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lundi 12 novembre 2018

Carburants : associations et ONG font le procès de la fiscalité gouvernementale

Pour Greenpeace et des ONG, "le gouvernement est responsable de la crise actuelle"

"Politiques de tous bords, prenez vos responsabilités !", exhortent ces groupes de pression

C'est le titre de l'appel de 23 associations membres du Réseau Action Climat, dont font partie Greenpeace et WWF. Dans une tribune publiée lundi 12 novembre, en réaction à la grogne des gilets jaunes contre l'écologie punitive sur les carburants, les ONG écologistes incitent les dirigeants à ne rien céder sur la "fiscalité écologique" et pressent le gouvernement de monter un projet de solutions pour "sortir les citoyens de leur dépendance au diesel et à l'essence".

A défaut de propositions personnelles et collectives, Greenpeace, WWF, le Secours catholique ou encore France Nature Environnement : ces 23 associations du Réseau Action Climat signent un appel en faveur d'une politique plus ambitieuse en matière de transition écologique dans le secteur des transports. 

Les signataires n'hésitent pas à déclarer "le gouvernement responsable de la crise en cours"

Dans cette tribune, publiée à cinq jours de la journée nationale de mobilisation contre la hausse des prix des carburants, ils estiment que Macron "tarde à mettre en place des mesures rapides et suffisamment ambitieuses pour financer les alternatives à la voiture et aider ceux qui n'ont pas les moyens de se déplacer autrement".
Selon les signataires subventionnés par les citoyens-automobilistes donateurs et contribuables, le débat sur la taxation des carburants ferait l'objet d'une "instrumentalisation irresponsable". La "fiscalité écologique", autrement dit la taxation des carburants, "est un outil indispensable, en soi, pour répondre à la crise climatique que nous connaissons", assure le texte, qui prône un soutien aux alternatives à la voiture, qu'il s'agisse des transports en commun, du vélo, des véhicules moins polluants ou d'un meilleur réseau ferré. Ils ne font en revanche aucune proposition sur le recyclage des batteries électriques des voitures qu'ils préconisent. 

Les écologistes radicaux dressent les Français les uns contre les autres

Le gouvernement est également responsable de la grogne des gilets jaunes, selon les porteurs de stylos à pétitions. Or, si elles admettent que  la " fiscalité qui touche les Français épargne les secteurs les plus polluants et émetteurs de gaz à effet de serre, comme le secteur aérien ou le transport routier de marchandises", ces ONG vertueuses à l'origine de cette tribune incohérente et sectaire ne soutiennent pas pour autant leurs concitoyens. 

"Le gouvernement actuel mène une politique des transports qui, à ce jour, n'est ni cohérente avec l'urgence climatique, ni juste socialement", critique le texte de ces bobos-gauchos, qui réclame "des solutions d'urgence pour ne laisser personne sur le carreau", en particulier les automobilistes qui sont obligés de prendre leur voiture au quotidien. Comptent-ils réclamer que l'abus de déplacements jugés inutiles devienne un délit puni par la loi ?

Les juges verts renforcent les discriminations
"Il y a ceux qui ne peuvent pas faire autrement : parce qu'ils ont peu de moyens mais qu'en plus, du fait de leur implantation géographique, ils ne peuvent se déplacer autrement qu'en prenant leur voiture", estiment les ONG. "C'est à ces citoyens que le gouvernement doit apporter de manière urgente un soutien financier, pour leur permettre de faire face à la hausse du prix des carburants".

Et il y a ceux et celles qui peuvent faire autrement
Les rats des villes sont visés : les privilégiés, qui bénéficieraient d'un réseau dense de transports divers et variés - et payants -  ou qui sont riches et qu'il faut taxer par tous les moyens disponibles et à inventer.

Les écolos attendent du pouvoir la "libération" de leurs concitoyens

Les ONG réclament l'abandon progressif de la voiture et le développement de transports respectueux de l'environnement pour "libérer notre pays de son addiction au pétrole", disent-ils. Ils se shootent aux particules fines...
"Les prises de parole de plusieurs responsables politiques de tous bords alimentent les tensions autour de la hausse des prix des carburants. Ces accusateurs stigmatisent à l'aveugle tous ceux qui, selon eux, "dénoncent à tout va la fiscalité écologique, et ce, alors que ces mêmes responsables placent l'urgence climatique et la lutte contre la pollution de l'air parmi leurs priorités"...

Ainsi François Hollande a-t-il répondu à des questions posées par des gilets jaunes au salon du livre de Brive. Il en a profité pour donner son sentiment sur la politique d'Emmanuel Macron, et sur la hausse du carburant, une "injustice" envers le peuple.
 
La loi mobilités, qui est supposée répondre à toutes ces questions, sera présentée en Conseil des ministres mercredi 21 novembre.
Signataires : Le Réseau Action Climat et ses associations membres (350.org ; Agir pour l'environnement ; Alofa Tuvalu ; Alternatiba ; CLER – Réseau pour la transition énergétique ; CCFD-Terre solidaire ; 4D ; FUB ; Fnaut ; Fondation pour la Nature et l'Homme ; France Nature Environnement ; Greenpeace France ; Hespul ; Les Amis de la Terre ; Ligue de protection des oiseaux ; Oxfam France ; REFEDD ; Réseau Sortir du nucléaire ; Secours catholique-Caritas France ; WECF ; WWF France ; Zero Waste France).

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