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dimanche 29 avril 2018

Un élu de Toulouse fait son Valls : "Tu me mets quelques Blancos"

Il y a "trop d’Arabes", lâche un conseiller municipal de Toulouse; le maire ouvre une enquête 

Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, a ordonné l’ouverture d’une enquête visant ce conseiller municipal de la majorité

Dérapage ou erreur de traduction ?
Moudenc, Valls, Collomb
Aviv Zonabend, sans étiquette, a-t-il vraiment déclaré qu’il y a "trop d’Arabes à Toulouse" ? Prêtés à un conseiller municipal toulousain de confession juive sur l’antenne d’une radio israélienne, ces propos ont-ils été prononcés ? Toujours est-il qu'une polémique vise leur auteur présumé depuis la publication d’un article sur la version française du 'Times of Israël', magazine en ligne israélien.

Le maire (LR) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc envisage de lui retirer sa délégation, dans l'hypothèse où cette déclaration serait avérée. Selon le quotidien israélien, à la question posée par le journaliste israélien Razi Barkai, de savoir combien il y a d’Arabes vivant dans la ville rose - qui est jumelée à la ville blanche israélienne depuis 1962 -, le conseiller en charge des relations avec les villes jumelées, répond : "Beaucoup. Trop [d’Arabes dans la ville]", avant de préciser qu’ils représentent "11 à 12 % des habitants" sur une population toulousaine municipale de plus de 470.000 habitants, selon l’INSEE au 1er janvier 2017, soit environ 4.800  48.000 (merci au lecteur qui a corrigé)

"Je ne voulais pas parler d’Arabes, mais d’islamistes."

Des propos que l’élu local a démentis. 
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Contacté par France 3 Occitanie, Aviv Zonabend invoque une erreur de traduction : "J’ai été interrogé sur l’affaire Merah et j’ai répondu dans un hébreu hésitant, une langue que je ne maîtrise pas. Je ne voulais pas parler d’Arabes, mais d’islamistes," explique celui qui est aussi président de la commission Eau et Assainissement Toulouse Métropole. 
"Je n’ai rien contre les Arabes et j’entretiens d’excellentes relations avec la communauté musulmane. Je voulais insister sur le fait qu’il y a trop d’islamistes à Toulouse. Je suis très clair. J’en ai après les islamistes, mais je n’ai rien du tout contre les Arabes," insiste-t-il. 


Une explication qui ne suffit pas au premier édile de la ville, Jean-Luc Moudenc.
 
Ex-secrétaire du groupe d’amitié France-Israël lorsqu'il était député, ce proche d'Alain Juppé a menacé de retirer ses délégations à son adjoint et publié un communiqué sur Facebook. "Toulouse mérite mieux que des propos à l'emporte-pièce. J'ai découvert avec stupéfaction, dans le journal 'The Times of Israël', des propos prêtés à Aviv Zonabend, conseiller délégué à la mairie de Toulouse, issus d'une interview sur une chaîne de radio israélienne. Je les condamne avec la plus grande fermeté", précise-t-il dans ce texte. 

Un interprète-traducteur devra donc expliquer si une transposition approximative des propos de Aviv Zonabend  est possible, avant que le maire de la Ville Rose ne statue sur le sort de son adjoint. Aviv Zonabend n’envisage pas de démissionner.

Manuel Valls n'avait pas eu à démissionner

L'ancien maire d'Evry n'avait pas pu invoquer l'excuse d'une traduction incorrecte :


1 commentaire:

  1. Les arabes représentent "11 à 12 % des habitants" sur une population toulousaine municipale de plus de 470.000 habitants, selon l’INSEE au 1er janvier 2017, soit environ 4.800.
    non 11 à 12% = 50 000 et pas 4 800

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