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samedi 10 novembre 2018

"Itinérance mémorielle" à Albert, Somme : "Macron démission"

"Macron démission": des 'gilets jaunes' évacués avant son arrivée à Albert dans la Somme

Une vingtaine de "gilets jaunes" qui manifestaient pour leur pouvoir d'achat à ont été évacués avant l'arrivée d'Emmanuel Macron.


Macron ne dialogue pas avec toutes et tous...
Une vingtaine de "gilets jaunes" qui manifestaient pour leur pouvoir d'achat à Albert dans la Somme ont été évacués, avant l'arrivée d'Emmanuel Macron.
Ces citoyens voulaient se faire entendre de Macron sur la hausse des carburants, mais le président n'a pas eu l'opportunité de les convaincre.

Les gendarmes avaient des ordres pour disperser les manifestants. 
S'il les a "entendus", c'est de loin, très loin. Pourra-t-il à nouveau assurer qu'il est à l'écoute et comprend la colère populaire? 

Le président n'a pas pu faire de pédagogie hier vendredi 9 :  en fin de matinée, alors qu'ils attendaient le chef de l'Etat à Albert (Somme), qui lui-même devait rencontrer Theresa May, ceux qu'il aurait été intéressant de convaincre avaient été écartés et il n'a pu convaincre que des convaincus
Les quelques manifestants se sont assis pour protester contre la décision de les évacuer

D'abord rassemblés de l'autre côté de la place de la mairie, explique France 3 Hauts-de-France, ils ont été chassés par la force dans une rue parallèle à la mairieDes images filmées lors de ce moment de tension montrent les gendarmes pousser des manifestants qui ne laissent pas faire. Des femmes ont été transportées manu militari par les gendarmes, affirme France 3. 
Si personne n'a été blessé, les manifestants ont été bien bousculés et plusieurs femmes ont notamment été saisies à bras le corps pour être portées par des gendarmes mobiles.

Une manifestante en pleurs

Plusieurs manifestants ont été portés par des CRS / © Ludovic MARIN / AFP
L'action des gendarmes a d'ailleurs traumatisé une manifestante, qui a exprimé sa colère aux journalistes présents. "Je parlais de Macron comme quelqu'un de dédaigneux, méprisant, mais c'est pire, c'est un dictateur, du totalitarisme", a-t-elle notamment lancé. 

Plus tôt, au micro de LCI,  cette manifestante avait évoqué un "ras-le-bol général de toutes les taxes qu'on nous fait payer" et dénoncé la "misère" qui fait que "les voix grondent". 

Si Emmanuel Macron n'a cette fois pas été confronté aux manifestants, cet épisode s'ajoute à la liste des accrochages qui ont marqué la semaine "d'itinérance mémorielle", dont on ne retiendra guère que le mouvement de protestations dans l'Est et le Nord de la France, colère des gilets jaunes et  polémique sur l'hommage au général Macron envisagé par Macron.


Déjà le 6, guettant Emmanuel Macron, qui rend hommage aux militaires des colonies qui ont figuré dans les rangs de l'armée française, environ 200 gilets jaunes ont été tenus à distance, en bordure de la commémoration. 
Ils ont essayé d'accéder à la commémoration, mais ont été énergiquement repoussés par les CRS, rapporte L'Union.

Pour autant,
"L'Elysée ne démine pas si mal le mouvement des "gilets jaunes", titre Slate, le 10 novembre...

Le "pouvoir de la rue" a longtemps fait trembler les gouvernements. Le "pouvoir de la route" sera-t-il fatal à Emmanuel Macron ? Depuis le début du quinquennat, les manifestations traditionnelles, à pied, co-organisées par les syndicats, n'ont jamais fait vaciller l'exécutif. "Pour l'instant, c'est lui [Emmanuel Macron] qui a le point", avait même dû reconnaître Jean-Luc Mélenchon, après l'échec des mobilisations contre les ordonnances sur le travail.

Le traditionnel cortège entre Bastille et Nation ne donne plus de sueurs froides au pouvoir, assure encore le site passé des mains du co-fondateur, Jean-Marie Colombani, ancien directeur du journal Le Monde, à celles du couple Ariane (seule femme à Genève à diriger une banque privée) et Benjamin (fils du banquier Edmond de Rothschild et de l'actrice Nadine de Rothschild) de Rothschild, le juin 2017. Un blocage des routes entre la zone industrielle et la rocade le contraindra-t-elle à enclencher la marche arrière? Que représente le mouvement des "gilets jaunes"? Peut-il devenir le premier "accroc" social du mandat?

L'opposition soutient largement le #17novembre.
"Un mouvement civique de gens qui veulent se faire entendre", appuie Xavier Bertrand, le président LR de la région Hauts-de-France. 
"Cette colère est juste", encourage La France insoumise, même si le mouvement n'appelle pas explicitement ses militants et militantes à se joindre aux rassemblements. 
Les syndicats attendent-ils de faire le bilan de la journée de grève unitaire, la première depuis 2011, dans l'Education nationale ?


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