POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mardi 10 avril 2018

L'Ecole d'architecture de Nanterre, saccagée, mais en vente

A l’abandon et vandalisée, tel est le sort de l’école d’architecture de Nanterre 

Cette école est considérée comme l’un des bâtiments emblématiques de l’architecture française
 
L'école d’architecture de Nanterre : le grand saccage
Réalisée par Jacques Kalisz et Roger Salem en 1971 dans les années 1970, elle est défendue par le président de l’association 'Les amis de l’école d’architecture de Nanterre', mais les courriers de Serge Kalisz, fils de Jacques, ne semblent pas trouver d’écho auprès des élus

L'hôtel de ville.Cette école de 9.500 mètres carrés sur cinq niveaux s'inscrit dans la production architecturale nanterrienne de qualité des années 60 et 70. Avec la préfecture d’A. Wogenscky (disciple de Le Corbusier), les tours d’E. Aillaud, le théâtre des Amandiers, le parc André Malraux, les logements en pyramides et le foyer des musiciens de J. Kalisz, elle est partie intégrante de cette "palette" de l’architecture des années 70 que constitue cet ensemble.
En guise de mairie, ci-dessus à droite, la municipalité de gauche a dégagé les crédits pour dresser ce blockhaus.
Mais cette école supérieure est devenue ce que la mairie de Nanterre s'est obstinée, vingt ans durant, en rejetant tous les projets, dans un conflit incessant droite-gauche.




Voici d'autres aperçus du saccage.
L'école d’architecture de Nanterre : le grand saccage

Ce n’est pas le premier courrier que Serge Kalisz adresse au ministère de la Culture pour alerter de l’état de dégradation de l’école d’architecture Paris-La Défense réalisée par son père, Jacques Kalisz, et Roger Salem. 

L'école d’architecture de Nanterre : le grand saccage
Une œuvre expérimentale reconnue au plan international et susceptible d’une inscription au titre des Monuments historiques depuis 2005. 
Un nouvel incendie s’est pourtant déclaré en décembre 2015, aggravant l’état de délabrement du bâtiment. 

Dans une lettre adressée à Fleur Pellerin, datée du 18 décembre 2015, ci-dessus, le président de l’association 'Les amis de l’école d’architecture de Nanterre' rappelle pourtant les engagements de la ministre de la Culture dans la Stratégie nationale pour l’architecture, dont l’un des points vise à sensibiliser le grand public, les scolaires et les professionnels à l’architecture. Il souhaite la rencontrer pour envisager les conditions de la réintégration de ce bâtiment, situé au cœur d’un quartier de 20.000 habitants et faisant partie de l’identité patrimoniale de la ville de Nanterre. Le rendez-vous se fait attendre…

L'école d’architecture de Nanterre : le grand saccage
L'attente d'une décision est "un scandale," commente la mairie, qui souhaite que l’établissement soit réinvesti. "En 2007, nous avons placé le site en ' emplacement réservé', en vue de réaliser un équipement public à vocation culturelle et sociale, indique la mairie. Mais l’Etat nous a tout de suite mis en demeure d’acheter."

Quelques mois après l’élection de François Hollande, en 2012, il était question d’y construire près de 200 logements sociaux. En réaction, la ville modifia le Plan local d’urbanisme (PLU), qui paralysa l’Etat. Et soutint "pleinement" le projet d’une école de cuisine internationale, portée par Alain Ducasse. Mais c’est l’Etat qui refusa à son tour. L’école Ducasse revint sur le tapis, avec le promoteur Redman qui proposa de réaliser un centre de formation sous l’égide du célèbre cuisinier, en achetant le site 6 M€. Nouvelle fin de non-recevoir.

La mise sur le marché de l’école allait-elle signer la fin du bras de fer ? La mairie veut toujours avoir son mot à dire. "Soit nous parvenons à un accord, soit c’est reparti encore pour dix ans !", insiste-t-on au cabinet de Patrick Jarry.


Août 2017, la décision est tombée

L'école d’architecture de Nanterre : le grand saccageL'Etat va mettre en vente l'ancienne école d'architecture, après douze ans de négociations infructueuses avec la ville communiste de Nanterre.

"Hors de question de détruire un millimètre !"  avait prévenu Serge Kalisz, le fils de l’architecte. Attention aux futurs acheteurs qui voudraient raser tout ou partie de l’ancienne école.

Outre les acheteurs, les mécènes se sont fait rares, semble-t-il, alors que la France peut s'enorgueillir d'architectes de renommée internationale.
La nouvelle ministre Françoise Nyssen - dont on se demande combien de temps lui sera nécessaire pour trouver se retourner avant la fin du quinquennat - et singulièrement le président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian, issu d'une lignée de prédécesseurs célèbres, ne pourraient-ils s'investir dans le sauvetage de ce bâtiment et solliciter  Rudy Ricciotti, Christian de Portzamparc, Paul Chemetov et/ou Jean Nouvel. 
Mais, vue l'étendue des surfaces vitrées brisées, on pense aussi au plasticien Daniel Buren, magicien des jeux de lumières.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):