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vendredi 20 avril 2018

Les ratés dans les frappes en Syrie dont Macron ne s'est pas vanté sur BFM

Florence Parly refuse de commenter "les performances de tel ou tel système d'armes" 

"Ces informations sont classifiées", raconte la ministre des Armées

Parly s'est refusée à tout commentaire vendredi sur France Bleu Provence sur les ratés supposés lors des frappes occidentales en Syrie. Selon plusieurs media, la Marine française aurait rencontré des "aléas techniques" et des missiles ne seraient pas partis. "Je lis comme vous la presse et je n'ai pas l'intention de commenter les performances de tel ou tel système d'armes, a-t-elle déclaré. Vous comprendrez que ces informations, qu'elles soient vraies ou fausses, sont tout à fait classifiées et donc je ne les commenterai pas." 

"Objectifs atteints," globalement

Les Etats-Unis, suivis par la Grande-Bretagne et la France, ont mené des frappes ciblées, le 14 avril dernier, en représailles à une attaque chimique présumée le 7 avril à Douma, près de Damas. "Nous avons tiré le nombre de missiles qui étaient nécessaires pour atteindre et pour détruire les cibles que nous nous étions fixées (…) Nos objectifs ont été atteints et nous n'avons rien à ajouter", a indiqué Florence Parly, sommairement, sur France Bleu.

Mensonge d'Etat par omission

A la suite de l’article diffusé par "La Lettre A" - une lettre confidentielle consacrée à l'actualité politique, économique et médiatique en France -, consacré aux problèmes rencontrés par la Marine nationale lors des frappes contre la Syrie,  une source navale reconnaît que " certains missiles ne sont pas partis" à la suite d’"aléas techniques". La Marine et les industriels concernés (Naval Group et MBDA) n’ont pour l’instant pas d’explications...

Selon les spécialistes, la France a dû rabattre ses prétentions: la planification initiale prévoyait le lancement d’un nombre de Missiles de Croisière Naval (MdCN) "supérieur aux trois" finalement effectués. En réalité, deux salves de trois devaient être tirées et une seule a pu l’être dans le créneau de temps imparti.

Trois frégates multimissions (FREMM) armées avec des MdCN étaient déployées en Méditerranée orientale, ainsi qu’une frégate antiaérienne. Les FREMM étaient l’Aquitaine, l’Auvergne et le Languedoc - c’est cette dernière qui a tiré.

Selon le scénario reconstitué, une première salve n’est pas partieLa Lettre A affirme que c’est également le cas d’une deuxième à bord d’une autre frégate, ce qui n'est actuellement ni confirmé, ni démenti.

Une autre frégate " en spare", c’est-à-dire en réserve pour faire face à genre d’éventualité, a pu prendre le relais et délivré trois MdCN. Lorsque le groupe naval s’est retrouvé en situation de lancer une nouvelle salve, le "temps très court" de la fenêtre de tir prévue par la coalition était passé. "Nous avons raté le créneau. L’heure du tir est déterminée en fonction de l’endroit où se trouve le bateau", précise un proche du dossier.

Le président Macron a fait l'impasse sur cet échec

Le chef de l'Etat est-il mal informé ou cachottier ?
Résultat de recherche d'images pour "Macron en treillis"
Il s’agissait du premier emploi opérationnel du MdCN et ce "couac" n’est évidemment pas une bonne nouvelle pour la Marine nationale, même si la pertinence de ce système d’armes n’est pas en cause, veut-on croire.

Le chiffre n’est pas public du nombre de missiles qui devaient être initialement tirés par les Français dans la nuit de vendredi à samedi, mais il est probablement de seize. On sait que seulement douze l’ont été (9 Scalp et 3 MdCN). 

Le sort du dixième Scalp embarqué par les cinq Rafale (2 par appareils) n’est pas non plus connu avec précision. Si on prend pour référence la planification de la frappe de 2013, seize missiles devaient être tirés, selon des informations non confirmées.

Le Parisien ne vend pas la mèche : désinformation ?


Ce journal réputé soumis se livre à sa flagornerie habituelle
: "Macron, chef de guerre. Pour la première fois de son quinquennat, le jeune président français a du [dû] enfiler ce costume maintes fois utilisé par son prédécesseur, en faisant participer l’armée française, conjointement avec les armées américaine et britannique, à une série de frappes en Syrie." 
Et son compte-rendu se poursuit dans le style "presse caniveau" : "Des frappes circonscrites aux capacités du régime syrien permettant la production et l'emploi d'armes chimiques", selon les mots-mêmes du chef de l’Etat, qui s’est exprimé dans un communiqué pendant la nuit, alors que ses services diffusaient une photo le montrant avec Florence Parly, ministre des Armées, et plusieurs membres de l’Etat-major militaire dans le fameux 'PC Jupiter', en pleine coordination des attaques."
Le Parisien donne une indication qui laisse entendre qu'il est au courant du "flop" : "Le tir depuis une FREMM de missiles de croisière navals MdCN, d'une portée de 1.000 km et d'une précision de l'ordre du métrique, constitue une première pour la France qui n'avait encore jamais utilisé cet armement en situation réelle.
Le journal diffuse deux vidéos produites par la Marine nationale, "Tir de missile depuis une frégate française" et "le décollage des Rafale dans la nuit", pour endormir ses lecteurs. Prétendant à plus de sérieux et de crédibilité, il relaie d'ailleurs les propos du ministre des Armées : "une bonne partie de son arsenal chimique a été détruite", a claironné Jean-Yves Le Drian sur la chaîne BFMTV. "Beaucoup a été détruit par les frappes de cette nuit", a-t-il insisté. Mais il n'a pas tout dit !

VOIR et ENTENDRE ce reportage creux de propagande (on notera toutefois qu'il y est question de "raid  aérien" et non pas de "frappes"):

Deux heures et demi sur BFM pour que Macron taise la vérité.

Frappes en Syrie, une opération "légitime" et "réussie" ?
A la différence du président américain, Donald Trump, et de la première ministre britannique, Theresa May, Emmanuel Macron ne s’était pas exprimé à la télévision en direct au moment où il lançait à leurs côtés, dans la nuit du 13 au 14 avril, l’opération aérienne ciblant trois sites du programme d’armement chimique syrien. Il est revenu longuement sur cette opération dimanche, saluant d’abord une opération "réussie sur le plan militaire" [sic], a-t-il déclaré devant la France entière.
Emmanuel Macron s'est satisfait de répéter sans surprise le récit déjà amplement développé par le ministère des Affaires étrangères du falsificateur Le Drian, comme par celui des Armées et par l’Elysée, pour justifier l’intervention au vu des preuves recueillies  - mais non produites - sur le terrain – sur lesquelles il ne s’est pas étendu – montrant la propagande de l’attaque chimique et de l’implication du régime. L’intervention s’est faite "de façon légitime dans le cadre multilatéral. […] C’est la communauté internationale qui est intervenue", a insisté le chef de guerre, soudainement en retrait.
Macron a piqué une colère pour faire diversion de la réalité. 
Entre les lignes, il a répondu à Jean-Luc Mélenchon, patron de La France insoumise (LFI), et à une partie de la classe politique qui lui reproche de ne pas avoir consulté le Parlement avant de décider l’intervention en Syrie, ni d'ailleurs l'ONU, par courtoisie, ni même les états voisins de la Syrie, par respect. Le président a répondu par le texte de la Constitution "votée par le peuple français ", a-t-il esquivé, qui prévoit que le chef de l’Etat est le chef des armées.

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