POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

jeudi 1 novembre 2018

Le chevalier Macron, sus à la "lèpre nationaliste"

Macron s'oppose à la volonté des peuples souverains

Macron se livre à des parallèles effarants
, illuminé et grave.


Il se dit "frappé [c'est le mot] par la ressemblance entre le moment que nous vivons et celui de l'entre-deux-guerres". 
Ainsi, à la veille du centenaire de la fin de la Grande Guerre, le président français juge-t-il, sans appel, les électeurs qui ont rejeté ses semblables dans les urnes, estimant que l’Europe n’a pas tiré toutes les leçons de cette période.


On avait cru faire un bond en avant, mercredi, avec le retour en trombe dans l’actualité de Nicolas Sarkozy tourné vers l'avenir, d’un côté, suivi du retour retour vers le passé d'une  Ségolène Royal, plus aigrie et vindicative que jamais, de l’autre. Mais la machine à remonter le temps d’Emmanuel Macron a violemment tiré le débat vers le bas et bien plus profond...

Selon le président, qui a eu une entretien avec Ouest-France publié pendant  ses vacances forcées pour cause de santé fragile, l’Europe serait actuellement en train de revivre une situation comparable à celle des années 1930. Celle de la montée du nazisme, rien de moins, malgré un contexte historique sans aucun rapport avec le "monde nouveau" actuel, notamment du fait de la construction de l'Union Européenne qui a apporté la paix. Mais le chef de l’Etat, homme du passé, réveille de vieilles peurs en appelant pourtant les citoyens à "être lucide", comme lui, et à "résister" à ce retour en arrière.

Un marathon de la mémoire ?

Il faut dire qu’Emmanuel Macron s’apprête à célébrer le centenaire de la fin de la Première guerre mondiale en s’imposant un "parcours du combattant singulier," selon la presse. Pour autant, aucune commémoration officielle n'est prévue à Paris...

Quand le p'tit gars se sera refait une santé en "soufflant" plusieurs jours en Normandie ce weekend  (à compter de mercredi), il entamera dimanche un marathon de commémorations de l’Armistice du 11 novembre.
Le président visitera d’abord les différents champs de bataille de la Grande Guerre, dans dix départements du Grand Est et des Hauts-de-France. Il animera ensuite la cérémonie dans la clairière de Compiègne (Oise), le 10 novembre (et pas le 11), au côté de la chancelière allemande Angela Merkel. 

Un programme qui, aurait-on pu espérer, aurait dû lui inspirer des pensées profondes et justes sur les leçons tirées - ou non - du passé.
"Je suis frappé par la ressemblance entre le moment que nous vivons et celui de l'entre-deux-guerres", a-t-il lâché, une bourde dénotant un possible surmenage, alors qu’il visitait en début de semaine l'exposition consacrée à Georges Clémenceau au Panthéon. 


Et de décrypter à sa façon le ras-le-bol des peuples pour la politique européenne qu'ils subissent, mais que Macron veut néanmoins incarner : "Dans une Europe qui est divisée par les peurs, le repli nationaliste, les conséquences de la crise économique, on voit presque méthodiquement se réarticuler tout ce qui a rythmé la vie de l'Europe de l'après Première Guerre mondiale à la crise de 1929. (...) Il faut l'avoir en tête, être lucide, savoir comment on y résiste", en "portant la vigueur démocratique et républicaine". Sur d'aussi frêles épaules, c'est mort !


Qui, mieux que Macron, peut "comprendre les leçons de l’Histoire" ?

Lors de ses rendez-vous à venir dans le Grand Est et les Hauts-de-France, Emmanuel Macron dit ne pas vouloir  "simplement regarder l'Histoire". "Je veux rendre hommage et essayer de comprendre les leçons de cette Histoire. C'est un message de célébration, de mémoire et d'avenir". Le président compte ainsi promouvoir une Europe "plus souveraine et plus multilatérale". Ce que les peuples réclament,  mais en interne...

Et le président de s'enferrer. 

"L'Europe est face à un risque : celui de se démembrer par la lèpre nationaliste et d'être bousculée par des puissances extérieures. Et donc de perdre sa souveraineté. C'est-à-dire d’avoir sa sécurité qui dépende des choix américains et de ses changements, d'avoir une Chine de plus en plus présente sur les infrastructures essentielles, une Russie qui parfois est tentée par la manipulation, des grands intérêts financiers et des marchés qui dépassent parfois la place que les Etats peuvent prendre", prévient Emmanuel Macron. 

Le  parano lance ainsi des anathèmes, s'en prenant au monde entier, sept mois avant les élections européennes, décidant de se positionner en rempart contre les "nationalistes" hongrois, Viktor Orban, et italien, Matteo Salvini. Eux mêmes remparts contre la gauche radicale, mais aussi contre leurs propres droites, plus extrémistes qu'eux, à y bien regarder. Sans démagogie, ni populisme.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):