entend lutter contre tout ce qui ressemble de près à  l'islamophobie (et même de loin), notamment par l'instauration d'une directive européenne qui permettrait de dissoudre tout groupe ou media jugé raciste. Il milite également pour la sortie de la France de l'OTAN et pour le droit de vote aux étrangers.La revue du parti, Le Foulard déchaînédéfend Tariq Ramadan et compare son affaire sexuelle à... l’affaire Dreyfus " mais en pire".


mercredi 29 avril 2020

StopCovid bloqué, conséquence de l'agressivité de Macron envers les GAFA

Macron se heurte à Apple et découvre qu'il est impuissant 

Cédric O a confirmé que Apple crée des difficultés à la France pour obtenir un passe-droit sur le Bluetooth



Quand Macron tenta de se grandir
en s'affichant avec Tim Cook, patron d'Apple

La France est entrée dans un bras de fer avec Apple pour son application StopCovid de traçage des contacts, a confirmé Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique.

Car Apple bloque le Bluetooth en arrière-plan pour protéger ses utilisateurs des applications malveillantes... "Les modalités de fonctionnement des iPhone ne nous permettent pas de faire tourner correctement l’application sur ces téléphones, a avoué le grand sorcier du numérique de Macron placé dans une impasse technologique. C’est pourquoi nous sommes en discussion avec Apple", a-t-il admis, pressé de questions sur les délais longs de la solution technique unifiée proposée par le géant américain et Google. 

Macron est donc finalement contraint de noyer son projet d’application de traçage dans le vote général sur le plan de déconfinement.
Emmanuel Macron souhaite qu'Apple investisse plus en France - Le ...
Tim Cook (Apple)
Un passe-droit risquerait de mettre en danger la vie privée des utilisatrices et utilisateurs d'iPhone. Or, l’entreprise de Tim Cook est intransigeante quand il s’agit de protéger la vie privée de ses utilisateurs et il n’a donc encore jamais plié devant les demandes des Etats, même aux Etats-Unis. 
Apple risque donc fort de refuser ce passe-droit sans lequel StopCovid ne fonctionnera pas et Macron est le bec dans l'eau: ses méthodes autoritaires et ses volte-faces seraient-elles suspectes à l'étranger ? 

"On le voit", le projet StopCovid bute "clairement" sur un composant essentiel de son efficacité : la nécessité d’utiliser le Bluetooth en arrière-plan, une fonctionnalité impossible sur iPhone. 
Les "savants" du numérique que Cédric O a constitué en "comité informatique" autour de lui n'avaient pas anticipé que, sans Bluetooth, l'application française ne fonctionne pas. 
Ils avaient pourtant l'exemple de l’échec de la tentative singapourienne qui pouvait leur enseigner que les utilisateurs ne sont pas prêts à s'exposer aux risques créés par une application laissée ouverte au premier plan, d'une part, et qui les empêcherait d’utiliser leur smartphone pour fonctionner, d'autre part.

Cette interdiction d’accès au Bluetooth n’est pas qu’un problème de batterie : elle a été mise en place pour empêcher le traçage malicieux et involontaire des utilisateurs, notamment à des fins publicitaires. 

Apple et Google ont développé les seuls outils qui permettent de créer une exception pour la crise sanitaire

Droits voisins : Macron répond à Google | Les Echos
En visite à l'Elysée, Sundar Pichai, PDG de Google, 
a pu se faire une idée personnelle de Macron
Les deux géants ne font pas confiance à Macron.
Leurs outils ne seront pas publics et n’entraîneront pas un changement dans les droits des applications, et ils seront réservés aux projets des Etats et de leurs agences de santé.

Si la France n'offre pas les garanties suffisantes, elle se fermera la porte à une application de traçage des contacts, avant même de savoir si une telle application est utile et en capacité d'utiliser les bons protocoles, de fonctionner pour le grand public et d'en gagner la confiance. 

La police a-t-elle réellement demandé à Google la suppression d'un ...
Confié à un consortium d’industriels et de startups, piloté par l’INRIA (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique), un établissement public français placé sous la double tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation et du ministère de l'Economie, et présidé par Bruno Sportisse, nommé par Macron, le développement de StopCovid ne pourra pas contourner cet obstacle. Et, ironiquement, elle utilisera pourtant les mêmes types d’outils (API) fournis par Google et Apple dans d’autres phases de son développement, essentiels à la conception d’une application, montrant que le débat porté sur le front de la souveraineté numérique n’est pas compris de Macron. Ce qui confirme également que, considérant la concentration excessive des pouvoirs dans les mains de l'Etat centralisateur, c'est bien la personnalité imprévisible et autocratique de Macron qui fait obstacle. 

Le sujet du protocole est moins en question que le niveau de démocratie en France

Contrairement à ce que clame Cédric O, ci-contre,  les pays européens qui développent une application de traçage des contacts ne sont pas autant suspects que la France à Google et Apple: ces deux GAFA sont d'accords pour mettre leurs outils mis à leur disposition. La méthode développée par les deux géants du web à la demande des autorités de santé est philosophiquement proche du modèle décentralisé DP3T, conçue par une équipe de chercheurs européens dirigée par l’Ecole Polytechnique Fédérale de... Lausanne.

Le protocole ROBERT, imaginé par l’INRIA, est au contraire centralisé: l’information de contamination n’est pas transmise de smartphone à smartphone, mais poussée par un serveur central.
Après s'être d’abord déclarée en faveur d’une solution centralisée européenne, l’Allemagne utilisera finalement l’option de Google et d’Apple pour faire fonctionner son application, universelle et interopérable.

Macron  a encore réussi à isoler la France en Europe et dans le monde.
Or, cette fois, c'est la santé des Français qu'il met en jeu.

mardi 28 avril 2020

Macron débine Philippe, puis dément toute dissension avec lui

Macron a-t-il toute sa tête ?

Macron dénonce la décision de Philippe de refuser aux députés 24h de réflexion avant le vote de ses mesures de déconfinement

Les Républicains a réclamé un délai de 24 heures avant le vote, le pouvoir refuse. 
Mardi 28, le premier ministre présentera  les grandes lignes du plan de déconfinement à l’Assemblée et, dans la foulée, il sera suivi et d'un débat à 75 autorisés dans l'hémicycle et d’un vote électronique immédiat.
"Ça a l’air d’être de la démocratie, c’est seulement de la brutalité. Personne ne sait où on va et on nous impose un simulacre de démocratie à l’Assemblée nationale." Jean-Luc Mélenchon n’est pas le seul député à s’indigner de la façon expéditive dont est organisé le vote sur la sortie du confinement. Alors que Damien Abad avait demandé un report du vote au lendemain mercredi ou au  jeudi  pour disposer d'un minimum de temps de réflexion, l’Assemblée nationale devra se prononcer mardi en fin d'après-midi, immédiatement après la présentation du plan de déconfinement par le premier ministre Edouard Philippe et le débat qui s’ensuivra, dans un hémicycle en partie vidé de ses députés en raison des mesures sanitaires. 

Les Républicains ont déploré le rejet de ce "temps de réflexion":
 "Cette accélération du calendrier est un déni de démocratie", dénonce le président du groupe des députés LR, Damien Abad. "Nous demandons 24 heures de plus pour un travail de fond en commission et la consultation de nos collègues qui ne pourront siéger."  LR devrait donc logiquement refuser de soutenir de leur vote des mesures dont ils ne peuvent évaluer la portéemais rien n'est moins sûr. 
Le temps médical n'est pas le temps politique. Si les sommités du "Conseil scientifique" exigent le respect des protocoles stricts que ses "savants" ont édictés et des délais permettant tests et analyses, bien que les risques soient équivalents, foin, en revanche, des délais et analyses en matière législative !
Pour Marine Le Pen (RN), "les conditions du vote de mardi, à la suite immédiate d’un discours dont on ne sait rien, sans une loi nous permettant d’amender, sont un artifice du gouvernement pour tenter de nous faire partager sa responsabilité dans le fiasco de la gestion de cette crise sanitaire".

Au Parti socialiste, Olivier Faure a demandé que le vote attende la présentation de l’ensemble du plan de déconfinement, une condition pour "voter en connaissance de cause".

La contestation a aussi gagné les rangs de La République en Marche. 
"Comment le législateur peut-il se prononcer en sérénité sur un "plan de déconfinement ?", a ainsi interrogé la députée Martine Wonner, ce médecin soulignant qu’il ne le découvrira que quelques minutes avant le vote", dans une lettre au président de l’Assemblée Richard Ferrand. 
Durant la pandémie de Covid-19, elle a fait partie des élus à l'initiative du collectif " Laissons-les prescrire", ainsi que d'une pétition qui demande l'assouplissement des conditions pour recourir à l'hydroxychloroquineet dit [s'interroger] sur la confiance à apporter au gouvernement sur cette gestion de crise. Au vu du nombre de pétitions et tribunes qu'elle a déjà signés, elle devrait refuser son vote à Macron, mais on s'attend à une abstention de la velléitaire et de ses copines députées du "Collectif social-démocrate".

Le député Aurélien Taché, ex-apparatchik socialiste, mais LREM, s’est lui aussi dit favorable à un délai de 24 heures

Malgré les protestations de tous bords, l'Edouard a dit "NIET" !
Une fin de non-recevoir méprisante qui ouvre la voie à un vote à l'aveugle sur ce que sa présentation a bien voulu dire de son plan de déconfinement, a-t-on appris ce lundi de sources parlementaires troubles. Un blanc-seing que devraient lui accorder les fantoches en godillots de la majorité présidentielle.
Le premier ministre est attendu sur six thèmes prioritaires : "la santé (masques, tests, isolement, qui manquent toujours cruellement au grand public, après sept semaines de confinement réglementé…), l’école, le travail, les commerces, les transports et les rassemblements".

Le président de l’Assemblée Richard Ferrand a tenté de justifier ce refus d’un report.
Selon lui, présenter son plan devant l’Assemblée est une marque de considération du Parlement, a rapporté un participant. "En même temps", n'est-ce pas une marque de son mépris des Français, ces "illettrés" qu'ils ne cessent d'humilier en assurant qu'ils ne comprennent rien et ne saurait même pas placer un masque ? 

Vers un vote séparé pour ou contre le traçage ?

Ce vote du plan Philippe était initialement prévu le 5 mai, tandis que le mardi 28 avril devait être consacré à un vote sur l’application de traçage StopCovid, qui doit permettre de retrouver les contacts des porteurs du coronavirus. 
C’est d’ailleurs un sujet polémique secondaire qui a été gonflé artificiellement dans la presse pour dissimuler les dissensions entre Matignon et l'Elysée  : il a provoqué des remous jusque dans la majorité des béni-oui-oui et sa dilution dans la question du déconfinement est perçue comme une manœuvre politique. "Un vote unique sur le plan déconfinement - et donc sans possibilité de se prononcer sur le traçage numérique en tant que tel - et avec un nombre aussi réduit de députés, ne correspond pas, au regard des enjeux, à un niveau de démocratie parlementaire suffisant", a ainsi estimé dans un tweet Aurélien Taché.
Une position partagée par Damien Adad, qui réclame deux votes, l’un sur le tracking, l’autre sur le déconfinement.

Macron met la charrue avant les boeufs : on vote et après on discute ! 

Il restera une marge de manœuvre, une fois la présentation mardi de 'l’architecture générale", pour adapter le plan de déconfinement, une fois le vote assuré, racontent les truands"Le sujet reviendra devant le Parlement à l’occasion d’un projet de loi, présenté dans un très proche avenir, autorisant la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, qui contiendra aussi les dispositions d’ordre législatif indispensables à la mise en œuvre du plan de déconfinement", a précisé à ses troupes le patron des députés LREM Gilles Le Gendre.

Alors que la presse fait état de conflits entre le président et son collaborateur, Macron a fustigé ceux qui "tentent de diviser" ! 

Macron a démenti toute dissension avec son factotum rebelle. 
Ce mardi lors du conseil des ministres, à quelques heures d'un vote à risques, il s'en est pris à ceux qui "tentent de diviser" l'exécutif.
"L'ensemble de l'exécutif est pleinement aligné dans cette crise," a assuré le chef de guerre, suggérant que l'ensemble de ses troupes a le petit doigt à la couture du pantalon.
Vu la gravité du moment, il s'est fait menaçant.
"Je n'aurai aucune complaisance [est-il susceptible d'en avoir ?] à l'égard de ceux [et celles] qui [il a des noms?] par des bruits et des rumeurs [quelle est la nuance ?] tentent de diviser le gouvernement et singulièrement le premier ministre et le président de la République", aurait déclaré le danseur de tango, selon des propos rapportés par un participant anonyme au Conseil des ministres. Plusieurs sources [plusieurs mais anonymes !] font état de divergences entre les deux têtes de la majorité sur les conditions de ce vote précipité à l'Assemblée.

Autre bruit ou rumeur : Macron aurait bien voulu accéder à la demande des oppositions de décaler le vote de 24h
Mais on apprend que Macron n'est plus aux commandes et que son premier ministre lui aurait dicté la décision: le grand Nicodème pelé aurait finalement imposé sa volonté. Selon Le Point et L'Express, Macron aurait été contraint d'appeler lui-même des journalistes pour défendre son point de vue divergent: et se plaindre d'être dépossédé de ses prérogatives? Des bruits de couloirs dignes d'Alexandre Benalla: savonner la planche de son premier ministre à la veille d'un discours crucial est-il la réaction appropriée d'un Jupiter, si  l'Edouard est devenu calife à la place du calife ?

Pas de remaniement avant septembre, selon l'Elysée

Bafoué par l'Edouard, Macron garde son Philou ? 
L'Elysée dément "catégoriquement" la "fake news" balancée par les deux réseaux sociaux hebdomadaires. Ils ne partiront pas ensemble en vacances: dommage collatéral du Covid-19 !  
"Il n'y a pas eu d'appels avec des journalistes et pas d'expression de doutes vis-à-vis du premier ministre, assure un proche conseiller du président (encagoulé, mais digne de foi). Cette histoire de vote à reporter ou pas est par ailleurs sans intérêt. Il s'agit d'une déclaration du premier ministre. Ce n'est pas de la compétence de la présidence"
Un quidam, membre du cabinet élyséen, poursuit le délire.
"Emmanuel Macron s'est construit en installant une saine distance avec les journalistes. Il voulait marquer la rupture avec la présidence de François Hollande.Hollande nous avait habitué à des énormités mais nous atteignons cette fois le fond.
A l'Elysée, les complotistes évoquent un travail d'"officines, qui veulent créer une théorie [?] du grand déplacement remaniement", sans préciser lesquelles et pour le compte de qui elles travailleraient. 

Le déconfinement va s'étaler jusqu'au 1er septembre, précise-t-on à l'Elysée.

L'état d'urgence sanitaire pourrait être prolongé jusqu'au 24 juillet". Mais vu que, dans la rhétorique élyséenne, le futur proche reste le temps préféré du "maître des horloges", l'été 2020 risque d'être noir.  

Alors faire un remaniement avant la rentrée aurait-il du sens, alors que le déconfinement n'est pas terminé ?  Voilà en tout cas qui donne une indication sur la suite : le projet de "concorde nationale", entendez d "'union nationale", vanté par Emmanuel Macron attendra au moins la rentrée de septembre.
Pourvu qu'à la rentrée les Français sachent enfin placer des masques, s'ils arrivent...

Déconfinement: six Français sur dix ne font pas confiance à Macron

Macron s'est décrédibilisé, selon un sondage sur la confiance qu'il inspire

La défiance se cristallise contre l’exécutif sur sa gestion de la crise du Covid-19 et du déconfinement à venir

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Ce qu'on appelle des yeux de merlan frit
65 % des Français estiment que le gouvernement "n’est pas à la hauteur de la situation" depuis le début de la crise sanitaire.
Et 62 % ne lui font pas confiance pour réussir le déconfinement, à partir du 11 mai, selon un même sondage Odoxa-CGI pour France Inter, L’Express et la Presse Régionale publié ce mardi 28 avril.

Six Français sur dix ne font pas confiance à l'exécutif dirigé par Macron pour réussir le déconfinement, indique le baromètre politique Odoxa-CGI pour France Inter, L’Express et la Presse Régionale publié ce mardi 28 avril.

Bizarrement, la cote de popularité de Macron aurait pourtant gagné 4 points en avril et 9 points depuis mars et malgré la crise sanitaire qu'a amplifié la politique de réduction d'effectifs et de matériel, assumée par les ARS, surtout du fait d'un semblant d'unité nationale parmi les sympathisants PS et LR (+ 17), qui modèrent leurs critiques à cause de la crise sanitaire.

Mais les Français sont encore une nette majorité 58 % (- 4) à trouver qu’il est un mauvais président contre 42 % (+4) qui le jugent un bon président.

Son premier ministre s’en sort moins mal.
Avec une cote en hausse de 5 points en avril et de 11 points en deux mois, l'Edouard agace Macron que Gala dit "jaloux" du grand Nicodème. Et pourtant, il reste lui aussi majoritairement impopulaire (53 % contre 46 %).

Les sondeurs ne réussissent plus à masquer le retournement de l’opinion

Pour près des deux-tiers des Français (65 %), l’exécutif n’est pas à la hauteur de la situation depuis le début de la crise sanitaire, le même pourcentage que le mois dernier. Et 62 % ne font pas confiance au gouvernement pour réussir le déconfinement à partir du 11 mai. 

Macron avait pourtant bénéficié d'un sondage volontariste dans la foulée de son discours du 16 mars. Le 19, 65 % des Français se disaient convaincus, si on en croyait un sondage Harris Interactive pour RTL, lequel admettait toutefois que les trois quarts des Français étaient poussés par l'inquiétude à le soutenir "dans toutes ses décisions", dont le confinement.

Entre le 19 et le 27 mars, les entreprises de sondages cessent de maquiller.
Agnès Buzyn et ses propos sont le prétexte avancé, mais la polémique montante sur les mensonges de l'exécutif pour expliquer le manque de masques met un terme au déni des sondeurs qui se résolvent à prendre en compte les sondés qui font état de leur défiance du président et du gouvernement.

Si les sympathisants LREM sont convaincus, sans surprise ni honte, à 85 % que leur dirigeant réussira le déconfinement, les sympathisants de tous les autres partis politiques sont majoritairement persuadés de son échec : 59 % des LR, sauf les juppéistes, 62 % des Insoumis, 71 % des PS et 85 % des RN.

Les parents se méfient de l'autorisation d'un retour des enfants à l’école

Aucune description de photo disponible.
Outre une accusation de mensonge d’Etat sur les masques, celui portant sur les enfants, d'abord "porteurs sains", puis "asymptomatiques" et enfin carrément non porteurs, par nécessité de reprise de l'économie, le projet de ré-ouverture des écoles - après avoir été les premiers établissements publics fermés -  a ajouté à la défiance.
Un sondage Odoxa-Dentsu-Consulting du 24 avril pour Le Figaro et France Info montre que la réouverture des écoles à partir du 11 mai est une mauvaise décision pour 65 % des Français.
64 % des parents d’élèves assurent d'ailleurs qu’ils n’y enverront pas leurs enfants.

Le classement des personnalités politiques fait apparaître un retour en grâce de  Roselyne Bachelot, plébiscitée en tête, suivie de Nicolas Sarkozy, en deuxième place ex aequo avec Olivier Véran
Parce que ministre de substitution à la Santé, Olivier Véran n’est pas encore jugé comptable de la politique de santé conduite par Agnès Buzyn, laquelle s’enfonce encore et rejoint le podium du trio suscitant les plus forts rejets.