POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

samedi 13 juin 2020

Castaner maintient la suppression de la technique d'interpellation, exposant les policiers aux violences

Le ministre de l'Intérieur a adressé une lettre de confirmation de sa décision qui ulcère les forces de maintien de l'ordre 

Christophe Castaner confirme la suppression de la technique d'interpellation dite "d'étranglement"

Le ministre "désarme" ses hommes face aux interpellés violents.
Vendredi 12 juin au soir, à la stupéfaction des policiers et de leurs syndicats, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, a confirmé  la suppression de la technique d'interpellation dite "d'étranglement" qui permet de maîtriser les individus agressifs

Christophe Castaner refuse ainsi d'entendre la colère des syndicats qui attendaient de la lettre du ministre qu'il prenne en compte leurs difficultés à assumer leur rôle de maintien de l'ordre républicain et revienne donc sur son annonce du lundi 8 juin interdisant cette technique d'interpellation des agresseurs de policiers, avant même qu'une méthode alternative puisse être mise en place.
<center><iframe frameborder="0" width="640" height="360" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x7ug18e" allowfullscreen allow="autoplay"></iframe></center>

"Elle a été jugée dangereuse par le groupe de travail conjoint dirigé par les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie nationales, désigné en janvier dernier - dans le contexte du mouvement social des Gilets Jaunes - par le ministre de l'Intérieur pour passer en revue l'intégralité des gestes et techniques d'intervention des forces de l'ordre", est-il écrit dans un communiqué conjoint de Christophe Castaner et de son secrétaire d'Etat Laurent Nuñez. "Conformément aux préconisations de ce groupe de travail, cette technique (...) ne sera plus enseignée dans les écoles de police. Elle ne l'est déjà plus en gendarmerie ou dans les rangs de l'administration pénitentiaire", confirment-ils.

L'exécutif repart à zéro, six mois après ouvert le dossier

"Un [nouveau] groupe de travail sera chargé d'ici le 1er septembre de déterminer les techniques et moyens matériels de substitution, auxquels les fonctionnaires seront alors formés", ont poursuivi les Dupont-Dupond de Beauvau. "Parce qu'il a pu y avoir de l'incompréhension parmi les policiers, supputent-ils, il convient de préciser que cela ne remet pas en cause, dans les cas de confrontations physiques avec des individus qui opposent une résistance [ce qui a toujours été la limite observée], la possibilité de réaliser une prise arrière de façon à amener l'individu au sol pour le menotter", ajoutent-ils. 

Christophe Castaner et Laurent Nuñez ont également annoncé une expérimentation territoriale du pistolet à impulsion électrique (PIE) dernière génération ainsi qu'une généralisation des caméras-piétons "dont la technologie doit monter en gamme".

Jeudi, le ministre de l'Intérieur a reçu les représentants syndicaux des gardiens de la paix et vendredi ceux des officiers et des commissaires. Lors de ses rencontres avec les syndicats, Christophe Castaner a reconnu, selon ces derniers, "une connerie", une maladresse de langage quand il a demandé, en cas de "soupçon avéré" de racisme, une suspension du fonctionnaire concerné. Pour le ministre, ce type de suspension conservatoire de policier ne peut intervenir qu'en cas de faits avérés
Le ministre de l'Intérieur affirme d'ailleurs dans sa lettre aux policiers qu'"il n'a jamais été question de remettre en cause la présomption d'innocence à laquelle policiers et gendarmes ont évidemment droit, comme tout un chacun". 
Il a également promis de "toujours faire la différence entre les fautes de quelques-uns et l'action sans faille des forces de l'ordre au service des Français".

Les policiers ont organisé des actions diverses et symboliques un peu partout en France, dès jeudi 11

Ils ont ostensiblement jeté au sol leurs menottes, pour clamer leur ras-le-bol et leur demande de soutien de la part de l'exécutif

Castaner se fait zapper par les fonctionnaires de police.
Leurs syndicats ont en effet demandé à être reçus par le chef de l'Etat. "On est venu dire au président Macron qu'il doit soutenir, respecter, considérer sa police (...) La police n'est pas raciste, la police est républicaine (...), elle ne choisit pas sa délinquance, elle ne choisit pas la couleur de la délinquance (...) et elle sauve des vies quelle que soit la couleur de la peau de l'individu", a souligné vendredi Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance, à deux pas de l'Elysée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):