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lundi 5 novembre 2018

"Taxer le carburant, c'est aussi taxer le travail" (Xavier Bertrand)

Bertrand répond à "Macron qui dit préférer "la taxation du carburant à la taxation du travail" 

Le président de la région Hauts-de-France a réagi sur Europe 1

Xavier Bertrand a répondu au micro de Matthieu Belliard sur Europe 1 aux deux entretiens demandés par Emmanuel Macron à la presse régionale, l'un aux journaux du groupe Ebra (groupe monopolistique de presse, avec neuf quotidiens régionaux, dont Le Dauphiné libéré, Le Progrès, Dernières Nouvelles d'Alsace et L'Est républicain) et l'autre à ceux du groupe Rossel (groupe de presse belge éditeur du 2e quotidien national francophone et de La Voix du Nord, La Courrier picard ou Les Echos du Touquet), à l'occasion de son "itinérance mémorielle" dans l'Est et le Nord, pour la commémoration du 11-Novembre, prétexte à renouer le lien avec les Français en colère contre sa politique de matraquage et d'auto-satisfaction méprisante. 

L'ancien ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé fait à son tour de la pédagogie, expliquant que "taxer le carburant, c'est aussi taxer le travail" pour quelqu'un qui a besoin de sa voiture pour se rendre au travail. 

Xavier Bertrand a mis en place un système d'aide aux transports pour "compenser une partie" des frais des particuliers liés aux transports dans la région des Hauts-de-France qu'il préside. "C'est une façon pour moi de compenser une partie" des frais supplémentaires dus aux transports pour aller au travail. 

De 20 euros par mois, cette aide conditionnelle, s'adresse aux plus exposés par les hausses des prix des carburants. Pour en bénéficier, il faut habiter à plus de 30 kilomètres de son lieu de travail, ne pas avoir d'autre option de transport, être en CDI ou en CDD depuis plus d'un an et gagner moins de deux fois le Smic.

Ce sont "des économies importantes sur le train de vie de la région" qui lui ont permis de trouver les "2 millions-2,6 millions" d'euros par an nécessaires pour financer ce système. 
De plus, "c'est de l'argent que l'on retrouve dans l'économie" : "Ces 240 euros (par an), les gens ne les épargnent pas. C'est de l'argent qu'ils dépensent, qu'ils consomment et ça fait du bien à la machine régionale."


"Si ça marche dans les Hauts de France, pourquoi ça ne marcherait pas dans toute la France ?" 

Xavier Bertrand confie ne pas avoir été consulté par le gouvernement pour l'éventuelle mise en place d'une aide similaire au niveau national : "S'ils reprennent l'idée et qu'ils la généralisent à toute la France, tant mieux pour les Français qui ont besoin de leur voiture pour aller bosser. (...) Si ça marche dans les Hauts de France, pourquoi ça ne marcherait pas dans toute la France ?"

Invité du Grand Rendez-Vous d'Europe 1 dimanche, le député LR du Loir-et-Cher Guillaume Peltier a pour sa part évoqué l'idée d'un "chèque-carburant" de 100 euros par mois, financé via "une taxe sur les sociétés d'autoroute". "Il m'a posé la question pour savoir comment ça fonctionnait, il y a déjà un certain nombre de mois", confie Xavier Bertrand. "La région Hauts-de-France a proposé une aide au transport pour ceux qui ont plus de 30 km par jour de déplacement. J'ai demandé au gouvernement de voir comment nous pouvons accompagner cela", a pour sa part déclaré Emmanuel Macron.

Tensions entre Macron, Bertrand et Aubry

En septembre 2017, Amsterdam et Paris ont remporté l'accueil des deux agences de l'UE qui vont devoir quitter Londres en raison du Brexit. Martine Aubry et Xavier Bertrand sont furieux contre Emmanuel Macron depuis la défaite de Lille. Ils ont dit regretter son "soutien tardif et timide" à la candidature de la capitale du Nord au siège de l'Agence européenne du médicament (AEM), au profit d'Amsterdam. 
"Une véritable mobilisation du Président Macron aurait fait la différence", estiment Aubry et Bertrand. Ou bien Jupiter n'a pas le poids qu'il prétend en Europe.

L'échec de la candidature de Lille à la récupération de l'Agence bancaire européenne attribuée à Paris
Il a laissé le président des Hauts-de-France "profondément amer", selon ses termes. "On avait fait l'union sacrée, avec Martine Aubry et Damien Castelain" , le président (centre droit) de la Métropole européenne de Lille pour avoir l'ABE et ses quelque 170 employés. "Sans le soutien (présidentiel), c'était évident qu'on n'allait pas gagner". 
Martine Aubry et Xavier Bertrand ont reproché au président Macron d'avoir fait campagne pour Paris. La ministre de la Santé "Agnès Buzyn s'est mobilisée, mais en même temps Benjamin Griveaux (secrétaire d'Etat à l'Economie) faisait campagne" pour accueillir à Paris l'agence bancaire, a ainsi déploré Xavier Bertrand. "La finance est à leurs yeux plus importante que la santé", a fustigé l'ancien ministre de la Santé, dénonçant un "mauvais coup pour la région mais aussi pour la France".

"C'est extrêmement désolant de ne pas avoir été défendu au plus haut niveau, malgré les derniers propos du Président qui a dit qu'il y mettrait tout son poids. J'espère qu'il ne l'a pas mis sinon ce serait inquiétant sur son poids", a estimé Martine Aubry, ce que le balourd Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, a relevé, les qualifiant de "méchanceté inutile". Et si la méchanceté venait de l'exécutif ?

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