L'histoire ne dit pas si le chauffeur de taxi a subi un examen de contrôle à l'Institut Pasteur
Malnutrition en Macronie
En rendant hommage en préambule de son discours de politique générale au Palais Bourbon à cette jeune femme de famille originaire du Togo, le chef de la majorité présidentielle a démontré qu'il ne connaît pas les nouveaux élu(e)s, notamment cette députée aux dents longues, élue de la 8e circonscription de Paris (une partie du 12e arrondissement, comprenant Bercy, ainsi qu'une partie du 20e arrondissement, quartier de Charonne et de la Porte-de-Montreuil) d'où elle a chassé Sandrine Mazetier, socialiste proche de Martine Aubry et Benoît Hamon.
Le Canard enchaîné rapporte que la jeune femme de 31 ans, macronienne de la première heure comme le précise L'Obs, se serait querellée avec un chauffeur de taxi fin juin à Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne, pour une course d'un montant de 12 euros. Et l'aurait mordu à l'épaule.
Les policiers rapportent un "ton condescendant" de la néo-députéeDrôle de #députée: refus de payer le taxi + morsure d'épaule + mépris des #policiers!? #arrogante #radine #mégalo? Ca promet! #Avia #Paris12 pic.twitter.com/8DpTthqkAG— Section PS Paris 12 (@PS_Paris12) 4 juillet 2017
Vendredi dernier, vers 23h30, des policiers municipaux sont appelés pour une altercation entre un chauffeur de taxi et une jeune femme. "La cliente du taxi, sur un ton condescendant, nous annonce verbalement son identité ainsi que sa qualité de parlementaire", déclarent les forces de l'ordre.
Laëtitia Avia souhaitait payer sa course par carte bancaire mais le terminal du véhicule ne fonctionnait pas. Le ton serait monté, le chauffeur aurait alors conduit sa cliente devant un distributeur automatique. "Devant son comportement, elle a donc mordu de conducteur à l'épaule pour qu'il s'arrête -fait qu'elle reconnaît devant nous", ajoutent les policiers.
En revanche, l'emblème de la macronie, insurgente "talentueuse et méritante", d'affirmer: "Pourquoi payer un taxi qui ne prend pas la carte bancaire ?"
Quand la moralisation de la vie politique se mettra-t-elle en marche?
Passée par les conventions ZEP de Sciences-Po, l'avocate d'affaires assure qu'elle a eu "très peur", en dépit d'une enfance en Seine-Saint-Denis. Cette faible femme raconte au Canard enchaîné : "Je ne l'ai pas mordu, mais attrapé par l'épaule"... Un différend qui a tout de même nécessité "quarante-cinq minutes de négociations", indiquent les policiers. Les 12 euros ont finalement été payés, mais l'affaire s'est terminée au commissariat de Vincennes. "Elle a porté plainte pour séquestration [dans le taxi] et lui pour coups et blessures", rapporte l'hebdomadaire.Dans un communiqué, la fauteuse de trouble a assuré regretter "qu'un événement qui m'a profondément affectée soit caricaturé aujourd'hui comme un fait divers aux airs humoristiques". "C'est surtout l'histoire d'une femme qui prend peur, panique et se défend", a prétendu ce membre du prestigieux Club XXIe siècle, précision de Libération qui en fait une figure emblématique du parti du président!
Agathe Chamfeuil, sa collaboratrice parlementaire (une salariée forcément indépendante et objective !) a répété la version de sa patronne, assurant en écho que Laëtitia Avia, se trouvant seule dans un taxi à minuit, a eu "très peur" et qu'il n'y avait "rien de drôle" dans cette histoire."Le chauffeur lui a pris la carte bancaire des mains et l'a gardée hors de sa portée. Elle a été enfermée dans le taxi et il a démarré sans son consentement et sans lui expliquer. Elle lui a demandé de s'arrêter mais il a refusé."
Mais la collaboratrice n'est pas elle-même très claire : esbroufe et sens moral ?
Voyez plutôt la présentation qu'Agathe Chamfeuil fait de son propre parcours :
"Après un cursus juridique et politique [lieu, niveau, diplôme ?] très européen [comprend qui peut !] à Lille et à Bruxelles [suggestion mensongère du Parlement européen ?] complété par différentes expériences professionnelles [combien? où? quoi ?] dans plusieurs capitales européennes [lesquelles? quand? secret défense ?], je suis aujourd’hui consultante en affaires publiques au sein d’une agence communication [laquelle? top secret !]."La presse rapporte exclusivement le point de vue de la députée
Malgré un beau gabarit qui en aurait intimidé plus d'un, Laëtitia Avia aurait paniqué [elle l'a déjà dit] et seulement voulu se défendre en lui agrippant l'épaule pour tenter de récupérer sa carte. [Une parano à LREM ?] Et ajoute que la députée a en effet déposé plainte pour séquestration, mais aussi pour tentative de vol.
"Elle n'a à ce jour pas connaissance d'une quelconque plainte à son encontre de la part du chauffeur de taxi et celui-ci ne s'est pas rendu à la confrontation au commissariat vendredi dernier, contrairement à elle", insinue sa collaboratrice. On ne souhaite à personne de croiser le chemin de cette arriviste en marche.
La prétendue victime a déjà bénéficié de toutes les facilités refusées à d'autres.Cette ancienne élève de Sciences Po a en fait bénéficié des Conventions d’Education Prioritaire pour obtenir en 2008, un master en droit économique.
Avia est membre du Club XXIe siècle, association française loi 1901 fondée en 2004.Ces conventions sont une voie de recrutement sélective destinée aux élèves méritants [critère subjectif fondé sur une idéologie discutable. Postulat : "les élèves les plus talentueux et méritants, quelles que soient leurs origines familiales, sociales et culturelles, doivent trouver leur place dans l'enseignement supérieur."[...]. Il est donc du devoir de l'université de savoir reconnaître cette pluralité de talents et de la valoriser via des parcours de formation et une procédure d'admission dédiée.
Les candidats doivent avoir été scolarisés dans l'un des établissements en Zone d'Éducation Prioritaire partenaires (ZEP) de Sciences Po.Dispositif discriminant : 106 lycées sont partenaires dans 19 académies en 2016; or, les académies sont au nombre de 30 (26 académies métropolitaines et 4 académies d'Outre-mer).
Encore une fois, la jeune femme a bénéficié d'un parrainage lié à son genre et ses origines, puisque elle a suivi une filière spécifique pour être admise à Sciences Po. Cette association se donne pour mission de promouvoir une vision positive de l’égalité des chances et de la méritocratie républicaine auprès des décideurs des mondes économiques, politiques et médiatiques. En un mot, du lobbying.
Parce qu'elle est née et a grandi en Seine-Saint-Denis, Édouard Philippe a construit sa légende à des fins politiciennes devant les députés à l'Assemblée nationale. "J'aimerais vous parler d'une autre femme qui a poussé "les lourdes portes d'une grande école parisienne", a ainsi déclaré le Premier ministre, sans mentionner la filière qui est à l'origine de ses illusions sur sa valeur personnelle. Et a loué le "travail", l'"engagement" et la "ténacité" de cette fille de "chauffeur-bagagiste et aide-soignante". Eugène Sue n'est pas loin...
Le locataire de Matignon en gros sabots cherchait-il à redorer l'image écornée du président Macron en réhabilitant les "gens qui ne sont rien " ?
Elle n'est pas végétarienne: dommage !
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