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mercredi 22 août 2018

Budget de l'Etat : vers un serrage de vis, faute de croissance

Le budget 2019 s'annonce encore plus contraint que prévu


Macron ne réussit pas à relancer la croissance : peut-être Benalla?


La France devra revoir à la baisse sa prévision de croissance, suite à la publication de chiffres fort décevants du déficit commercial. Les carnets de commandes sont positifs dans l’industrie et l’activité est soutenue dans les services, mais elle est non productive. 
La Banque de France affiche un optimisme modéré en parlant d'un possible rebond de la croissance, après 0,4% au troisième trimestre contre 0,2% aux premier et deuxième trimestres, mais ne promet pas les 2,2% de 2017. 

Gérald Darmanin, le ministre du Budget, qui tablait sur 2%, a d'ailleurs dû revoir sa prévision à la baisse il y a une semaine. Or, ce nouvel objectif est hors d’atteinte pour les spécialistes, même si la croissance est aussi bonne au quatrième trimestre qu’au troisième. 
Une croissance plus faible, c’est moins d’activité, donc moins de rentrées fiscales et de TVA. Le gouvernement pourrait donc revoir son budget dès septembre et exiger de nouvelles économies.


Un nouveau tour de vis social en vue ?

Résultat de recherche d'images pour "patate chaude"Pendant ses deux semaines de vacances annoncées, mais trois effectives, Macron, qui avait fait venir un nombreux personnel, du chef cuisinier aux collaborateurs proches, a planché sur les moyens de faire avancer ses réformes à tout prix, tout en faisant oublier sa dernière casserole, l'affaire Benalla, du nom de cet intime à qui il a donné tous les droits sans qu'il ait les compétences de ses attributions et accordé à son favori les privilèges qui vont avec. 

Le Conseil des ministres de rentrée se tient ce mercredi 22 août. Ensuite, Emmanuel Macron réunira à l'Elysée quelques ministres (Edouard Philippe, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Murielle Pénicaud et Agnès Buzyn) pour finaliser les derniers arbitrages budgétaires. Le budget 2018 s'annonce contraint par une croissance plus faible que prévu.
Le gouvernement va devoir revoir son budget pour l'an prochain avec sans doute un nouveau serrage de vis, s'il veut continuer à contenir son déficit comme promis auprès de la Commission européenne.

Vers une nouvelle réduction des emplois aidés et des aides au logement ? 
L'ex-banquier va donc vraisemblablement chercher à faire davantage d'économies, surtout qu'il doit financer des réformes coûteuses comme la suppression progressive de la taxe d'habitation et le remplacement du Crédit d'impôt compétitivité emploi (mesure du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, le CICE minore l'impôt à payer des entreprises) par une baisse pérenne des cotisations patronales.

En ligne de mire du gouvernement, il y a entre autres les emplois aidés (le CUI, contrat unique d'insertion, est en vigueur depuis le 1er janvier 2010,), qui pourraient encore diminuer l'an prochain, tout comme les aides au logement. 

L'exécutif envisage aussi de transférer aux employeurs une partie du coût lié aux arrêts maladie. Cette piste a entraîné une levée de boucliers du patronat au cœur de l'été.


Quelles seront les économies réalisées sur les effectifs de la fonction publique d'Etat ? est une autre question pour l'instant sans réponse : malgré ses promesses de transparence et de dialogue, le gouvernement s'est refusé jusqu'à présent à avancer le moindre chiffre.

Un budget plus contraint est-il opportun ? 

Le renouvellement de la vie politique retombe sous la menace  des vieilles recettes de l' "ancien monde"...
Car l'interrogation de Philippe Waechter, chef économiste chez Ostrum Asset Management est rhétorique.  "En terme de gestion du déficit public jusqu'à la fin de l'année, la question est de savoir s'il faut contraindre davantage la demande privée au risque de peser encore plus sur l'activité ? Ce serait le cas si on voulait absolument tenir le déficit public à l'objectif de 2,3 du PIB. Ou alors est-ce qu'on laisse filer pour limiter le risque de contraction ou de ralentissement supplémentaire de l'activité ?"

L'accroissement du déficit public ne fait pas peur à Philippe Waechter. "Il me semble qu'il est nécessaire de laisser filer le déficit pour limiter le risque sur la croissance parce que l'enjeu est là, estime l'économiste. La vraie question, c'est est-ce qu'on a un objectif sur l'activité ou l'emploi ou un objectif plutôt comptable ? Je crois que les questions de croissance et d'emploi sont plus importantes dans la gestion de la politique économique."
Les générations à venir ne seront décidément pas épargnées.

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