Quatre soldats morts et cinq blessés samedi dans un attentat suicide en Afghanistan
L'Elysée a confirmé les décès de quatre militaires français
Le palais présidentiel a ajouté samedi matin que cinq soldats avaient également été blessés, dont trois grièvement.Selon le porte-parole de la police dans la province de Kapisa (Est), Ahmad Ahmadzaï, l'attaque s'est produite "contre un convoi de troupes françaises" dans le district de Nijrab. D'après M. Ahmadzaï, ce seraient même six militaires français qui auraient péri.
Les Taliban, des islamistes afghans, ont revendiqué l'attaque
Mais ils dénombrent quant à eux 12 morts dans les rangs français - et quatre chez les policiers afghans - via leur porte-parole Zabiullah Mudjahid. "Un fedayin" a fait détonner la charge dont il était porteur "dans une patrouille à pied française", tuant "12 français" et "4 policiers afghans", a-t-il rectifié dans un message à l'agence de presse française. Comme nos syndicats, les taliban sont cependant coutumiers des bilans gonflés pour leurs besoins de propagande.
La burqa à usage multiple
Le terroriste, "déguisé en femme portant la burqa", s'est "approché des troupes françaises qui patrouillaient" dans un "village du district de Nijrab" et s'est fait exploser, a raconté Sediq Sediqqi, le porte-parole du ministre afghan de l'Intérieur, précisant que "trois civils afghans avaient été blessés".
L'ISAF, la force de l'Otan en Afghanistan, dont les forces françaises font partie, a communiqué sur la mort de "quatre soldats internationaux" dans l'Est, sans préciser leur nationalité, comme à son habitude.
La visite du président Hollande a-t-elle réactivé le fanatisme islamiste ?
Ces victimes sont les premières pour le contingent français depuis le 20 janvier, quand un militaire afghan avait tiré sur des formateurs alors que ceux-ci faisaient leur jogging, sans arme ni protection. Cinq hommes avaient alors péri et 15 avaient été blessés.
Au total, 87 soldats français sont désormais morts en Afghanistan, dont 9 en 2012.
Ces nouvelles victimes sont les premières du quinquennat de F. Hollande
Environ 3.550 militaires français sont encore déployés à Kaboul et en Kapisa (Est), une région instable proche de la capitale, qualifiée de "coupe-gorge" par une source occidentale.
Hollande embobine l'opinion: "la France doit rester en Afghanistan, mais différemment", a raconté le chef de l'État, dans une dimension plus "civile" ou "économique". Dans le même temps, le président socialiste se dit prêt à engager nos troupes en Syrie...
François Hollande, grâce aux investissements français à venir, souhaite permettre "aux Afghans d'être autosuffisants".
En mai, le président François Hollande avait confirmé le retrait des "troupes combattantes" françaises d'Afghanistan d'ici fin 2012, comme annoncé durant sa campagne électorale. Quelque 2.000 militaires professionnels auront -autant que possible- quitté le pays d'ici la fin 2012, soit deux ans avant le retrait prévu du reste de la force internationale de l'OTAN, avait indiqué le chef de l'Etat, lors de sa visite surprise éclair à Kaboul, le 20 mai dernier.
"La menace terroriste qui visait notre territoire, comme celui de nos alliés, en provenance de l'Afghanistan, sans avoir totalement disparu, a été en partie jugulée", avait-il déclaré à cette occasion.
VOIR et ENTENDRE le chef de l'État auprès des troupes françaises à Kaboul le 21 mai pour leur expliquer pourquoi, sans concertation, qu'il a décidé d'anticiper leur départ, à la fin 2012:
Outre le coût, les difficultés logistiques d'un rapatriement improvisé et l'exposition des troupes françaises, ce départ anticipé risque de surcroît de poser des problèmes en Kapisa.
Taliban et trafiquants de drogue y sont légion. Officiellement, le gouvernement afghan se dit prêt à prendre le relais, alors que le général américain John Allen, commandant de l'ISAF, assure qu'il n'y aura "pas de dégradation de la sécurité" en Kapisa.
Arrivée fin 2001 pour traquer Oussama ben Laden et chasser du pouvoir les fanatiques religieux, qui le protégeaient, la force internationale, composée pour l'essentiel de soldats américains, a effectivement réussi à se défaire de la plupart des éléments d'al-Qaïda basés en Afghanistan, en partie car ceux-ci se sont immédiatement enfuis vers le Pakistan ou, plus tard, ont migré vers d'autres zones de conflit.
Mais malgré 130.000 militaires étrangers en appui d'environ 340.000 soldats et policiers afghans - les forces afghanes monteront à 352.000 éléments à l'automne -, la rébellion dirigée par les taliban est loin d'être matée. Au contraire, elle s'est intensifiée et a gagné du terrain ces dernières années. Plus de 3.000 civils sont morts en 2011 en raison de la guerre.
3.035 soldats étrangers sont morts en Afghanistan depuis 2001, dont 188 cette année, selon le site icasualties.org.
Les craintes que le pays ne s'embrase à nouveau au départ unilatéralement décidé par le président socialiste français, puis des troupes de l'OTAN, sont très répandues en Afghanistan.
Hollande va parler...
Le sous-secrétaire à la Défense en charge de l'OTAN et de l'Europe, Jim Townsend, a loué la France et a rappelé à François Hollande la responsabilité des engagements français, exprimant son souhait de la voir maintenir des troupes de formation aux côtés de ses alliés.
Le sous-secrétaire à la Défense en charge de l'OTAN et de l'Europe, Jim Townsend, a loué la France et a rappelé à François Hollande la responsabilité des engagements français, exprimant son souhait de la voir maintenir des troupes de formation aux côtés de ses alliés.
Le président "exemplaire" s'est déjà attribué le premier prix de vertu internationale, affirmant que "ce n'est pas aux alliés de définir l'avenir de l'Afghanistan" mais "aux Afghans et à eux seuls de prendre le chemin qu'ils choisiront librement", avait-il lancé à Kaboul, à la satisfaction des islamistes.
Eux aussi aimeraient-ils les bisous ?
J'aimerais connaître les exploits de Flamby pendant son service militaire, il me semble qu'on leur inculquait des valeurs bien différentes de celles qu'il affiche vis à vis de ce problème.
RépondreSupprimerC'est extrêmement dur de perdre quelqu'un dans ces conditions,
RépondreSupprimermais c'est un choix tout à fait conscient, où l'on accepte les conséquences
(je parle en connaissance de cause)
Et voilà que patapouf arrive et pouf piétine tout cela.
Qu'il ne parle plus de la Syrie, il n'est plus crédible
Montrer que vous exister et allez VOTER si vous le pouvez encore
RépondreSupprimerc'est VITAL pour notre pays la FRANCE