Les soutiens de la militante basque demandent à Hollande de se justifier
Les soutiens de la militante de Batasuna Aurore Martin demandent désormais des explications à François Hollande sur les conditions d'interpellation de la jeune française incarcérée à Madrid.
De leur côté, la gendarmerie et le Parquet général de Pau ont réaffirmé le caractère fortuit de l'interpellation par des gendarmes jeudi à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques), ce qui est une chose, mais qui ne justifie pas l'extradition. Ils endossent la responsabilité de la remise de la jeune Française à l'Espagne où elle est illégale: ce ne serait rien d'autre que l'application d'une décision ... judiciaire.
Samedi, plusieurs soutiens d'Aurore Martin, 33 ans, ont demandé au chef de l'Etat des explications sachant que les autorités madrilènes reprochent à la citoyenne française, placée vendredi en détention provisoire, sa participation en Espagne à des réunions publiques comme membre du parti terroriste Batasuna. Illégal en Espagne où il est considéré comme le bras politique de l'organisation séparatiste basque ETA, Batasuna est en effet légal en France.
François Hollande n'a-t-il qu'une parole ?
"En juillet 2011, François Hollande en vacances au Pays basque avait demandé la clémence pour Aurore Martin à Claude Guéant. Que pense-t-il aujourd'hui de son ministre de l'Intérieur Manuel Valls ? ", a lancé Laurence Hardouin (Cimade).
Adjointe Europe Ecologie-les Verts au maire UMP de Bayonne, Martine Bisauta a demandé à Hollande "président normal (?) de répondre normalement à notre question". "Nous allons solliciter le gouvernement, intervenir auprès des autorités espagnoles par l'intermédiaire de notre ambassadeur et saisir le Conseil constitutionnel", a prévenu la sénatrice PS des Pyrénées-Atlantiques, Frédérique Espagnac.
"S'il ne s'agit pas d'une décision de François Hollande, Aurore doit revenir", selon Pedro Carrasquedo (NPA).
La gendarmerie et le Parquet général de Pau portent le chapeau
Ils communiquent sur l'arrestation
Ils ont réaffirmé samedi que l'arrestation de Mme Martin lors d'un contrôle routier était fortuite, la gendarmerie soulignant la multiplication de tels contrôles un jour de Toussaint.
C'était "un contrôle normal par la gendarmerie locale", selon un porte-parole du Parquet général. Celui-ci est rès disert sur l'enchaînement des faits : "Les gendarmes ont appelé le parquet local (Bayonne) qui a dit qu'il n'était pas concerné par ce MAE" (mandat d'arrêt européen) émis par l'Espagne, et accepté fin 2010 par la Cour d'appel de Pau.
Les militaires mettent en cause le ministère de la Justice
Ils expliquent alors avoir pris attache avec "le Parquet général de Pau, compétent en la matière", a poursuivi le porte-parole.
"A partir du moment où elle a été interpellée, il n'y avait pas d'autre solution que de la remettre" à l'Espagne, a-t-il insisté, précisant que le Parquet général avait "informé le bureau parisien de la Chancellerie spécialisé dans l'exécution des MAE" au ministère de la Justice, "comme lors de chaque MAE", car ce bureau s'occupe généralement des modalités de transfert.
Ce porte-parole banalise l'exécution de ce mandat, qui selon lui et même en l'occurrence, "n'exigeait pas d'organisation particulière (...) puisque nous sommes près de la frontière".
L'ensemble de la classe politque est en émoi
Représentants du PCF, du PS, du MoDem, de l'UMP et de partis indépendantistes basques, de la CFDT, de la CGT cheminots, des syndicats basques, ainsi que la Ligue des droits de l'Homme, tous veulent savoir qui est à l'origine de l'extradition et pourquoi la France a fait droit à la demande de l'Espagne.
Le camp du ministre Valls serre les rangs
"On nous dit que cette arrestation est fortuite. Je demande au gouvernement de procéder à une enquête", a déclaré le sénateur (MoDem) Jean-Jacques Lasserre.
Lien PaSiDupes : "Valls fragilise Hollande en livrant une Française à l'Espagne"
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Samedi, Manuel Valls a reçu le "soutien sans réserve" du président du Parti radical de gauche, Jean-Michel Baylet, après ceux la veille du député PS Jean-Jacques Urvoas et du sénateur PS Luc Carvounas, deux proches du ministre.
Très critiqué, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a assuré dans un entretien à Sud Ouest Dimanche n'avoir pris "aucune décision" dans la mise à exécution du mandat d'arrêt européen (MAE) lancé en 2010 contre la jeune Française.
Très critiqué, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a assuré dans un entretien à Sud Ouest Dimanche n'avoir pris "aucune décision" dans la mise à exécution du mandat d'arrêt européen (MAE) lancé en 2010 contre la jeune Française.
Les étranges justifications du ministère de Christiane Taubira
La ministre de la Justice précise dans un communiqué que la jeune Française a été interpellée lors d'un contrôle d'alcoolémie aléatoire qui aurait justifié qu'elle soit conduite à la frontière, à Biriatou, et livrée aux autorités espagnoles.
La ministre française de la Justice explique que cette extradition s'inscrirait dans "le strict cadre" du mandat d'arrêt européen émis le 13 octobre 2010 par l'Espagne pour "des faits de participation à une organisation terroriste".
Cette action intempestive du ministère de la Justice est-elle un nouveau dommage collatéral dans la guéguerre que se livrent Christiane Taubira et Manuel Valls ?
A Bayonne, on ne se satisfait pas des explications de Taubira
Une manifestation a déjà rassemblé 500 personnes vendredi soir et le collectif Bake Bidea ["le chemin de la paix", en langue basque] a depuis organisé dans la matinée une conférence de presse réunissant militants associatifs, élus et syndicats.
Ce même collectif appelle à un rassemblement lundi à 13h30 devant la sous-préfecture de Bayonne.
Pas de chance,elle a un nom tellement français que c'en est une provocation !elle n'a que ce qu'elle mérite!
RépondreSupprimerDemander des explications à Hollande ? Laissez-moi rire, chacun sait très bien que " Patapouf " ne voit rien, n'entend rien, ne sait rien.
RépondreSupprimerJe pari que ce Gouvernement de " Bons à rien " va se démerder à faire porter le chapeau aux Gendarmes. Ce sera d'autant plus facile qu'ils sont, en tant que militaires, soumis à un strict devoir de réserve ...
Valls est une idole en Espagne faute d’en être une en France…………………Monsieur se targue comme d’autres de ses origines…………..
RépondreSupprimerMonsieur raconte sa vie en espagnol ou en catalan à la tv espagnol…………ça fait chic……………Il cultive son image en raison de ses ambitions politiques en livrant une jeune femme qui n’a pas de sang sur les mains. Enfin je le pense sinon cela aurait été publié……….
Décidément, être de Français de souche est dévalorisant…………
A part ça, qu’à fait cette jeune femme a t elle participé à des attentats, a t elle caché des armes, Que sais-je………………………..
Lui et taupira prennent plus de gants avec les multirécidivistes…………c’est le moins que l’on puisse dire. Tout sauf la prison, la prison en dernier recours……..
ils disent tout et son contraire.
Personne ne le dit, mais ces méthodes sont dignes des pays de l’est…………la « police » n’a pas d’explications à donner sur une arrestation, un emprisonnement ou un assassinat.
La gauche et cie ont toujours eu l’indignation à géometrie variable.
Le ministre Valls n’est pas intervenu dans cette affaire……….qui va croire ça……………les gendarmes arrêtent n’importe quel imbécile et le livre à un autre pays………….La on est soit disant dans du terrorrisme………….Hé bien dites moi, la France défend bien ses ressortissants…..
La gauche et les verts ont été bien virulents suite à l’affaire que je nomme « affaire julien coupat »
Je vous livre un copié collé qui reprend les déclarations de l’époque de Duflot et cie ainsi que de » moi président de la république » avec les références des publications. Là le discours est complètement diffèrent. Toute la classe politique de gauche la presse tous y sont allés de leurs commentaires belliqueux à l’encontre de Sarkozy parce qu’il s’agit uniquement de cela. Aujourd’hui avec l’extradition d’Aurore Martin ils voient la situation sous un autre angle………….Les palais de la République et le carriérisme donnent sans aucun doute une autre vision des événements.
Déclarations datant de 2008/2009
……………… »Les Verts sont les premiers politiques à réagir au niveau national en faveur des personnes mises en examen. Fin novembre, Cécile Duflot (Secrétaire nationale des Verts) dénonce une « opération disproportionnée, en l’absence de preuves formelles, menée à grand bruit médiatique » et se demande si son « but n’est pas de se construire des « ennemis de l’intérieur » à partir d’une petite communauté qui prône l’anti-consumérisme et un autre modèle de société 76 ». Elle interviendra à diverses reprises dans les médias 77 ou en étant présente au tribunal 78. Dans le même temps, l’eurodéputé Daniel Cohn-Bendit intervient sur Libération et dénonce une « construction idéologique dangereuse » de la part de la Ministre de l’Intérieur79.
La sénatrice verte Dominique Voynet, après avoir rendu visite fin décembre 2008 à Julien Coupat à la prison de la Santé, dénonce quant à elle « les conditions de l’interpellation, la qualification invraisemblable des faits ainsi que la durée de la détention provisoire80 ». Le 11 décembre, une conférence de presse à l’Assemblée nationale réunit les députés Patrick Braouzec (PCF), Noël Mamère, Martine Billard (Verts) et la sénatrice de Corrèze Bernadette Bourzai (PS). Le 16 décembre 2008, Noël Mamère évoque le problème dans une question à l’Assemblée. La Ministre de l’Intérieur lui répond que « des personnes sont mises en examen et devront répondre de leurs actes devant la justice81 ».
Des manifestants anarchistes en Grèce déclarent soutenir Julien Coupat à plusieurs reprises82.
Fin décembre, Martine Aubry évoque prudemment les atteintes à la présomption d’innocence, mais n’évoque pas le fond de l’affaire83. Le 15 janvier 2009, François Hollande prend position en faveur des mis en examen et dénonce « l’hystérie sécuritaire84 ». « …………………..etc etc…
Pardonnez-moi, c’est un peu long………..Mais la dernière ligne est édifiante
Cela nous éclaire si besoin était sur l’honnêteté intellectuelle de quelques personnes qui président aujourd’hui à nos destinées. Pitoyable.