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samedi 28 avril 2018

Bagnolet : Alexis Corbière, surpris par les violences dans sa circonscription

Seine-Saint-Denis : le bras gauche de Mélenchon n'a rien vu venir

Bagnolet a fait appel aux ...CRS, dans le quartier de la Capsulerie, connu pour son trafic de drogue. 

Le député de la circonscription, Alexis Corbière, a quitté son appartement social parisien en HLM pour la Seine-Saint-Denis et découvre le Far-West de Montreuil-Bagnolet  quatre personnes ont été blessées par balles, sans le soutien de la NRA américaine... Les deux élus de la gauche radicale demandent des renforts de police. 

Depuis trois semaines, Bagnolet, PCF depuis 1928 et passée au PS en 2014 (Seine-Saint-Denis) est à feu et à sang. Dans la nuit de jeudi à vendredi, à nouveau cinq bagnoles de Bagnoletais-es ont été incendiées dans le quartier des Malassis. Dix autres véhicules avaient été brûlés dans le même quartier dans la nuit de mardi à mercredi, après qu'un jeune homme de 22 ans a été blessé par balles mardi soir. 

Un autre quartier a franchi "une étape supérieure" de la violence
Une convergence des luttes semble s'être effectuée à La Capsulerie, autre quartier touché par la violence. Situé à proximité du terminus de la ligne 3 du métro, à Gallieni, ce quartier n'est donc pas un ghetto, mais il est pourtant connu pour son trafic de drogue. 

Or, depuis le 9 avril, des voitures de travailleurs sont brûlées et des coups de feu  tirés : c'est "une étape supérieure" pour François, membre du collectif "Retrouvons notre dignité", qui milite pour plus de sécurité dans ce quartier depuis 2011.
ENTENDRE ce témoignage sur des coups de feu et voitures brûlées, à la Capsulerie, à Bagnolet : 

"On se retrouve avec des règlements de comptes en plein jour avec des enfants autour de nous,"
s'inquiète Anissa une maman : "voir des gars avec des battes de baseball pour casser des voitures et des jerricanes d'essence pour les brûler, je ne vois pas ça en bas de chez moi, mais à la télé, dans un film américain" 

ENTENDRE le témoignage d'Anissa, habitante du quartier :
 

Depuis le 9 avril, trois personnes ont été blessées par balles dans le quartier. Des coups de feu ont été tirés devant un café, sur un immeuble et même sur la porte d'un appartement du quartier. "C'est pour mettre un coup de pression, de l'intimidation," estime Anissa. 

Une "guerre de territoires" entre trafiquants : "je n'ai pas le souvenir d'avoir connu une telle situation dans notre ville," constate Tony Di Martino, le maire (PS, 2014) de Bagnolet pour qui la situation est une "guerre de territoires" entre trafiquants. 

La gauche laxiste ne réclame pas de la prévention mais des sanctions
 
Avec le maire PS, le député LFI de la circonscription, Alexis Corbière a été reçu ce vendredi par le préfet de Seine-Saint-Denis, pour réclamer plus de moyens policiers et renouveler une vieille revendication : obtenir un commissariat de plein exercice à Bagnolet, qui dépend aujourd'hui de celui des Lilas. "Nous avons un commissariat subdivisionnaire, qui n'est pas ouvert 24h / 24 et qui a moins de moyens," explique l'élu. 

ECOUTER Tony Di Martino qui souhaite"stopper ces événements [sic] et surtout rassurer la population" :

Des CRS déployés, les élus demandent des renforts à long terme.
L'an passé, le maire a obtenu du gouvernement socialiste la création d'un GST, groupe spécialisé de terrain, doté de 18 policiers, spécifiquement dédié à la Capsulerie et à la lutte contre les trafics. Depuis mercredi, des CRS sont déployés dans le quartier. Une mesure exceptionnelle, qui n'a pas vocation à durer, nous indique une source policière. Les habitants rencontrés ce vendredi regrettent que les cars soient stationnés aux abords du quartier et non pas au pied des immeubles. 
Des caméras de vidéosurveillance vont enfin être installées, après des campagnes de rejet d'atteintes aux libertés publiques.  Sur le long terme, la présence des CRS, "ce n'est pas ce qui va régler les choses," assure une militante anonyme à Alexis Corbière de passage dans le quartier, ce vendredi matin. "On va demander des augmentations de moyens," rebondit le député. Une autre habitante insiste : "il ne "faut pas attendre qu'il y ait un mort pour commencer à se bouger". 
Le député et le maire ont aussi demandé un rendez-vous à Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur. 

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