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samedi 3 juin 2017

Ultimatum à l'Elysée: Daesh menace la France d'un "bain de sang"

Plus question de pseudo-"déséquilibré" : Daech menacerait la France d'un "bain de sang"  

Un ultimatum adressé à l'Elysée laisse sept jours à Emmanuel Macron pour obéir à ses ordres
Dans une texte non authentifié  de Daesh, signé de "soldats de l'Etat islamique en France"l'organisation terroriste islamiste promet une nouvelle vague d'attentats sanglants dans le pays si le délai n'était pas respecté. Les signataires
disent avoir adressé un texte de huit pages à l'Elysée et à Matignon posant un ultimatum

Egalement paru sur internet le 30 mai, il formule huit exigences auxquelles le gouvernement français aurait sept jours pour répondre favorablement, faute de quoi ils promettent un "bain de sang" dans le pays. 
Parmi les revendications, on retrouve notamment 
- "l'arrêt immédiat des bombardements français contre l'État islamique", 
- "le retrait des troupes françaises de tous les pays musulmans", ou encore 
- "la libération de tous les musulmans qui ont été emprisonnés pour avoir voulu quitter la France et émigrer vers l'Etat islamique". 

"Les voitures piégées, les camions béliers lancés, les ceintures explosives activées, les tireurs embusqués, les engins explosifs improvisés... Tout ceci va devenir votre quotidien
 jusqu'à ce que vous vous soyez effondrés et que vous appeliez à la paix", menacent-ils, si l'Elysée ne répondait pas à leur ultimatum. 

Les forces de l'ordre sont visées 
Dans un paragraphe, les auteurs s'adressent même directement aux forces de l'ordre : "Oh vous, les policiers français, si vous continuez à obéir à votre gouvernement aveuglément, en opprimant aussi bien votre peuple que les musulmans, sachez que vos gilets pare-balles et vos pistolets ne vous suffiront pas face à nos Kalachnikov et nos ceintures d'explosifs."
 
AK-47, balles et drapeau de Daesh 
Le texte a été diffusé sur un site de partage de fichiers lourds, accompagné d'une version audio et d'une image particulièrement menaçante. Sur cette dernière, on voit les mots 'Soldats du califat' écrits avec des balles, en dessous d'un AK-47 (fusil d'assaut conçu par le Soviétique Mikhaïl Kalachnikov, produit à partir de 1947 par le régime communiste dans l'ensemble du bloc de l'Est) et d'un drapeau de Daesh (ci-dessus). 
D'autres munitions entourent le titre du journal Aujourd'hui en France, sous lequel figure une brève liste mentionnant "les crimes de la coalition en France"

Marc-Edouard Nabe "choisi" pour transmettre le message 

Dans sa revue Patience, en 2014, l'écrivain français Marc-Edouard Nabe estimait en effet que le projet de Daech allait "naturellement dans le sens de l'histoire". Les captures d'écrans de la lettre de menace relayées sur son compte Twitter sont accompagnées d'un mail qu'il affirme, image à l'appui, avoir reçu le soir du 30 mai 2017 d'un certain Abou Mahdi al Roumi, se présentant comme "porte-parole des soldats du califat en France". 
"Vous avez le mérite d'avoir dit la vérité aux Français en condamnant les agissements de vos dirigeants qui mènent une politique impérialiste et une guerre injuste contre le Monde musulman", peut-on notamment lire dans le courriel

"Ce message a été envoyé au gouvernement français, à tous les grands médias, groupes et associations […] Inutile de prévenir la police car nous leur avons déjà envoyé notre message…", peut-on encore lire dans le mail, accompagné d'un lien de téléchargement vers l'ultimatum. 

Dans l'immédiat, le polémiste  accusé d'antisémitisme Marc-Edouard Nabe, qui a cotoyé Siné et toujours les journalistes et dessinateurs d’Hara-Kiri et de Charlie Hebdo, n'était pas joignable. L'authenticité des documents, elle, n'a pour l'heure pu être vérifiée. Ce qui est en revanche vérifié, c'est la publication de longs extraits de sa revue Patience, sur dix pages, par le groupe terroriste État islamique, dans le numéro 7 de son organe de presse de propagande Dar Al Islam.
La question se pose toutefois de savoir si une organisation anti-colonialiste d'extrême gauche ne serait pas impliquée dans cet ultimatum terroriste.

Hollande a inauguré la série des ultimatums de Daech

En 2014, 
lorsque l'otage français Hervé Gourdel était aux mains de l'organisation les Soldats du califat (Jund al-Khalifa) qui venait de faire acte d' allégeance à l'Etat islamique (EI), mouvance qui fait régner la terreur en Syrie et en Irak, le mouvement donna vingt-quatre heures le 22 septembre à François Hollande pour cesser ses frappes sur l'Irak dans un communiqué diffusé sur des sites Internet djihadistes.

L'EI menaçait clairement la vie de l'otage. 
La Kabylie, où le Français avait été enlevé, est une région montagneuse et boisée à une centaine de kilomètres à l'est d'Alger, en Algérie. Elle reste un théâtre d'opérations de groupes armés où il est toujours fortement déconseillé de se rendre.
Les Soldats du califat étaient alors placés sous la tutelle d'Aqmi, Al-Qaïda au Maghreb islamique, organisation militaire et terroriste, d'idéologie salafiste djihadiste.
Guide de haute montagne français, Hervé Gourdel a été assassiné le 23 septembre 2014, décapité par des 'soldats du califat', un groupe djihadiste algérien. L'Algérie et les milieux algériens sont une autre piste que les tenants de la prévention ne peuvent négliger.

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