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vendredi 16 février 2018

Traitement de choc pour la SNCF : un projet inquiète le monde du rail et ses usagers

Statut des cheminots, départs volontaires et fermeture de lignes jettent les cheminots sur les quais

Commandé par le Premier ministre Edouard Philippe à la demande de Macron, 
un rapport préconise plusieurs bouleversements à la SNCF

Résultat de recherche d'images pour "SNCF suppression petites lignes""La situation du transport ferroviaire est préoccupante" et Matignon a annoncé l'ouverture d'une "première phase de concertation" la semaine prochaine.  Les propositions choc présentées par l’ancien patron d’Air France, Jean-Cyril Spinetta, homme de gauche, et remis jeudi à Edouard Philippe dresse un constat sévère sur l’état de la SNCF. 
"Le vieillissement du réseau n'explique pas tout, loin de là," selon le dossier de 127 pages. Il pointe du doigt la dérive des coûts, un financement du système ferroviaire "gravement déséquilibré" et plus généralement "l'absence de réelles incitations à l'efficacité"

Pour faire face à cet abandon, le rapporteur préconise 43 propositions, dont certaines seraient un électro-choc pour la SNCF et ses usagers
 
Parmi les mesures phares du rapport, on retrouve la modification du statut de la SNCF
D’établissement public à caractère industriel, il pourrait se transformer en sociétés anonymes à capitaux publics. Ce changement permettrait à SNCF Réseau d’éviter un dérapage de sa dette, actuellement estimée à environ 46 milliards d’euros et le rapport envisage que l’Etat puisse en reprendre une partie : les Français endosseraient cette charge
L’évolution vers une société anonyme permettrait également à SNCF Mobilité de s’ouvrir à la concurrence, ce qui devrait être possible pour les TER dès la fin 2019.
  
Audit des "petites lignes" 
Jean-Cyril Spinetta estime qu'il faut "recentrer le transport ferroviaire sur son domaine de pertinence", c'est-à-dire les transports du quotidien autour des agglomérations et les dessertes TGV entre les principales métropoles françaises.

Il encourage à un audit des "petites lignes" pour voir si certaines nécessitent d’être fermées. "Il paraît impensable de consacrer près de 2 milliards d’euros à seulement 2% des voyageurs, affirme le rapport. Le maintien des lignes héritées d’une époque où le transport ferroviaire était l’unique moyen de déplacement doit être revu.Le car, le scooter ou la voiture individuelle (malgré la suppression du gazole à prix abordable) pour les zones rurales et le train pour les urbains, sans discrimination évidemment des plus défavorisés par l'isolement et la désertification des campagnes.

Le rapport juge en revanche le réseau à grande vitesse "abouti". 
Selon Spinetta, la construction de nouvelles lignes "entraînerait le TGV au-delà de sa zone de pertinence économique". 

Fin du statut particulier des cheminots 
2016
Le rapport propose enfin un "nouveau contrat social" aux salariés de la SNCF, mais il mettrait fin à ce statut privilégié pour les nouveaux arrivants. C’est déjà la "solution" qui avait été retenue dans le passé pour Orange et La Poste. La direction d'Orange avait commencé par faire la "chasse" aux véhicules de fonction et de service. L'objectif était de mettre fin à ces avantages en nature à un moindre coût. La Banque Postale Financement profitait de 44 jours de vacances, de 7.275 euros de primes, d'une participation de l'employeur aux repas, d'une couverture sociale étendue et d'un bon comité d'entreprise. Et 36 heures de travail hebdomadaire...

Jean-Cyril Spinetta estime également que la SNCF devrait pouvoir "recourir pendant deux ans à la procédure des plans de départs volontaires", pour mettre fin aux "excédents d'effectifs qu'elle gère tant bien que mal" à la suite de changements d'activité et d'actions de modernisation. 

Matignon a réagi à ce rapport le qualifiant de "diagnostic complet et lucide". "Ces propositions doivent désormais faire l'objet d'un examen approfondi par le gouvernement et d'un dialogue avec l'ensemble des acteurs concernés", a-t-il ajouté. 
La semaine prochaine, la première phase de concertation réunira autour du Premier ministre et de la ministre des Transport, Elisabeth Borne, les représentants de la direction de la SNCF, des organisations syndicales, des régions, des représentants d'usagers, de l'établissement public de sécurité ferroviaire et de l'autorité de régulation. 

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