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vendredi 25 août 2017

Macron, président méprisant des Français et d'un pays "pas réformables"

Macron défend son action à la tête d’un pays "pas réformable" : désespéré ?

Le 
président souverain conserve une piètre idée de son peuple

Renouvellement de la vie publique, selon Macron, 39 ans,
dans le sillage de Giscard d'Estaing, il y a 40 ans
Macron envisage de s'adresser aux Français une à deux fois par mois. Impopulaire à un degré historique et confronté à une rentrée sociale annoncée compliquée, le président réfléchit à de nouvelles façons de s'adresser aux Français. Il avait choisi de tenir la presse à distance et de faire des apparitions en majesté au sommet de l'Olympe, mais les sondages semblent l'avoir ramené sur le plancher des vaches et on lui prête désormais l'intention de renouer le contact avec la France d'en bas, celle qu'à Marseille Mélenchon appelle les "vrais gens", mais que Macron en vacances dans les beaux quartiers de la cité phocéenne n'a fait qu'apercevoir (peut-être), derrière un cordon sanitaire et une boîte de lingettes à portée de main(s).

Occupé à travailler à son destin et négligeant de son bilan à Bercy, tremplin à ses ambitions de Las Vegas à l'Elysée, il a accumulé les bavures - au rythme de trois par semaine en février - et l'omniprésence de son épouse sexagénaire n'y a rien fait. 

Fond de teint en couches:
combien au kg ?
Osseuse et décharnée, son ombre magistrale sur son ex-élève a pris la lumière, assombrissant l'image présidentielle sur ses prétentions à un statut de "première dame" lequel fut réduit à l'état de "charte" face au mécontentement manifesté sur les réseaux sociaux. 

Macron commet-il une simple "maladresse" (L'Obs), quand, le 17 septembre 2014 sur Europe 1, il qualifie d'"illettrées" les salariées bretonnes du volailler Gad Les réseaux sociaux réagirent sans tarder : "blessant, honteux, méprisant, mépris de classe, insulte, condescendance, autant de termes que l’on retrouve sur les réseaux, dans les commentaires des internautes, dans la presse, dans les entrtiens", écrit L'Obs. 
"Pourquoi l'emploi de ce mot a-t-il tant choqué ?", s'interrogea L'Obs... Une linguiste perchée lui apporta sa réponse, soulignant  "le caractère genré de l’affaire : les individus nommés sont des femmes, habituées des infériorisations, et cette perspective de genre ouvre sur une autre réponse possible à cette sortie ministérielle, la resignification". Pour cette universitaire, il n'est question ni de féminisme, ni de sexisme...

L'épisode du 'costard', à Lunel fin mai 2016, n'est-il encore qu'une "maladresse", quand, interpellé par deux militants sur le passage en force de la loi travail au moyen du 49.3, le ministre de l'Economie a sèchement rétorqué au plus jeune des deux, donnant libre court à son mépris ? "Vous n'allez pas me faire peur avec votre T-shirt. La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler".

Ses propos en "off" sont du même tonneau. la mi-avril 2017 dans l'entre-soi de la diversité sur Beur FM, "lâché accidentellement par Emmanuel Macron" - une excuse, selon Libération - , il prend la défense de Mohamed Saou : "un citoyen et un responsable plein et entier", dont Macron "admire le travail", bien que "les messages qu’il a mis sur Internet, ce sont des messages qui ont une part de gravité [...]. Dire "Je ne suis pas Charlie", c’est un message qui blesse aussi des gens et donc oui, il fera l’objet de la procédure comme tout militant." Macron revient sur le statut toujours aussi flou de son "marcheur" : "Il est mis en réserve; il n’est pas destitué de ses fonctions : il est référent mais ne participe pas à la campagne. Et le comité d’éthique, qui est compétent sur ce sujet, ce qui n’est pas moi, traitera de son cas." Où en est son cas ?
L’émission s’interrompt, mais la caméra tourne toujours en direct sur Facebook. En off, un présentateur revient sur les débats incessants [sic] autour de Charlie Hebdo, et notamment la prise de position de Saou, dans le sens "je ne suis pas obligé d’aimer", suggère le présentateur. Macron lance alors : "Nan, mais
il a fait un ou deux trucs un peu plus radicaux. C’est ça qui est compliqué. Mais à côté de ça, c’est un type bien. C’est un type très bien, Mohamed. Et c’est pour ça que je ne l’ai pas viré." Clairement, le comité d’éthique, ce n’est pas lui...

Résultat de recherche d'images pour "macron inspecteur-la-bavure"Pareillement, sa remarque xénophobe du 01 juin 2017 au sujet des "kwassa-kwassa", petites embarcations utilisées par les migrants comoriens moins pour la pêche, selon lui, que pour rejoindre Mayotte en France. Lors d’une visite au Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage d’Étel dans le Morbihan, le nouveau locataire de l’Élysée s’est autorisé cette plaisanterie lamentable. En effet, au cours d’une séquence filmée par les équipes de l’émission Quotidien, Emmanuel Macron n’a rien trouvé de mieux à dire au sujet des embarcations utilisées pour l’immigration clandestine vers Mayotte depuis les autres îles de l’archipel des Comores : "Le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien, c’est différent!"

Bavure ou tromperie fiscale, sa sous-déclaration de patrimoine lui permettant de se soustraire à l'ISF.

Le peuple le sanctionne d'un jet d'œuf sur sa tête d'übersexuel lors d'un déplacement à Montreuil (Seine-Saint-Denis), shampooing nourrissant le cuir, mais  flétrissant largement  son image dans l'opinon. 

Son équation personnelle est compliquée, car si l'ex-banquier cherche à alimenter sa légende au mythe de l'homme "moderne" et de "start-upper", il apparaît en fait dans toute son ambiguïté. Celui qui, fugitivement, apparût en ministre 'successful' et souriant, à la barbe de trois jours, est désormais un président impopulaire ressenti comme martial, puis autoritaire et anxiogène. 

En effet, il paye comptant son mépris de classe, son exemplarité (fiscale et sociale) factice et son manque de maîtrise sur le terrain. On le voit notamment à ses gestes stéréotypés : sourire grimacé, tape sur le bras de l'autre et serrement de la  main droite avec la gauche posée.

Sa cote de sympathie s'en retrouve nettement écornée

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Tandis que son crédit à gauche, déjà faible, s'effondrait dès son passage à Bercy, selon un sondage IFOP pour le Figaro, il n'inspire toujours pas l'attirance que son service de com' essaie de faire véhiculer par la presse. Si 63% des Français le jugeaient "compétent", deux mois plus tard, ils n'étaient plus que 57% à l'affirmer en juin. En terme de "sympathie", il recula pareillement de 63% à 54%. Un tassement qu'on expliqua d'abord par un fort décrochage des sympathisants PS. Et alors que les ambitions présidentielles du jeune ministre de 37 ans étaient un secret de polichinelle, les sympathisants PS étaient à peine 36% à le juger "capable de rassembler les Français", soit une baisse notable de 23 points. Dans le même temps, sur un autre item qui n'avait rien de secondaire quand on vise l'Elysée, c'est sa proximité avec les préoccupations des Français qu'il avait déteriorée : les socialistes ne furent plus que 30% à l'en créditer, soit là-encore une chute de 23 points. Bref, Macron est arrivé à l'Elysée par dépit de l'électorat, à la faveur de l'abstention. 

Emmanuel Macron séduit-il toujours davantage à droite ? Malgré ses écarts langagiers et comportementaux le centre droit lui garde une sorte d'attachement au radeau de la méduse, "à la DSK". Avec 24,01% au premier tour, Macron partait de bas et ne pouvait que monter. Or, la fragilité du socle de départ s'est accrue.

En juillet, face à lui-même et non plus à Marine Le Pen, la cote de popularité du président Macron est en forte baisse en juillet, selon un sondage publié par l’hebdomadaire Le Journal du Dimanche (JDD). Seulement 47% des sondés se disent "plutôt satisfaits" (contre 54% en juin).

Face à une cote de popularité en chute libre , le chef de l'État revoit sa stratégie

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Après Valéry Giscard-d'Estaing, désireux de
 "regarder la France au fond des yeux", 

dans les années 70, Macron ira-t-il partager le repas de 
"monsieur tout le monde" ?
Après Valéry Giscard-d'Estaing, désireux de "regarder la France au fond des yeux", dans les années 70, Macron ira-t-il partager le repas de "monsieur tout le monde" ?

Si ses trois premiers mois à l'Élysée ont été marqués par une volonté assumée de raréfier la parole présidentielle, Emmanuel Macron réfléchit désormais à une nouvelle méthode de communication.

Comme son parrain Hollande, il mise sur ses déplacement à l'étranger. Sa tournée en Europe centrale marque déjà un tournant en la matière. Dès mercredi, à l'occasion d'un sommet à Salzbourg en Autriche avec plusieurs de ses partenaires européens, le président s'est laissé aller à répondre à une question de politique intérieur, rompant ici avec son engagement de ne pas commenter l'actualité nationale depuis l'étranger, un usage diplomatique déjà bafoué par Hollande. 
Interrogé sur une possible contradiction entre la politique offensive qu'il prône en Europe, contre le dumping social, et son envie de libéraliser le marché du travail français, Emmanuel Macron a largement étendu le sujet à sa politique domestique. A Bucarest le lendemain, le chef de l'État s'est maintenu dans la continuité de sa préoccupation franco-française, en abordant plusieurs sujets intérieurs sous l'angle économique. 

Emmanuel Macron a également changé son fusil d'épaule, revenant sur sa volonté de ne jamais faire de "off". En invitant jeudi 24 août trois journalistes à bord du Falcon présidentiel entre Salbourg et Bucarest, il s'est lâché au cours d'entretiens informels avec des journalistes sympathisants qui ont rendu compte en substance de "sa pensée complexe", sans le citer directement.

Des causeries au coin du feu de Giscard aux échanges radiophoniques de Macron.
Ce changement de stratégie de l'Elysée est rapporté par les oreilles de Macron, L'Obs, Le Monde et Ouest-France, media choisis par le chef de l'État, comme avant. Le président justifie sa présence dans trois organes de presse à la fois en assurant que la rentrée est le "moment politique" idéal pour "donner sa vision et fixer le cap et les échéances des réformes à venir", peut-on lire dans Le Monde.

Résultat de recherche d'images pour "macron barbu"Pour ce faire, Emmanuel Macron souhaite désormais s'adresser une à deux fois par mois aux Français. Ces interventions, qui pourraient prendre la forme de causeries radiophoniques à la manière de Pierre-Mendès France (mort il y a 35 ns) ou du président américain Franklin Delano Roosevelt, mort il y a 52 ans, du vivant de Brigitte) permettraient au président d'expliquer avec pédagogie les réformes qu'il entame. S'il compte bien accorder ponctuellement des entretiens à la presse écrite et aux chaînes de télévision, il se méfie toujours des grandes conférences de presse à l'Élysée qu'il juge trop décousues. Quant à son ton de prêcheur en chaire, il donne envie de se jeter d'une falaise au Touquet ou ailleurs. 
Ce revirement est la conséquence d'un été pourri pour Emmanuel Macron qui a vu sa cote de popularité accuser une chute de près de 10 points depuis son entrée en fonction. La faute, entre autres raisons, à un raté de sa politique non évoqué plus haut dans la catégorie bavures, en matière de communication, dont la baisse non-assumée des allocations logement (APL) est un exemple à dénombrer parmi ceux à venir à la rentrée.

Les Français sont-ils des nuls à qui il faut vraiment tout expliquer, 
"avec pédagogie" ?

"La France n’est pas réformable", se plaint Macron, mais si elle a fait le choix "un peu fou" d’un homme politique nouveau, elle peut, selon lui, adhérer à "une transformation en profondeur pour mener un combat plus grand qu’elle": encore une fois, la France et les Français ne le mériteraient donc pas...
Il semble à Emmanuel Macron qu'il lui faille aller jusqu'à Bucarest pour être entendu : il y a défendu ses réformes.  "La France n’est pas un pays réformable. Beaucoup ont essayé et n’y ont pas réussi, car les Français détestent les réformes. Dès qu’on peut éviter les réformes, on le fait", a-t-il commenté devant la communauté française de Bucarest, lors d’une visite en Roumanie. "Il faut lui proposer de réformer pour répondre à un chiffre ou une contrainte ? Notre pays n’est pas fait ainsi. Mais se transformer en profondeur pour retrouver le destin qui est le sien, emmener l’Europe vers de nouveaux projets", "porter l’universalisme". Et c'est lourd, tout ça, en effet, pour un précaire français, un retraité ou un bachelier sans affectation... 

"Ca [l'universalisme], c’est un combat qui fait rêver les Français", s'est-il imaginé
, dans un discours aux accents de campagne, lequel ne peut plus porter ailleurs qu'à l'étranger, à près de 2.000 kilomètres. 
"Nous y parviendrons, s'est-il écrié" : si un trentenaire n'est pas volontariste, ce n'est pas Le Drian ou Collomb qui le sera. "Car les Français ont fait le choix un peu fou d’un mouvement politique nouveau, d’une personnalité politique qui n’existait pas dans leur quotidien depuis longtemps", a-t-il reconnu, alors que les Français s'en mordent déjà les doigts. Seule inconnue: quand ils atteindront l'os ?
"Ce n’est pas un désir personnel, c’est la raison de l’Histoire profonde. [A cet instant, certains ont dû chercher l'issue de secours]. Nous allons réussir, dans les années qui viennent, à porter la voix du monde libre [qui n'attend que nous et Macron]. Ce n’est rien moins que cela l’agenda des prochaines années", a-t-il conclu. 

Au cours de ce petit circuit de rodage en Europe de l’Est pour promouvoir un durcissement de la directive européenne sur le travail détaché, Emmanuel Macron a aussi réaffirmé sa volonté, d’ici la fin de l’année, de proposer une "feuille de route" pour "refonder l’Europe" sur les 5 à 10 ans à venir, en y associant tous les pays qui voudront accentuer leur convergence. Il en est à trois jours, trois pays, cinq dirigeants : autrichien, tchèque, slovaque, roumain, bulgare. "Faire une rentrée en Europe prend tout son sens, car nous ne pouvons transformer le pays que pour lui redonner son vrai leadership européen", a-t-il ajouté, pour justifier sa démarche. 
Résultat de recherche d'images pour "Macron calife a la place du calife"
"Chacun doit être dans son rôle", avait-il lancé lors d’une conférence de presse dans l’après-midi avec le président roumain: "il y a des ministres qui portent les réformes, un Premier ministre qui les explique [voir avec quel brio, chez Bourdin : lien PaSiDupes, "Edouard Philippe, le premier ministre qui pédale dans la semoule"]. Mon rôle est de redonner le sens d’ensemble et la cohérence entre les projets français et européen".
Jupiter, calife à la place du calife Jean-Claude Juncker ?

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