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lundi 19 février 2018

Municipales 2020 à Paris : la marche à tâtons de LREM

LREM a tout à construire, avec des renégats de gauche comme de droite

La République en marche se cherche dans Paris

Pour l'heure, le paysage politique parisien baigne dans un épais brouillard, hormis pour de rares initiés. "C'est une période de transition, c'est pour ça que ce n'est pas très lisible", explique le député (LREM) de Paris Pacôme Rupin.

L'émergence d'Emmanuel Macron a fait bouger les lignes dans la majorité comme dans l'opposition municipales. Adversaires d'hier se retrouvent désormais bras-dessus, bras-dessous pour appuyer l'action du chef de l'Etat, sans pour autant pouvoir créer un groupe commun au Conseil de Paris, le parti présidentiel ayant fait passer une consigne stricte en ce sens.
"Il ne faut surtout pas qu'on mette un doigt là-dedans", confirme un député macroniste parisien quand Pacôme Rupin abonde qu'il n'y verrait "pas de logique du moment où En Marche n'était pas présent lors de l'élection en 2014".

Les macroniens parisiens en pleine ambiguité

Un groupe "Démocrates et progressistes" a vu le jour au Conseil de Paris, réunissant cinq membres dont le sénateur LREM Julien Bargeton, ci-dessous à droite, et la députée LREM Anne-Christine Lang, ci-dessous, tous deux anciens socialistes.
Ce groupe aurait essaimé dans certains conseils d'arrondissement (4e, 18e, 20e; en gestation dans les 13e et 16e) et s'est inscrit dans la majorité municipale, "tout en conservant une distance critique", explique un de ses membres. "Il y a une forme d'ambiguïté, admet  un membre du groupe "Démocrates et progressistes", se justifiant par le fait qu' "on est obligé de s'inscrire dans l'opposition ou la majorité. Statutairement, on n'a pas la possibilité d'être ailleurs ou nulle part".

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Plus clairement, dans la même situation, pourtant, le groupe de droite "Parisiens progressifs, constructifs et indépendants" se situe, quant à lui, dans l'opposition municipale à Hidalgo, se rapprochant du parti présidentiel, dans le sillage de Jérôme Dubus, 55 ans, ex-conseiller technique au cabinet de J. Chirac à la mairie de Paris, élu du 17e, n°3 sur la liste La République en marche ! à Paris, aux sénatoriales et Marie-Laure Harel, 29 ans, proche de Nathalie Kosciusko-Morizet, élue du 3e qui a quitté LR.
"Nous sommes sur une ligne politique extrêmement claire: c'est de défendre les textes du gouvernement dans ses déclinaisons parisiennes", ajoute cette même source en évoquant notamment les décisions sur "le logement, la politique migratoire".

Un recentrage d'Hidalgo peut-il  tromper l'électeur ?

L'attitude ambivalente d'Hidalgo face au chef de l'Etat complique le positionnement des marcheurs parisiens. Autrefois auteure de sorties virulentes contre Macron, mais désormais cernée de députés LREM et d'alliés hésitants à virer de bord, elle semble avoir adouci son discours.

Est-elle sincèrement impressionnée par Macron ? 
"Absolument et sur plusieurs points", a-t-elle répondu samedi sur Public Sénat, en saluant son "écoute" et son statut de "leader sur les questions de changement climatique".
"Il m'a dit: 'Heureusement que tu as fais ce que tu as fait sur la lutte contre la pollution à Paris parce que si tu n'avais pas fait ça, on le paierait un jour en terme d'attractivité de la ville' ", s'est-elle encore vantée.

"Peut-être a-t-elle réfléchi à un recentrage de son positionnement", grince un parlementaire LREM parisien, en remarquant qu'Hidalgo n'est "pas dans une situation facile" et que le problème est désormais de savoir qui à Paris "n'est pas Macron-compatible".

Pour se démarquer clairement, LREM va devoir peaufiner son programme pour les municipales de 2020

"On va mettre tout à plat et essayer de
bâtir une plateforme programmatique qui s'appellera 'Paris demain' ", explique un député, qui a donné un titre au dossier vide.

"On a un certain nombre d'axes à creuser", confirme Philippe Zaouati, référent LREM dans la capitale, énumérant "la gouvernance, le lien avec la métropole - se reposer la question de l'attractivité économique, quel narratif pour Paris ? Et l'efficacité du service public dans une grande ville monde comme Paris".

"Il faut qu'on garde notre méthode, en commençant par faire de bons diagnostics, un travail le plus capillaire possible, que les marcheurs aillent dans les conseils de quartier, d'arrondissement", appelle de son côté un autre parlementaire LREM.
Tout reste à faire...

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