Aéroport Ayrault: le pouvoir réplique aux manifestants écologistes
Elus "républicains" , voire magistrate et candidate à la présidence de la république, tous dans l'illégalité |
Dès vendredi, ils ont ainsi occupé les lieux et le terrain médiatique de l'opposition au projet d'aéroport, à la veille d'une grande manifestation.. lls voulaient ainsi anticiper la présence écrasante, samedi, du coprésident du parti de gauche Jean-Luc Mélenchon, qui risque d'éclipser la leur.
Une importante délégation d'élus EELV s'est rendue au matin dans la zone défendue par les opposants à l'aéroport Ayrault de Nantes.
Parmi eux, l'eurodéputé-démolisseur José Bové, l'ex-candidate à la présidentielle et magistrate Eva Joly et le sénateur Jean-Vincent Placé ou le député activiste Maître Noël Mamère, tous des républicains, ont pénétré de force -devant les caméras- à l'aide de tournevis et de pieds-de-biche dans l'une des maisons condamnées par les autorités, sur le site du futur aéroport, qui doit ouvrir ses portes en 2017.
Avec la certitude de l'impunité ou du sursis, ils ont justifié leur action illégale par les "opérations complètement disproportionnées" d'expulsion des opposants depuis mi-octobre, selon les termes de J.-V.. Placé. En outre, le sénateur a proposé la nomination d'un "médiateur qui remette les gens autour de la table".
Ils se sont ensuite rendus à l'actuel aéroport de Nantes Atlantique, au sud de Nantes, pour y démontrer qu'il n'est pas saturé.
Les parlementaires Europe Ecologie-les Verts (EELV) entendent aussi participer samedi à la manifestation, où sont attendus 8.000 à 10.000 opposants au projet .
Hormis l'effraction, aucune violence n'a été enregistrée sur le terrain vendredi, y compris lorsque le porte-parole national d'EELV Jean-Philippe Magnen s'est rendu, à la nuit tombée, à la Vache-Rit, centre historique de l'opposition, pour y rencontrer des opposants. Plusieurs militants anticapitalistes avaient pourtant prévenu que les élus EELV, opposés à l'aéroport mais alliés du PS au gouvernement et dans les collectivités locales favorables au projet, ne seraient pas les bienvenus.
La permanence parlementaire du député EELV François de Rugy à Nantes avait néanmoins été taguée dans la nuit de mercredi à jeudi du slogan: "Complice des destructions à NDDL. PS, EELV même merde".
Une réaction massive et concertée de la gauche socialiste
La réplique est venue à la fois de l'Elysée et de Matignon, en passant par l'Assemblée. En fin de journée, un unique élément de langage était puissamment relayé par la presse: contre toute évidence, il y aurait un "consensus très large" pour cet aéroport voulu par le Premier ministre, ex-député-maire de Nantes.
Ensuite, le Président de la République soi-même s'est exprimé sur cette affaire franco-française depuis l'étranger, à Varsovie, où il est pourtant en voyage officiel. François Hollande a rappelé en fin de journée son soutien au projet, tout en précisant qu'il faisait "en sorte que tous les recours puissent être traités par une justice indépendante", ménageant ainsi la chèvre de Monsieur Hollande, tout en ménageant le chou bio des écolos du gouvernement Ayrault.
Aussitôt après, Magnen a souhaité réagir au nom d'EELV
"La force du droit, c'est ce qu'on demande depuis le début dans le suivi de ce dossier", s'est-il félicité en soulignant qu'il restait encore des recours.
"La force du droit, c'est ce qu'on demande depuis le début dans le suivi de ce dossier", s'est-il félicité en soulignant qu'il restait encore des recours.
La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem a riposté
"Le droit à manifester est un droit fondamental, mais en même temps, quand une décision a été prise, quand un projet a été déclaré d'utilité publique, il faut savoir les respecter", a souligné .
"Le droit à manifester est un droit fondamental, mais en même temps, quand une décision a été prise, quand un projet a été déclaré d'utilité publique, il faut savoir les respecter", a souligné .
Le gouvernement de tous les Français reçoit le soutien du seul parti socialiste
Le patron des députés PS, Bruno Le Roux, a volé au secours de l'exécutif
Il a mis "en garde" les élus écologistes sur leur participation aux manifestations contre le projet "qui aujourd'hui mêlent la contestation d'un projet et la mise en cause des élus, et notamment du Premier ministre".
Il a mis "en garde" les élus écologistes sur leur participation aux manifestations contre le projet "qui aujourd'hui mêlent la contestation d'un projet et la mise en cause des élus, et notamment du Premier ministre".
Dans la soirée, le porte-parole du PS David Assouline a ajouté sa voix au concert au profit de Ayrault. Il a souligné qu'il était "ni acceptable ni cohérent" que des élus EELV participent à des manifestations "qui ciblent" le Premier ministre.
Un seul des deux ministres EELV, Pascal Canfin (Développement), a lui aussi estimé qu' "il serait incompréhensible qu'un membre du gouvernement manifeste contre un projet défendu par une partie du gouvernement", ajoutant au site trotskiste Mediapart qu'il serait allé manifester avec les élus écologistes à Notre-Dame-des-Landes s'il n'était pas membre du gouvernement.
A l'extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), a dénoncé " l'envoi d'un contingent exceptionnel de gardes mobiles " à Notre-Dame-des-Landes, ajoutant au cours de son meeting à Paris : "Nous attendons autre chose d'un Premier ministre socialiste que cette forme de brutalité qui ne mène nulle part parce que nous allons réoccuper les lieux ", a-t-il prévenu.
Depuis le 16 octobre, les forces de l'ordre ont expulsé environ 150 "squatters" opposants à l'aéroport, installés pour certains depuis plusieurs années sur place.
Les opposants anticapitalistes ont aussi mis en garde les media couchés devant l'exécutif en prévision de la manifestation de samedi, en prévenant qu'ils sont déterminés à contrôler leur accès aux lieux à couvrir.
Les manifestants doivent se rassembler à 11h00 dans le bourg de Notre-Dame-des-Landes
La zone "défendue" près de Nantes qui compte habituellement moins de 2.000 habitants, sera occupée à partir de la "Zad", "Zone d'aménagement différé" dédiée au projet d'aéroport Ayrault et rebaptisée par ses opposants "Zone à défendre."
Je ne pense pas que ce soit la place des députés et des sénateurs d'aller jouer les casseurs................Par qui et par quoi sont défendues nos institutions et le respect des lois. Quel exemple.........mais c'est ça de permettre par accords politiques d'avoir des elus comme Placé Beauvais et cie.......des mandats a des révolutionnaires en peau de lapin pour certains et d'idéologues dangereux pour d'autres mais surtout des carriéristes assoiffés de pouvoir.
RépondreSupprimerL'écologie n'est qu'un prétexte foireux, il ne restait que ce créneau porteur pour des ambitieux...........