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dimanche 11 novembre 2018

Education nationale : appel unitaire à la grève générale, lundi 12

Les profs refusent d'être le "fusillés pour l'exemple" de la politique de Macron 

Le budget 2019 de Macron prévoit de supprimer 2.650 postes dans les collèges et lycées publics, 550 dans le privé, 400 dans l'administration

Résultat de recherche d'images pour "greve 12 novembre 2018"Aucun prédécesseur de Macron avant 2011 n'avait fait l'unanimité contre lui comme ce lundi 12. Comme un seul homme, les syndicats lancent un appel à la grève contre les suppressions de postes qui frapperont l'Education et il rassemble toutes les organisations syndicales, dans le public et dans le privé.

Les syndicats des fédérations FSU (SNU-ipp), CFDT et Unsa, dans le primaire (écoles maternelles et élémentaires) et le secondaire (collèges et lycées) ont appelé à la grève, dans le public et le privé, pour réclamer l'annulation de ces suppressions de postes. 

Les syndicats de l'Education nationale d'autres fédérations (CGT, Sud, FO) ont eux aussi lancé un appel à la grève, contre les suppressions de postes, mais aussi contre la réforme de l'enseignement professionnel, la réforme du lycée et plus largement contre "la casse du statut général de la fonction publique".

Enfin, le syndicat SNALC s'est associé, lui, aux deux plate-formes. "Ce sont deux appels distincts mais, au final, tous les syndicats appellent à la grève", avec comme dénominateur commun l'opposition à la suppression de postes dans l'Education nationale, résume Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT. 

Stéphane Crochet, à la tête du SE-Unsa, souligne que c'est la première fois depuis 2011 qu'un appel à la grève rassemble toutes les organisations syndicales sur une thématique éducation. En 2011, les enseignants s'étaient mobilisés contre une réforme des carrières et de l'évaluation des professeurs, mesure qui était tombée aux oubliettes avec l'arrivée du président socialiste François Hollande à la présidence.

Un budget à courte vue


Quelque 1.800 postes seront créés au primaire, en vertu de "la priorité au primaire" voulue par le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer. 

Mais l'agence des statistiques du ministère de l'Education, la Depp, prévoit ainsi une hausse de 40.000 élèves à chaque rentrée entre 2019 et 2021. Les personnels "ne comprennent pas" les réductions d'effectifs dans le secondaire, au regard de la poussée démographique attendue en collège et lycée, souligne Catherine Nave-Bekhti.  
Et ces suppressions annoncées passent d'autant moins du fait de l'insécurité grandissante dont les Français ont pris brutalement conscience lors de la révélation du braquage, avec une arme factice, d'une enseignante par un lycéen, en plein cours d'un établissement de Créteil en octobre, ajoute Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU, syndicat hégémonique dans le secondaire. 
Le gouvernement avait alors donné à croire que des mesures allaient être prises pour renforcer les équipes pédagogiques (enseignants, conseillers principaux d'éducation, mais aussi psychologues, médecins, infirmiers de l'Éducation nationale), et non d'un affaiblissement, avance-t-elle.

Enfin, le nombre des suppressions de postes peut ne pas paraître faible à la presse par rapport à la totalité des agents de l'Education nationale (environ un million), mais les syndicats s'attendent à ce qu'elles soient suivies d'autres réductions d'effectifs. Emmanuel Macron a indiqué vouloir supprimer 50.000 postes dans la fonction publique d'Etat d'ici 2022. L'Education nationale, qui représente la moitié des effectifs de cette branche de la fonction publique, risque d'être saignée, souligne Frédérique Rolet.

Le Snuipp-FSU, premier syndicat dans le primaire, qui a lui aussi appelé à la grève dans le sillage de la FSU, s'agace d'"une pseudo-priorité" donnée au primaire, affirmant que les postes créés sont loin de couvrir les besoins nés du dédoublement des classes de CP et CE1 en zone d'éducation prioritaire. 
Plus largement, le syndicat critique la politique de Jean-Michel Blanquer, qui donne "le tournis" et crée "une école de la défiance", à l'encontre de "l'école de la confiance" voulue par le ministre. Jolie formule...

De nombreux établissements seront impactés ce lundi, de la maternelle aux lycées, en passant par les collèges
Fédération de parents marqués à gauche, la FCPE soutient la grève du 12 novembre. "Réduire le nombre de postes, c'est aussi faire le choix de l'aggravation des inégalités," fait-elle valoir.

Des manifestations sont prévues dans les grandes villes. A Paris, par exemple, un cortège s'élancera à 14 heures pour rallier le ministère. 

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