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lundi 31 octobre 2016

Budget 2017: Les Républicains (LR) dénonce les "fourberies de Sapin"

Les "clowneries" de Sapin n'amusent personne

Le porte-parole de Les Républicains a dit le ras-le-bol des "clowneries" de l'exécutif et des "fourberies de Sapin"

Guillaume Peltier a fustigé lundi  l'exécutif et Sapin sur le projet de loi de finances de la Sécurité sociale pour 2017. "Le ministre de l'Économie nous a annoncé un rééquilibrage des comptes maquillé, oubliant de dire que la principale source de recettes supplémentaires provenait de la courageuse réforme des retraites portée par Nicolas Sarkozy et Éric Woerth en 2010", a objecté le porte-parole lors d'un point presse.
"Ce budget est insincère, totalement improvisé, absolument décadent", a-t-il souligné. 
"Les Français n'en peuvent plus de ces clowneries." Évoquant les chiffres du chômage, il a comparé François Hollande à un magicien, "un David Copperfield du chômage puisqu'il a la capacité de faire disparaître des chômeurs d'un mois à l'autre". 

Le porte-parole LR a rappelé "les propositions des Républicains bien plus audacieuses, courageuses et nécessaires"

- réforme de l'assurance maladie "avec un peu plus de 30 milliards d'économies", 
- "15 milliards d'économies sur la question des retraites", 
- dégressivité des allocations chômage 
- et suppression de l'Aide médicale de l'État.

Mardi 25 octobre, la majorité socialiste de l'Assemblée a assuré l'adoption de la partie recettes du budget 2017 avec sa baisse d'impôts, avant de passer au budget de la Sécurité sociale. Ce dernier sera soumis au vote des députés mercredi. Il promet la fin du terrible "trou" de la Sécu et devrait être adopté assez largement, malgré l'opposition de l'ensemble des députés LR, UDI et du Front de gauche.

Assassinats ciblés: ses opérations 'Homo' disqualifient Hollande, selon la classe politique

Fillon: Hollande "disqualifié" par ses révélations sur les opérations "Homo" 

François Hollande est "disqualifié" par le livre de ses confidences
  
François Fillon se dit étonné que ces révélations ne constituent pas "un énorme scandale"
L'ex-Premier ministre pointe notamment les opérations sécrètes dites "Homo", dimanche. "Je pense que François Hollande est disqualifié en particulier par le livre qui vient de sortir de ses entretiens avec les journalistes", "en particulier sur un point fondamental qui est la manière dont il parle des opérations secrètes à des journalistes du Monde - qui ont par ailleurs une réputation sulfureuse - et dont il se vante au fond d'avoir conduit des opérations d'assassinats ciblées de terroristes", a-t-il déploré. 

Le président de la République a reconnu avoir autorisé "quatre" opérations "Homo"

Le président sortant a réagi au scandale pour la première fois depuis la sortie du livre destiné à glorifier son bilan !
Dans ses confidences aux vicieux journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Hollande avait confirmé à demi-mot ces opérations. "Chaque fois qu'il y a eu des attaques contre nos soldats, chaque fois qu'il y a eu des otages qui ont été pris, enlevés et retenus, à chaque fois il y a eu des réponses appropriées", a admis le chef de l'Etat. "C'est ce que j'ai toujours annoncé publiquement", avait-il fait valoir. 

Autre candidat à la primaire interrogé sur le problème cette semaine, Alain Juppé avait estimé que François Hollande n'aurait pas dû faire ces révélations, déplorant "une espèce d’obsession de la transparence". "Gouverner, c'est parfois gouverner dans le secret", avait-t-il soutenu. 

Le député LR et ancien ministre Pierre Lellouche avait lui aussi critiqué mercredi des "révélations intolérables, et même dangereuses", et il avait posé la question d'une éventuelle destitution, à l'occasion d'un débat parlementaire sur les opérations extérieures.

Les responsables socialistes et leurs journalistes de gauche, tous dissimulateurs

"Quand on pense qu'il y a un scandale aux Etats-Unis parce que Madame Clinton utilisait son téléphone personnel pour envoyer des mails, et que chez nous cela ne fait même pas débat !", s'est-il indigné. "Cela veut dire quand même qu'il y a un problème de fonctionnement de notre système politico-médiatique", a-t-il déploré. "Il y a un problème moral. Ce devrait être un énorme scandale, qui disqualifie le président de la République", a-t-il dénoncé. 

Sur France Inter/France Info/Le Monde, un autre candidat à la primaire, Bruno Le Maire s'est lui aussi  estimé que François Hollande "menace la sécurité des Français". "Parce que quand on commence à mettre sur la table publique des informations aussi confidentielles que celles-là, on menace la sécurité des Français", a-t-il souligné, jugeant cela "inquiétant". 

Hollande nie, mais n'est plus audible, jusqu'au sein du gouvernement 

Déjà minée par les sondages et bloquée au plus bas dans l'opinion, la santé politique de François Hollande ne semblait pas pouvoir s'aggraver davantage. Mais c'était sans compter avec la fascination que le "bras cassé" a de sa propre puissance, comme l'atteste la parution de son livre-confessions 'Un président ne devrait pas dire ça…' .

Le président 4% y révèle donc avoir ordonné ces exécutions ciblées. Une pratique et un aveu qui provoquent une onde de choc jusqu'au gouvernement.
Dépeint à droite comme à gauche comme un "suicide politique", l'ouvrage de Fabrice Lhomme et Gérard Davet regorge d'informations compromettantes, si ce n'est classées secrètes. Dont la révélation d'au moins quatre homicides ciblés de terroristes, ordonnés par l'Élysée et exécutés par les services de la DGSE. Une pratique illégale, selon les accords internationaux ratifiés par la France.

Interrogé sur les "opérations Homo" [homicides, dans le vocabulaire militaire] le 9 octobre 2015, François Hollande se flatte devant les deux journalistes de confiance, puisqu'ils sont salariés par Le Monde, le journal officieux du PS: "J'en ai décidé quatre au moins, mais d'autres présidents en ont décidé davantage," insinue le vicelard. 

Un mois plus tard, sensibilisé au fait d'avoir livré des informations sensibles, Hollande tente de relativiser ses assassinats ciblés. "C'est totalement fantasmé", rétro-pédale-t-il. "On ne donne pas de permis de tuer", nie le fanfaron pris à son propre piège. "On a une liste de noms de tous les gens qu'on a éliminés, ça, je l'ai dit, mais on ne fixe pas une liste de noms en disant: "voilà, il faut les éliminer". Si on les trouve, on les trouve", raconte encore le chef de l'État et des armées.

"C'est proprement insupportable"
Interrogé sur France 2 ce mercredi matin, l'ancien ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé peine à contenir son indignation (ci-dessus). "Je demande d'abord que le président de la République assume sa fonction - je crois qu'il est trop tard - de manière digne", assène le favori des sondeurs à la primaire de la droite. "Quand on est chef de l'État, on ne tient pas des propos de ce type. Et il faut bien se mettre dans la tête que la transparence absolue, ça devient un danger pour la démocratie et pour la sécurité de nos démocraties", poursuit le maire de Bordeaux. 
"C'est une manière d'exposer sur la place publique ce qu'il y a de plus lourd dans la fonction présidentielle. Ça ne peut se faire qu'en conscience profonde et sûrement être étalé devant les media, à pour sa part brocardé, sur RTL, François Bayrou, soutien des candidats socialistes en 2007 et 2012.

Soutien de François Fillon, Gérard Longuet dénonce un livre "consternant de la part d'un président en activité", qui contrevient à son devoir de "discrétion totale". "Quand on porte la responsabilité de la République, il faut avoir la décence de taire ses états d'âmes", ajoute le sénateur de la Meuse. "Se confier à des journalistes par une sorte de narcissisme émerveillé de soi-même, c'est proprement insupportable parce que cela se fait au détriment de l'autorité de la République".

Son ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, consterné
A gauche, Jean-Luc Mélenchon a été l'un des premiers responsables à pointer l'incroyable aveu du chef de l'État. Invité sur BFM-TV mardi, le candidat de "la France insoumise" a menacé le président: "Je mets en garde François Hollande. Il ferait bien d'y réfléchir. La France a signé (pour) le tribunal pénal international et le Mali aussi. Il y a un problème, il y en aura un bien vite. La vérité, c'est que c'est un assassinat décidé en haut lieu. En principe, ce genre de comportements relève du tribunal pénal international".

Mais le désaveu suprême provient d'un proche fidèle du président, Jean-Marc Ayrault, qui fut son ancien premier ministre. Interrogé mardi par la presse diplomatique sur ces révélations, le ministre des Affaires étrangères s'est fendu d'une réponse sans appel: "Un président ne devrait pas dire ça... la réponse est dans le titre, c'est la seule chose intéressante du livre". 
L'ancien premier ministre de 2012 à 2014 en a profité pour se défendre, en faisant mentir les commentaires de François Hollande à son sujet dans l'ouvrage. Le chef de l'État y décrit un locataire du Quai d'Orsay qui "fait le métier sans enthousiasme excessif", et "tellement loyal qu'il est inaudible". Une loyauté dont le chef de l'État vient d'éprouver les limites.

>Le budget de la DGSE, opératrice des exécutions, est constitué d'une part du budget de la Défense, dont Jean-Yves Le Drian est en charge, et de crédits provenant des fonds spéciaux des services du Premier ministre, successivement Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls...
Bien que la DGSE soit placée sous son autorité, Le Drian est en vacances: c'est Hallowe'en ! Et injoignable...

Après la Tunisie, le Maroc menacé de "printemps arabe"

Les Frères musulmans au pouvoir refont le coup de l'indignation et de l'injustice

Instrumentalisation de la mort atroce d'un vendeur de poisson

La mort tragique d'un vendeur de poissons,
Protestataires brandissant un drapeau berbère
"violemment broyé" (selon France Info) par une benne à ordures, a suscité une vague d'indignation et de manifestations au Maroc. Mouhcine Fikri, un marchand de poissons d'une trentaine d'années, est décédé vendredi soir à Al-Hoceima, dans le Rif, happé par une benne à ordures alors qu'il tentait apparemment de s'opposer à la saisie et à la destruction de sa marchandise par des agents de la ville. 
Les circonstances effroyables de sa mort - opportunément filmée sur un téléphone portable et diffusée sur internet - ont choqué la population. Une photo de la victime inanimée, la tête et un bras dépassant du mécanisme de compactage, a été largement diffusée sur les réseaux sociaux, qui ont relayé des appels à manifester dans tout le pays. 

Dimanche, des milliers de personnes ont participé aux funérailles du jeune homme

Rendant hommage au "martyr Mouhcine", ils ont marché pendant plusieurs heures dans le calme du centre-ville d'Al-Hoceima jusqu'à la localité d'Imzouren, où la dépouille a été inhumée. Le soir même, une "marée humaine" a envahi le centre-ville d'Al-Hoceima. "Criminels, assassins", scandaient notamment les milliers de manifestants, "Arrêtez la hogra (l'arbitraire)", ou encore "Ecoute makhzen (palais royal), on n'humilie pas le peuple du Rif !"
Le rassemblement, au fort accent identitaire berbère et revendiquant l'héritage rebelle de la région, s'est déroulé jusqu'à 21h30 (heure locale) sans incident. Des manifestations de moindre ampleur ont eu lieu dans plusieurs autres villes du Rif, mais aussi -fait peu ordinaire- à Casablanca, Marrakech et Rabat, où plus d'un millier de personnes ont défilé au cri de "Nous sommes tous Mouhcine !", brandissant la photo de la victime ou une pancarte provocatrice "Bienvenue à la COP22, ici on broie les gens"

Actuellement en Tanzanie, au terme d'une tournée diplomatique en Afrique de l'Est, le roi Mohammed VI a dépêché dimanche à Al-Hoceima son ministre de l'Intérieur Mohammed Hassad qui est venu "présenter les condoléances et la compassion du souverain à la famille du défunt". Le roi a donné des instructions "pour qu'une enquête minutieuse et approfondie soit diligentée (...)", alors que l'Intérieur avait déjà annoncé l'ouverture d'une enquête, conjointement avec le Parquet local, au lendemain du drame. 
Les circonstances du drames ne laissent rien au hasard
Le roi est à l'étranger et le drame susceptible de créer de l'émotion populaire autour de la victime: un modeste travailleur et un citoyen réfractaire, de surcroît, dans une région

Les circonstances exactes de la mort de Mouhcine Fikri restent à établir. Le ministre Hassad s'est dit "déterminé à établir les circonstances exactes du drame et à en punir les responsables"
La victime s'était rendue coupable d'incivilité en refusant d'obtempérer à un barrage de police. Le réfractaire avait ensuite été intercepté, avec dans sa voiture "une quantité importante d'espadon, une espèce interdite à la pêche", a récapitulé le ministre, au grand dam probable des associations écologistes. "Décision a été prise de détruire la marchandise illégale. Toutes les questions se posent après ça", a-t-il expliqué. 
"Personne n'avait le droit de le traiter ainsi", a déploré le ministre Hassad. "On ne peut pas accepter que des responsables agissent dans la précipitation, sous la colère, ou dans des conditions qui ne respectent pas le droits des gens", a-t-il souligné, promettant les conclusions de l'enquête d'ici "quelques jours". 

La ville côtière d'Al-Hoceima, comptant environ 55.000 habitants, fut le cœur de la révolte contre le colonisateur espagnol dans les années 1920, puis le théâtre d'une insurrection populaire en 1958. 
Longtemps délaissée sous le règne de Hassan II, la région du Rif a une réputation de frondeuse et entretient des relations difficiles avec le pouvoir central. Elle fut aussi l'un des principaux foyers de la contestation lors du mouvement du 20-Février, la version marocaine des Printemps arabes en 2011. Un scénario particulièrement délicat pour les autorités alors que s'ouvre dans une semaine à Marrakech la conférence internationale sur le climat, la COP22, dont Rabat entend faire une vitrine internationale.

Réplique des printemps arabes en Tunisie, Lybie et Egypte

En Tunisie, le suicide d'un vendeur de légumes ambulant, un chômeur de vingt-six ans, qui s'est immolé par le feu en décembre 2010
devant le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid est à l'origine d'une suite de manifestations insurrectionnelles de deux mois, la Révolution tunisienne des habitants de la région de Sidi Bouzid, pauvre et surtout agricole, où le taux de chômage est élevé. La colère se propagea à l'ensemble du pays.
Le président Ben Ali, en fonction depuis 23 ans, intervint trois fois sur la chaîne publique de télévision, tour à tour menaçant les fauteurs de troubles de terribles sanctions et mettant en cause les media étrangers d'attiser le feu, puis promettant du changement et notamment la liberté d'expression, un libre accès à l'Internet et de ne plus se représenter en 2014. Malgré cela, les manifestants réclamèrent toujours son départ et il s'enfuit vers l'Arabie saoudite, la France lui ayant refusé l'asile.
Dans les jours qui suivirent le départ de Ben Ali, les milices répandirent la terreur sur la capitale et un gouvernement d'union nationale fut créé. Un mandat d'arrêt international est lancé par la nouvelle justice tunisienne contre le général Ben Ali et son épouse.

Le 12 février, on annonce que des milliers de Tunisiens fuient la Tunisie vers l'Union européenne, via l'île italienne de Lampedusa.
L'état d'urgence humanitaire fut décrété en Italie. Le 27 février, après de nouvelles manifestations violentes et la démission du premier ministre tunisien, Mohamed Ghannouchi qui s'était auto-proclamé en charge de l'intérim présidentiel, l'ancien ministre de Bourguiba, Béji Caïd Essebsi, accéda au pouvoir.

Effet domino ?
 Dix jours plus tard, la révolution tunisienne s'est propagée à d'autres pays arabes. On peut citer des troubles en Libye, Égypte, au Yémen, la Jordanie, Algérie, Soudan, Oman, la Mauritanie, Syrie. Et Maroc.
Au Maroc, lors de son accession au trône en 1999, le roi Mohammed VI avait promis une série de réformes démocratisant la monarchie. Il a lancé une évolution du statut des femmes et un débat sur les années de plomb. Cependant, le processus de démocratisation du régime est demeuré bloqué selon le Mouvement du 20 février qui remet en cause le fonctionnement du régime en revendiquant des réformes constitutionnelles. De jeunes Marocains, encouragés par la vague contestataire du début 2011, lancèrent sur les réseaux sociaux plusieurs appels à manifester, le premier le 30 janvier. Peu suivis, ils sont renouvelés pour le 20 février 2011 et qualifiés de "journée de la dignité".Or, depuis 2011, le chef du gouvernement marocain est Benkiran, membre du Parti de la justice et du développement, considéré au Maroc comme intégriste dont l'objectif avoué est de " décliner une lecture politique de l'islam". Les observateurs y voient un parti opposé à l'occidentalisation des mœurs marocaines dans le but de garder et renforcer son emprise sur la société marocaine et lui même, en 2016, qualifiant de "gauchisants" ceux qui importent au Maroc des idées et des pratiques politiques "élaborées en Occident": l'islam serait ainsi l'unique alternative au libéralisme. Le parti a dû cependant adopter un ton beaucoup moins véhément après les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, perpétrés par la mouvance terroriste. Le parti travailla alors à se construire une image de respectabilité et à se rendre fréquentable. Les prochains jours diront ce qu'il en est. Il se considère comme proche du part islamiste  au pouvoir depuis 2002 en Turquie, l'AKP, parti qui prêche pour une Realpolitik s'appuyant sur une culture du compromis.
Il reste que le PJD possède en son sein une aile religieuse, le MUR (Mouvement Unicité et réforme), qui prône un islam très rigoriste en pratiquant la daawa, technique de prosélytisme religieux auprès des non-musulmans, dans les universités ou les lieux publics...

Le suicide du vendeur ambulant fin 2010 en Tunisie est souvent considéré comme l'un des éléments déclencheurs des Printemps arabes. En pointe dans les manifestations de 2011, l'Association marocaine des droits humains (AMDH) a "dénoncé" le rôle de l'Etat qui "foule aux pieds la dignité des citoyens" et mis en garde contre "une possible répétition" du mouvement du 20-Février. 

samedi 29 octobre 2016

Tribune de Bayrou au vitriol pour appeler Sarkozy à la non-violence

Bayrou, dans le rôle du méchant de l'équipe Juppé,  s'en prend violemment à Sarkozy

Malgré son ton doucereux, l'ambigu François Bayrou trompe énormément

S'il se trompe constamment de monture, il ne trompe personne et n'échappe pas aux critiques de Nicolas Sarkozy. Le maire de Pau a contre-attaqué samedi en pourfendant violemment la "violence" et le "mépris" de l'ancien chef de l'Etat qui, selon lui, miserait sur la division du pays, bien que refondateur du principal parti d'opposition. Il va conduire une nouvelle fois les Français "à lui dire non", assure-t-il

"Comment quelqu'un qui a été président de la République et qui aspire à le redevenir peut-il se comporter de la sorte ?", s'interroge l'ancien ministre de l'Education nationale pendant la cohabitation avec Mitterrand. 

Le président du Mouvement démocrate (MoDem) n'a jamais cessé, avec ses 4 députés, de ruminer sa vengeance aujourd'hui étalée dans un texte intitulé "un affrontement fondateur" publié sur sa page Facebook. "Comment peut-il en arriver à cette violence de chaque minute, lâchant des insultes avec un mépris affiché, crachant sur ceux qui ne votent pas pour lui, n’hésitant pas à leur enjoindre sans crainte du ridicule de 'se taire'?", éructe le fondateur du MoDem, suite à la victoire de N. Sarkozy à l'élection présidentielle de 2007

Après qu'il a fricoté avec la favorite des sondages mais  battue en 2007 Ségolène Royal a pris près de six points dans la vue -  et qu'il a appelé à voter en faveur de François Hollande en 2012, les Sarkozystes ne laissent rien passer au centriste qui voue à Sarkozy une rancune tenace pour ses espoirs déçus d'accès au pouvoir avec les socialistes. 

Ces dernières semaines, Nicolas Sarkozy a donc planté des banderilles dans le maire de Pau, soutien déclaré d'Alain Juppé qui - comme Ségolène Royal en 20007 - fait la course en tête dans les sondages à un mois de la primaire à droite et au centre. Ainsi, des élus proches de l'ex-chef de l'Etat ont fustigé le "retour opportuniste" du président du MoDem et ont plaidé pour une alternance "solide, franche et visible". "Ce n’est pas parce qu’il n’est pas assez violent, assez clivant, assez injurieux que Sarkozy décroche; c’est précisément parce que tout le monde voit toute la faiblesse que révèle un tel comportement", analyse, à sa façon haineuse, François Bayrou. "Et c’est pour cette raison [il tente de raisonner] que les Français, de droite, du centre et d’ailleurs, malgré la logique partisane de la primaire, s’apprêtent à lui dire non. Une deuxième fois", espère le fielleux. 

Troisième homme de la présidentielle en 2007 et éternel battu, François Bayrou a prévenu qu'il pourrait se lancer à nouveau dans la course à l'Elysée pour 2017 si Alain Juppé, favori du scrutin, venait à perdre la primaire des 20 et 27 novembre prochain. Une hypothèse qui glace le septuagénaire et le met en fureur. 
J’y vais ou je n’y vais pas ? Bayrou se rêve en homme providentiel et ne rate pas une occasion de vanter tous les mérites dont il se croit paré. 

Le Béarnais nous aura pourtant tout fait, dressé sur ses ergots à la Chantecler et sa tête grosse comme un melon de Cavaillon. Ses modèles ? Le roi Henri IV, de Gaulle, l’homme seul, envers et contre tout, comme lui, et le fourbe Mitterrand, dont il loue l'habileté politique et la pugnacité qu’il espère égaler en se représentant à la présidentielle autant de fois que nécessaire. Au prix d'une trouble affaire d'attentat de l'Observatoire ? En période d'état d'urgence, ce serait fort !
Il se serait bien lancé en 2017, mais Bayrou s'est fait rouler dans la farine par l'ancien, Juppé, qui l'a grillé sur le poteau de départ, se déclarant le premier à la primaire.
Il y serait allé parce que Hollande l’a déçu en le prenant pour de la roupie de sansonnet. Il y serait allé parce qu’il hait Sarkozy, le bling-bling inculte, et qu’il s’imagine de taille face à Marine Le Pen. Il y serait bien allé parce qu’il se vante d’une virilité de grand fauve [mais qui n'a pas opéré sur une Ségolène Royal pourtant habituée à un gros mou]: les références au Vert à galant et à l’élevage de pur-sang dont il occupe ses temps libres ne font rien à l'affaire.
Chercher les états de service de Bayrou pour justifier une telle vanité est peine perdu. Aucun grand fait d’armes ou accomplissement majeur: ministre de l’Éducation aux mains des syndicalistes co-gestionnaires du ministère, il ne s’est risqué à aucune réforme, ne suscitant jamais ni élans ni contestations. Son parti, le MoDem, n'est qu'une coquille vide qui a vidé de sa substance l’espace politique que Giscard ou Balladur avait réussi à fédérer.
Pusillanime et accommodant, déloyal et changeant, européaniste et humanitariste, Bayrou incarne les pires défauts des ventres mous du centre. Certains crurent en lui en 2007, quand son parler-vrai et sa lucidité (sur la dette, l’autorité de l’État ou l’insécurité) prirent des accents populistes, au point qu’on qualifia sa posture d’extrême centre, mais plus personne ne l'entend.
Si la division droite-gauche n’a plus de sens idéologiquement, elle reste un marqueur d’appartenance. En France, on déteste les félons qui passent d’un camp à l’autre. Bayrou, avec sa danse du ventre devant Royal en 2007 et son ralliement au panache rose de Hollande en  2012, a signé pour toujours sa carte de visite, celle de Iago et de Judas, du traître et du vendu. 
Depuis 2012, Bayrou, c’est Judas. Bayrou et Juppé n’ayant cessé de se rapprocher, l’un pour l’adouber dans sa conquête de la mairie de Pau et l’autre pour le soutenir dans les primaires, les électeurs de droite sauront s’en souvenir et le leur faire payer.
Le baiser de Judas à Juppé sera comme le chant du cygne de la carrière politique du Bordelais avant sa réincarnation en la figure de l’éternel deuxième que l’on aime tant en France, de Mendès France à Rocard, de Barre à Balladur, le sempiternel perdant, trop modéré pour être convaincant et trop au centre pour peser, et que l’on renvoie à ses chères études. 
Et le patron de 3 (2007), puis 2 (2012) députés centristes de s'égosiller
Ses propos dégradants semblent adressés à Hollande, mais non ! "Faire de la division du pays le principe de l’action présidentielle, c’est manquer à la mission première qui est d’assurer la concorde civile, de rassembler les forces et de les ordonner pour faire face aux tempêtes". Le bègue opposé au bipartisme est égaré par la méchanceté et se trompe de cible. "J’affirme même, à l’encontre de Nicolas Sarkozy, et je défendrai cette ligne, que tous ces grands courants du pluralisme français, très à droite, très à gauche ou très au centre, doivent être représentés dans nos institutions, même ceux avec lesquels je suis le plus en désaccord et en affrontement." Tout ça pour en arriver là ?

Camps de migrants en France: Hollande promet l'intenable

"La France ne tolérera plus aucun camp de migrants", assure le président sortant

"La France ne tolérera plus de camp de migrants sur son territoire"

"Bons migrants" sélectionnés par la préfecture
C'est la dernière promesse en date d'un président sortant à 4% de confiance dans le pays. Samedi, François Hollande a aussi confirmé l'intention du gouvernement de mener la chasse aux migrants récalcitrants à ses CAO (Centre d'Accueil et d'Orientation), et a fait procéder à l'évacuation d'un nouveau campement à Paris dans le sillage de ceui, toujours en cours, de la "jungle" de Calais.
Entamée lundi dernier, l'opération de démantèlement du campement de Calais, où vivaient plus de 8.000 clandestins, était annoncée bouclée vendredi 28, mais devrait en fait se poursuivre jusqu'à ce lundi.

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Environ 5.000 illégaux ont été dispersés dans des centres d'accueil et d'orientation (CAO) disséminés sur le territoire.

Depuis novembre 2015, plus de 6.000 migrants en provenance de Calais ont été accueillis dans les 167 centres d’accueil et d’orientation dits 'historiques' (c’est à dire créés entre octobre 2015 et septembre 2016). Il a fallu demander aux préfets d'augmenter le nombre de communes impactées en créant 9.000 nouvelles places de CAO (soit 283 CAO supplémentaires), ce qui porte leur nombre total à 12.000 places (soit 450 CAO).
A noter que, selon le ministère de l'Intérieur,
"le Gouvernement est soucieux que l’insertion de ces CAO dans le tissu local qui les accueille continue de se réaliser dans la sérénité, comme c’est le cas depuis un an. C’est donc sur la base de critères démographiques [et non sociaux pré-existants] que les objectifs de capacités des CAO par région ont été fixés. Des concertations étroites ont été conduites avec les élus locaux qui ont été associés."
"Nous ne pouvions plus tolérer les camps et nous n'en tolérerons pas", a martelé le gros mou de l'Elysée à la presse dévote à l'issue d'une visite du centre d'accueil et d'orientation (CAO) de Doué-la-Fontaine (UMP), commune où est implanté un parc zoologique renommé, près de Saumur (PRG, Maine-et-Loire).

"Il y en a aussi à Paris et nous aurons à les évacuer"

Hollande  prend le problème à bras le corps, affirmant toutefois que seuls quelques-uns de ces migrants venaient de Calais. Entre 2.000 et 2.500 migrants auraient rejoint le campement sauvage qui s'est formé ces derniers jours dans le nord-est de Paris, dans le quartier de Stalingrad. Le camp "ne peut pas être une situation durable", a estimé François Hollande. "On ne peut pas laisser des personnes dans le dénuement, on ne peut pas laisser les riverains subir un certain nombre de désagréments."
"Ça, nous ne pouvons pas le tolérer et donc nous allons faire la même opération [à Paris] que celle de Calais, mais dans des conditions différentes, parce que ces personnes sont là depuis peu [depuis l'annonce du démantèlement de la "jungle" de Calais] et nous allons les accueillir [de force] dans les centres d'accueil et d'orientation dès lors que ces personnes relèvent du droit d'asile", a-t-il ajouté. Or, les fuyards n'auraient pas évité les rafles en cars s'ils étaient éligibles au statut de demandeur d'asile. Il existe actuellement 34 guichets uniques pour demandeurs d'asile répartis sur l’ensemble des préfectures du territoire métropolitain.

Devenu un symbole de la crise de l'accueil des clandestins, le démantèlement du campement de Calais a suscité cette semaine des tensions entre Londres et Paris concernant le sort des migrants mineurs isolés qui vivaient dans la "jungle".
Londres a appelé Paris à les protéger, suscitant la colère des autorités françaises [un mode de gouvernement socialiste, à l'instar de son chef, en état permanent de surchauffe] qui ont souligné avoir assumé leurs responsabilités "sans jamais se dérober" en "mettant à l'abri" 1.451 mineurs depuis le 17 octobre. 

"Il nous reste 1.500 mineurs isolés à Calais, ils seront très rapidement acheminés vers d'autres centres", a affirmé le chef de l'Etat. "Je me suis entretenu hier avec la Première ministre britannique; Bernard Cazeneuve l'a fait également avec son homologue la ministre de l'Intérieur du Royaume-Uni, pour que les Britanniques accompagnent les mineurs dans ces centres et puissent ensuite prendre leur part pour les accueillir au Royaume-Uni." La priorité de Hollande n'est clairement pas la jeunesse.

Afflux de clandestins de Calais dans le 'triangle des migrants' du nord parisien

Hollande veut empêcher la création d'une "Jungle de Paris"

Des réfugiés sur des couchages de fortune entre Stalingrad et Jaurès en septembre.
Jungle de Paris, entre Stalingrad et Jaurès


Depuis plusieurs jours, les tentes igloo se multiplient, au moment où, à 300 kilomètres de Paris, à Calais, les clandestins sont triés et ventilés et où la 'jungle' est démantelée.
Avenue de Flandre (Paris 19e), place Jean-Jaurès (à la limite des 10ee et 19), place Stalingrad (10e et 19e), les files devant les marmites des distributions de repas s’étirent de plus en plus: les squatteurs des trottoirs sous les lignes de métro aérien sont trois fois plus nombreux qu'il y a trois mois. "Il y a trois jours, on distribuait 700 à 800 repas. Aujourd’hui, on est à plus de mille. Je ne sais pas comment on va faire", confie Charles Drane, un coordinateur de l’ONG confessionnelle Adventist Development and Relief Agency (Adra, Eglise adventiste du septième jour, des chrétiens favorables à la séparation des Églises et de l'État et au dialogue interreligieux) qui distribue des repas le midi sur l’avenue de Flandre, à l'Est de Paris, en bordure des communes d'Aubervilliers, de Pantin, des Lilas et du Pré-Saint-Gervais, du 20e arrondissement au sud et des 10e et 18e arrondissements à l'Ouest. Mais pourquoi ces étrangers arrivent-ils tous là, spontanément ? Ces communes sont communistes (Aubervilliers) ou PS (Pantin, Les Lilas, Pré-Saint-Gervais, Paris 10e et 20e).

"Il n’y a pas d’arrivée massive de Calais sur Paris", nie la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse
L'épouse de Denis Baupin et ex-EELV l’a assuré vendredi sur la chaîne Public Sénat. Même son de cloche du côté du préfet de la région Ile-de-France, Jean-François Carenco, qui affirme que "des contrôles ont été mis en place, sur les routes, sur les voies ferrées, et rien n’indique à ce stade qu’il y ait un afflux de migrants venus de Calais". Les associations mentiraient-elles ? Et les riverains ?

"Beaucoup de migrants vont à Paris" en bus, par train ou en voiture, affirme au contraire une source de la police aux frontières du Nord : "Certains sont récupérés directement par des voitures venues de Paris", révèle cette source, suggérant que des militants d'extrême gauche servent de passeurs entre les contrôles policiers. Difficile de dire d’où ils viennent mais une chose est sûre : ça grandit de manière inquiétante. Et il y a désormais des familles avec des enfants, parfois de quelques mois", souligne Violette Baranda, élue du XIXe arrondissement qui visite régulièrement ce "triangle des migrants" du nord parisien.
Certains ont replié leurs tentes vendredi matin en voyant arriver des cars de CRS. Il s'agissait d'une opération "de contrôle" de la situation administrative des occupants et de l'état sanitaire du campement, et non d'une évacuation avec "mises à l'abri".parisien. Le démantèlement de Calais est-il le succès que le gouvernement et sa presse présentent s'il ne règle pas tout ?Soudanais, Somaliens, Ethiopiens, Erythréens, Syriens, Libyens, Afghans... "Il y a tous les malheurs du monde ici", sourit Ibrahim Zakaria, originaire du Darfour soudanais. A l'arrière d'une tente, on peut lire: "No place like home" (rien de mieux que sa maison).
Entre deux et trois mille migrants sont en dehors du bidonville de Calais et des CAO (centres d’accueil et d’orientation), estime un collectif d’associations (Auberge des migrants, Utopia 56, Cabane juridique, Médecins du monde), quoi qu'en disent la ministre et le préfet du gouvernement. "Nous n’avons pas d’informations précises sur le nombre de migrants présents à Paris. Mais il est évident que certains ont rejoint la capitale", explique à Libération un bénévole de l’association Utopia 56. Mathilde Bourdon Lamraoui, administratrice de l’association KÂLÎ, qui vient en aide aux femmes "exilées" sans titre de séjour en région parisienne, confirme un nombre "important" de réfractaires aux CAO qui ont fuit les ramassages de la jungle ces derniers jours. "Ce qui complique les choses, c’est que leurs démarches administratives ont été entamées à Calais et pas à Paris", prétend-elle pour masquer leur statut d'illégaux

Une situation qui les rend d’autant plus vulnérables lors d’opérations de rafles. Ainsi, une trentaine de clandestins a été emmenée par les forces de l’ordre. La préfecture de police s’est refusée à tout commentaire. Dans un souci de dialogue et de transparence !

Les migrants refusent d'évoquer ces arrivées depuis la jungle ces derniers jours. Le gouvernement l'a donc belle de profiter de la solidarité entre migrants pour faire dire à la presse que le 'triangle des migrants' ne s'étend pas.

Les tentes, isolées à la hâte avec des bâches ou des couvertures de survie, s’entassent désormais sur plus de 700 mètres sur le terre-plein de l’avenue de Flandre, du linge sèche sur des fils tendus entre deux arbres, on discute sur une chaise de bureau à roulettes ou un fauteuil défoncé. Sous le métro aérien place Stalingrad, une grande partie de l’espace a été grillagée après une évacuation policière mi-septembre. Mais le moindre bout de trottoir accessible est recouvert de dizaines de tentes. Quelques mètres plus loin, près de la station Jaurès, les tentes s’alignent le long du quai de Jemmapes, point de ralliement des Afghans.

Une évacuation aura lieu "dans les jours qui viennent", affirme-t-on dans l'entourage d'Anne Hidalgo, maire PS de Paris. Cette opération sera le signal de l’ouverture du premier centre d’accueil humanitaire pour les migrants de la capitale, d’une capacité initiale de 400 lits. Il n'y aura pas de place pour tout le monde, mais d'ici là, les réfractaires seront partis vers d'autres destinations inconnues...

vendredi 28 octobre 2016

Copé a remercié la boulangerie qui vend des pains au chocolat à 15 centimes

Des mini-chocolatines sont vendues en grande surface ou chez Picard

Les sans-dents" s'en contenteraient: Hollande peut leur en faire livrer...

La boulangerie de Stéphane Moa, à Boulogne-Billancourt, a fait le buzz mercredi 26 octobre en faisant la promotion de ses "petits pains au chocolat de M. Copé" à 15 centimes. 
En réponse à la question piège à éviter pour être étiqueté "chef d'Etat" de bon niveau, le candidat à la primaire de la droite et du centre a donné un prix de cette viennoiserie qui a surpris ceux qui, comme Marie-Antoinette, avalent de la brioche au petit-déjeuné, l'évaluant aux alentours de 10 à 15 centimes. La presse-bobo s'est aussitôt gaussée, elle qui ne se satisfait pas de mini-pains au chocolat, mais engloutissent des chocolatines standard, à faire baver les "sans-dents" de Hollande. 


Ce jeudi, Jean-François Copé (LR) a appelé personnellement la responsable de la boulangerie, Virginie, qui a eu l’idée d'étaler ses mini-viennoiseries à la portée des bourses les plus modestes, pour preuve que le responsable politique n'est pas aussi coupé de la réalité que la presse sociale veut le faire paraître. Il n'est pas interdit aux accidentés de la vie de s'offrir un petit plaisir. "C’était hyper détendu", témoigne la boulangère, flattée d’avoir l’homme politique en direct au téléphone. Après plusieurs jours de polémique, le candidat à la primaire semble avoir apprécié la réaction de la boulangerie qui a mis ses mini-pains au chocolat en évidence. "Il me remerciait d’avoir égayé cette affaire; il a trouvé ça super marrant", atteste-t-elle.

En remerciement, "quand il viendra, il prendra un pain au chocolat à 1.10 €"

Le prix de la baguette de pain, c'est pour la gauche sociale. 
Au petit jeu du comment piéger les politiques dont certains journalistes sont friands, le candidat de droite a eu droit à celui du prix de la viennoiserie, mais Copé n'est pas la reine Marie-Antoinette à qui on prête la réplique: "S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche !" Dans ce rôle, on voit davantage, le gracieux Montebourg qui sert les croissants aux syndicalistes en pétard sous ses fenêtres de Bercy. Il faut préciser que ces égards s'adressaient à la... CFDT ! Pas sûr qu'il ait su combien son collaborateur les avait payés...

Ce jeudi matin déjà, invité de l’émission Le Lab Europe1.fr , qui revenait sur les petits pains au chocolat de Boulogne, Jean-François Copé avait lancé : "Il faut absolument que je rencontre ce boulanger […] Il a fait ça avec beaucoup d’humour. C’est à Boulogne. Eh bien, je vais m’y rendre, c’est ma ville natale." Revenant sur la polémique, le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) a regretté que tout le monde "se précipite sur cette brèche tellement facile pour en conclure, de manière tellement simple, voire simpliste, à la déconnexion des hommes politiques". Ni lui, ni ses détracteurs n'achètent les lots de petits-pains au chocolat.
Jean-François Copé a donc promis à la boulangerie de la remercier les yeux dans les yeux. La tentative des media pour prendre en défaut l'ancien ministre est une attente à l'intelligence de l'électeur et la boulangère de Boulogne le rappelle. "On ne sait pas quand il viendra, reprend la responsable du magasin. Son planning est chargé, et je pense qu’il a autre chose à faire quand même…" Il est également possible qu'aucun reporter-photographe n'immortalisera la scène. L’enseigne préparera-t-elle de nouveau des viennoiseries à 15 centimes spécialement pour sa venue ? "Quand il viendra, il prendra un pain au chocolat à 1,10 €, comme tout le monde !" Pas question de lui offrir ! 

Deux suggestions à l'émission 'Actuality' de France 2, pour finir:
1- que le service public donne l'exemple de la défense de la  francophonie,
2- qu'il demande à l'écologiste exemplaire Noël Mamère le prix du ticket de métro, puisqu'il prétend se déplacer dans Paris à vélo, mais qui se fait déposer en taxi... LIEN video