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mercredi 17 juin 2020

La gauche, hétéroclite mais favorite, à Marseille, selon le groupe Le Monde

La presse des hommes d'affaires macroniens Xavier Niel et Matthieu Pigasse choisit Mélenchon pour Marseille 

Après les soupçons de gauche, un sondage d'appoint 


Ce sondage place Michèle Rubirola loin devant Martine Vassal.
Arrivées respectivement première (23,4 %) et deuxième (22,3 %) au soir du premier tour, Michèle Rubirola (PM) et Martine Vassal (LR) voient l'écart se creuser en faveur de la candidate du Printemps marseillais à 12 jours du second tour.
Le sondage exclusif est dû à l'Ifop-Fiducial, pour La Provence, CNews et Sud Radio, place Michèle Rubirola loin devant Martine Vassal au second tour des municipales, le 28 juin. La candidate du 'Printemps marseillais' qui agglomère partis de gauche et mouvements citoyens, est créditée de 36% des intentions de vote dans une enquête réalisée sur l'ensemble de la ville. La candidate Les Républicains obtiendrait 29% des suffrages. Le candidat du Rassemblement national, Stéphane Ravier, est estimé, lui à 22% des intentions. "Les chiffres indiquent un rapport de force qui est net", résume Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop.
<br>Les manipulateurs d'opinion se gardent de contextualiser ce sondage.
La droite n'a pas les mêmes méthodes que la gauche et s'en trouve fort marrie encore aujourd'hui. La rumeur lancée par Marianne (depuis que le magazine est dirigé par Denis Olivennes) et France 2 a circulé opportunément à deux semaines du second tour des municipales d'une éventuelle fraude aux procurations, impliquant des candidats et militants de la candidate à l'Hôtel de Ville Martine Vassal (LR). Une affaire qui n'est pas faite pour desservir Rubirola, petite-fille d’immigrés napolitains

Vendredi soir, une enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet de Marseille sur une potentielle opération de fraude aux procurations, impliquant des candidats et militants de la candidate à l'Hôtel de Ville Martine Vassal (LR), laquelle n'est pas directement visée, et des perquisitions ont été diligentées dans le QG de campagne de la candidate mais aussi dans la permanence du maire sortant LR des 11e et 12e arrondissements, Julien Ravier, et de Valérie Boyer, binôme en lice sur la liste LR dans le 6e secteur (11e-12e). 

Martine Vassal propose l'annulation de TOUTES les procurations...
La présidente de la métropole Aix-Marseille Provence et du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, qui a toujours (sic, La Provence) la confiance de Jean-Claude Gaudin, maire sortant, a réagi sur le sujet au micro de BFMTV : "Je demande au ministre de l'Intérieur, puisqu'il semble y avoir suspicions sur les procurations, qu'il annule l'ensemble des procurations qui ont été déposées pour le deuxième tour, comme ça au moins les choses seront plus claires, parce que je veux gagner à la loyale, a déclaré celle qui était jusque-ici la favorite. Je ne suis pas une fraudeuse, je ne l'ai jamais été. Une enquête a été ouverte. Moi, j'ai ouvert les portes et les fenêtres de l'ensemble des permanences que j'ai. Je souhaite que les enquêteurs regardent tout et partout. Même chez les concurrents. Moi je fais preuve de transparence et j'espère que ce sera pareil ailleurs aussi".

C'est une inconnue qui serait favorite des municipales de la seconde ville de France

Un coup fourré ne fait pas peur à Michèle Rubirola pour prendre la mairie.
Elle pourrait ainsi être la première femme maire de Marseille.
Michèle Rubirola et Yannick Jadot, le 15 juin 2020 

La candidate écologiste du Printemps marseillais, union de bric et de broc de la gauche et des Verts (Rubirola et Jadot, en soutien parisien, pastèques EELV, "vert à l'extérieur, mais rouge à l'intérieur") au deuxième tour, arriverait sept points devant la candidate LR Martine Vassal,  et loin devant le candidat du RN Stéphane Ravier (22%).
 
Des chiffres qui ne garantissent pas une OPA de la gauche incarnée par Rubirola dont les Marseillais ne savent pas bien d'où elle sort. La ville transformée et développée depuis 25 ans par la droite comporte huit secteurs qui comptent chacun deux arrondissements et la prise du pouvoir est plus complexe qu'une machination électorale doublée d'un sondage partisan : comme à Paris, Lyon ou Bordeaux, rien n'est joué

Au premier tour, et à bientôt 64 ans, la candidate écologiste du 'Printemps marseillais' - rien à voir avec le 'Printemps arabe' dans cette port ville portuaire ouverte sur la Méditerranée - avait créé la surprise en arrivant en tête. Elle a obtenu 23,44% des voix, un point devant Martine Vassal (LR), 22,3%, “héritière” du maire sortant Les républicains (LR) Jean-Claude Gaudin qui ne se représente pas. Pour le second tour, elle avait donc besoin d'un coup de pouce que la rumeur lui a apporté.

L'union PS, PCF, LFI, EELV et associations fait sa faiblesse

EELV avait suspendu Rubirola à la suite de son rapprochement avec... le Printemps marseillais, quand Sébastien Barles faisait le choix d’aller seul aux municipales pour le parti écologiste. "Je n’ai pas suivi le même chemin qu’eux, même si je partage toujours leurs valeurs. Je me sens incomprise au sein de cette famille, mais pas abandonnée. J’espère qu’il ne s’agit que d’une crise comme il en existe dans toutes les familles", plaida la repêchée du port de Marseille.

Le syndicaliste Jean-Marc Coppola, PCF, conseiller municipal communiste de Marseille, élu des quartiers Nord, zone de non-droit aux mains des dealers, est membre du membre du collectif du Printemps marseillais.

Le maire de... Grenoble Eric Piolle, tout écologiste qu'il soit, a joué la carte du féminisme, estimant la semaine précédent que Rubirola - une écolo de fraîche date (2003) est en capacité de devenir la première femme maire de la deuxième ville de France. Son étiquette verte n'est donc  qu'un appeau pour les bobos marseillais.
Début juin, le leader de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, avait lui aussi apporté son soutien à la candidate de la liste d’union de la gauche. “Du point de vue de l’intérêt de la ville et de sa respiration, la population, les citoyens et les citoyennes de Marseille ont intérêt à se tourner du côté de la liste que dirige Mme Rubirola”, avait-il déclaré.

Martine Vassal met en garde contre une "ultra-gauche" qui va “faire de Marseille un port d’accueil des migrants” et ruiner la ville. 

Dans le contexte d'accusations par les anti-racistes et anti-flics du ComitéPourAdama, de violences systémiques des forces de l'ordre face à des délinquants violents, le député LFI des Bouches-du-Rhône n'a eu de cesse que la police soit stigmatisée. Mardi soir à nouveau, à l'issue d'un rassemblement pacifique de soignants contre le 'Ségur de la Santé', devant le commissariat du VIIe arrondissement de Paris, Jean-Luc Mélenchon et plusieurs de ses lieutenants, dont les députés LFI Eric Coquerel,  Mathilde Panot et la franco-gabonaise Danièle Obono, ont pris fait et cause pour Fadila, interpellée pour avoir adressé des doigts d'honneur et des insultes verbales à des policiers qu'elle a aussi caillassés avec des morceaux de pavés.

Lundi, le député européen vert Yannick Jadot est aussi venu soutenir Michèle Rubirola. Le chanteur de rap marseillais Akhenaton (groupe IAM) s’est aussi positionné auprès du journal Marianne en faveur de la candidate du Printemps marseillais. 

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