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vendredi 21 septembre 2018

Peur de l'austérité: la croissance du 2e trimestre confirmée faible à 0,2%


Le pouvoir d'achat des Français n'a aucune chance de se redresser

Le rythme de croissance reste inchangé depuis le début de l'année

Les retraités sont moins concernés que les actifs : ils ne sont que 37 % à redouter de tomber dans la pauvreté, contre 60 % de ceux qui travaillent (Illustration).

La croissance de l’économie française au 2e trimestre a stagné à 0,2%, le même rythme que sur les trois premiers mois de l’année, a confirmé vendredi l’INSEE, leur niveau de pouvoir d’achat n'a donc pas incité les ménages à consommer davantage.

Au 30 juin, l’acquis de croissance pour l’ensemble de 2018 s’établit à 1,3%, à savoir l’évolution du PIB, si l’activité stagnait complètement au deuxième semestre, comme dans les deux précédentes estimations fournies par l’institut statistique, sans amélioration.

A ce niveau bas, l’objectif d’une croissance annuelle moyenne de 1,7% cette année paraît compliqué à atteindre : à moins d’une très forte accélération en fin d’année, le gouvernement s'y est résigné, après avoir envisagé au printemps de la voir monter jusqu’à 2,0%.

La Banque de France et l’OCDE viennent d'ailleurs de revoir leurs prévisions respectives  2018 à 1,6%.

Les composantes de la croissance du 2e trimestre sont quasiment inchangées
Elles restent identiques à la précédente estimation publiée fin août, à savoir 0,2 point provenant de la demande intérieure et 0,2 point de la variation des stocks des entreprises, la contribution du commerce extérieur étant négative à hauteur de 0,2 point.
Les trois mois du printemps ont bien été marqués par une reprise de l’investissement des entreprises (+1,2%), après sa quasi-stagnation (+0,1%) du premier trimestre.

Mais un pouvoir d'achat en berne a produit une consommation des ménages en baisse (-0,1%), une première depuis l’automne 2016. Outre le manque d'incitation des ménages, l'INSEE incrimine les grèves dans les transports (SNCF et Air France) - sans pour autant mettre en cause la réforme SNCF - qui ont affecté les dépenses de services, et l’impact de la météo clémente sur les achats d’énergie.
Les tarifs du gaz ont d'ailleurs été augmentés de 0,2% en août (la Commission de régulation de l’énergie a en revanche "recommandé" de réduire ceux de l'électricité de 0,5 % pour les ménages, tout en augmentant de 1,1 % pour les petits professionnels), tandis que les prix du gazole ne cessent de progresser pour tous.
Au final, la peur des Français dans leur avenir se répercute dans le gel de la croissance

L'INSEE avance une raison politique à ce rebond. L'officine de Bercy fait valoir que le pouvoir d’achat de certains Français s’est nettement repris (+0,7%), après sa forte baisse (-0,5%) du premier trimestre qui tenait notamment à la hausse de la fiscalité (CSG et carburants) et à l’inflation. 
La baisse des impôts sur le revenu et le patrimoine, principalement due au remplacement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), et une hausse des prix moins marquée dans le sillage de la facture énergétique.

Les évolutions opposées de la consommation et du pouvoir d’achat ont débouché sur un bond de 0,6 point du taux d’épargne des ménages qui, à 14,3%, retrouve son niveau de fin 2017. Début juillet 2018, Le Point indiquait qu'un sondage IFOP révélait que 55 % des Français ont plus peur que par le passé de tomber dans le dénuement.

Le taux de marge des entreprise, quant à lui, dégradé de 0,5 point, à 31,5%. Il accuse les effets négatifs d’un recul des gains de productivité, d’un léger rebond des salaires réels et de la poursuite de la dégradation des termes de l’échange, raconte l’INSEE.

Par ailleurs, le déficit des administrations publiques a "légèrement" augmenté au deuxième trimestre, selon l'INSEE qui évite d'évoquer des taux cumulés, 2,5% du PIB après 2,4% à fin mars.
Matière à commentaires de "fact-checkers", s'ils cessaient de viser (exclusivement) les réseaux sociaux...

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