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vendredi 9 novembre 2018

Hausse du nombre d'actes anti-sémites et de migrants en France

Le nombre d'actes antisémites a augmenté de 69% en France en 2018 

Le premier ministre Edouard Philippe s'en est ému dans un message posté sur Facebook

Après deux années de baisse, les actes antisémites en France rebondissent (+69%), note le premier ministre Édouard Philippe dans une tribune publiée ce vendredi sur Facebook. Imprécises, ces statistiques portant sur les seuls neuf premiers mois de 2018 ne mesurent toutefois pas exactement l'étendue du phénomène : ils indiquent des tendances.

Quelle est la part de l'immigration dans cette hausse ?

Résultat de recherche d'images pour "Les Territoires perdus de la République"Nul ne veut le savoir. Mais la Cimade confirme la forte pression des migrants sur la frontière italienne, depuis le rétablissement, en juin 2016, du contrôle aux frontières. Le nombre de "non-admissions" est une indication sur le nombre de clandestins sur notre territoire : le renvoi de l’autre côté de la frontière a bondi, bondissant de 15.849 en 2015 à 85.408 en 2017, dont plus de la moitié dans les Alpes-Maritimes. Pour un migrant officiellement reconduit, combien de présents effectifs ?

La France connaît, depuis deux ans une importante augmentation du nombre de demandes d’asile. Avec 91.070 "premières demandes" en 2017 (soit 19 % de plus qu’en 2016, après 10,6 % de plus qu’en 2015), elle apparaît au troisième rang, loin derrière l’Allemagne? en recherche de main d'oeuvre, qui, elle, à l’inverse, a beaucoup décéléré (avec 198.255 demandes en 2017, contre 722.265 en 2016) et derrière l’Italie, en première ligne (126.550 en 2017, 121.185 en 2016).
Les chiffres Eurostat du premier trimestre 2018, "la France dépasse l’Italie pour le nombre de demandes d’asile enregistrées et devient le deuxième pays d’accueil derrière l’Allemagne", estime Gérard Sadik.

Or, la France serait devenue le premier pays d'accueil de migrants
Selon ce spécialiste du sujet à la Cimade, qui pense que "si on comptabilisait dans les chiffres les "dublinés" [qui du fait du règlement de Dublin sont censés dépendre pour leur demande d’asile du pays qui a enregistré leur entrée en UE], comme le fait par exemple l’Allemagne, on serait peut-être déjà le premier pays".

On peut imaginer que la hausse du nombre de migrants venus du Maghreb sub-saharien et du Proche Orient ou d'Afghanistan ne peut pas être corrélée à la hausse du nombre d'actes anti-sémites. 

Mais les Français de confession juive préfèrent migrer en Israël. 
Résultat de recherche d'images pour "le Nouvel Antisémitisme"
En  2016, 5.000 Français auraient fait leur alya, départ en Israël, un net recul après les records de 2014 (7.238 personnes) et 2015 (7.835), selon l’organe de planification de l’Agence juive.

Le lundi 23 avril dernier, le philosophe Pascal Bruckner cite, sur France Inter, des chiffres du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), selon lesquels
50.000 Juifs ont quitté la Seine Saint-Denis, ces dernières années, à cause des menaces antisémites. Libération conteste ces chiffres, affirmant que la plupart des déménagements n'impliquent pas un départ du territoire national (ni de la région), mais le plus souvent une installation dans une autre commune, un phénomène jugé réel par le journal qui se réduirait à une "alya intérieure".
Selon Jérôme Fourquet, directeur du département Opinions de l'IFOP, et Sylvain Manternach, géographe dans l'ouvrage 'L'an prochain à Jérusalem', "à Aulnay-sous-Bois, le nombre de familles de confession juive est ainsi passé de 600 à 100, au Blanc-Mesnil de 300 à 100, à Clichy-sous-Bois de 400 à 80 et à La Courneuve de 300 à 80," en chiffres ronds.

Jérôme Fourquet chipote à peine les chiffres des déménagements forcés livrés par Pascal Burckner. D'après lui, le phénomène est réel, mais le nombre de départs serait surévalué : "50.000 me semble beaucoup. Néanmoins, ce phénomène est réel et très significatif avec une quasi disparition des familles juives de certaines banlieues et une augmentation très nette de la population juive dans certains quartiers ou communes (17eme arrondissement de Paris, Saint-Mandé (94), etc...). La montée de l'antisémitisme et des violences contre cette population a joué un rôle majeur dans ces mouvements", indique-t-il.

Les chiffres de l’alya ont été liés à l’actualité tragique en France, ces dernières années
 
Image associéeLe premier mouvement de départ a suivi les assassinats commis en mars 2012 par Mohamed Merah – qui avait tué quatre personnes, dont trois enfants, devant une école juive à Toulouse, après avoir tiré à bout portant sur trois militaires à Montauban. Une augmentation des actes antisémites s’en était suivie. Deux ans plus tard, les cris de "Mort aux juifs !", entendus à l’été 2014 lors de manifestations pro-palestiniennes à Paris, avaient de nouveau inquiété de nombreux Français juifs. Cette année-là, les actes antisémites avaient doublé par rapport à 2013.

En janvier 2015, la tuerie de l’Hyper Cacher avait encore aggravé le climat de tension. "Tous les juifs qui voudraient immigrer en Israël seraient accueillis les bras ouverts", avait rassuré le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, à la synagogue de la Victoire, à Paris, le 11 janvier 2015.

En 2017, ce sont des militaires qui ont été visés par les attentats terroristes islamistes et non des Juifs. Qu'est-ce qui explique donc ce regain d'inquiétude des Français juifs, si ce n'est l'insécurité grandissante dans les quartiers des grandes métropoles et au-delà, ces zones de non-droit, ces "territoires perdus de la République", pro-palestiniens et anti-sionistes, sexistes et racistes, une préoccupation des veilleurs attentifs au 'Grand déplacement'  ?

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