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jeudi 2 juin 2016

Racisme: un camp d'été interdit aux Blancs

Vallaud-Belkacem, face au "camp d'été" interdit aux Blancs 

La ministre de l'Enseignement supérieur a dû condamner à
 l'Assemblée la tenue d'un séminaire anti-Blancs à Paris 8

Que la ministre ne l'a-t-elle empêché en amont ? Dans les murs de l’université Paris 8 , présidée par une historienne, et durant plusieurs jours, s’est tenue une série de réunions racistes puisqu'interdites aux personnes blanches de peau, sans que la ministre en charge ne s'en émeuve. Il faut dire qu'elle y est ministre comme l'est Ségolène Royal aux Transports ou Le Foll à l'Agriculture... "Paroles non-blanches" était un événement organisé par un "Groupe de réflexion non-mixité racisée": un huis-clos interdit aux Blancs.

Or, au PS, certains déjugent la ministre, bien que peu réactive ! 
Ce type de manifestation raciale est préoccupant en ce qu’elle révèle non seulement de l’état d’une partie de la jeunesse française qui en vient à afficher une posture intellectuelle reflétant un apartheid mental sous couvert de lutte contre le racisme, mais aussi en ce qu'elle pointe la permissivité de l'institution universitaire et, au-delà, le laisser-aller des pouvoirs publics. Face aux abandons de la république socialiste, il aura fallu une question de l'opposition  à l'Assemblée pour que, soitle gouvernement assume, soit il découvre ce qui se passe dans l'Université française.
Interpellée sur le sujet par le député LR Bernard Debré, la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem a finalement condamné la tenue du séminaire Paroles non-blanches : "Sur le plan des principes, que les choses soient claires, je condamne absolument la tenue de ces réunions". Et d’ajouter : Bien que le Parti socialiste soit en charge supposée de l'université depuis plus de quatre années, la ministre actuelle a dressé un constat édifiant, mais global et flou, qui ne l'exonère en rien. "Ces initiatives confortent une vision racisée et raciste de la société qui n'est pas la nôtre. [Mais qui sévit à l'Université] Ces initiatives sont inacceptables parce qu'au bout de ce chemin-là, il n'y a que le repli sur soi, la division communautaire et le chacun chez soi." Ainsi Vallaud-Belkacem élude-t-elle le problème de la discrimination et du racisme, quand il est anti-Blanc. 

Montée d'une forme d'apartheid mental
La ministre vise aussi un autre événement de même nature, qui doit se tenir l’été prochain : "Le Camp d’été décolonial". Cette université d’été d’un nouveau genre est l’enfant de deux activistes en vogue dans la mouvance différencialiste située à l’extrême gauche
d'une part, Sihame Assbague, 29 ans, "entrepreneuse sociale" ( le "community organizing" – nouveau modèle militant venu des États-Unis - de type agit-prop- qui milite en faveur d'une prise du pouvoir par les quartiers populaires), proche du Parti des Indigènes de la Républiquequi s'en prit à A. Juppé sur le plateau de Des Paroles et des Actes, le 2 octobre 2014, le déclarant coupable de la relégation des quartiers populaires: "Comment pouvez-vous prétendre, alors que vous avez été le bourreau des principes républicains, être prochainement le garant de la devise républicaine, et représenter la France ?" Le maire de Bordeaux ne bloqua pas l’activiste contre "le pouvoir blanc" avant qu'elle n'opère un glissement sémantique grave, parlant de "racisme institutionnel";
et Fania Noël dont le programme est chargé: "afroféministe, anticapitaliste, anticolonialiste, anti-impérialiste, anti-mixité", est directrice de République & Diversité, fondé par Louis-Georges Tin, militant gay pour la dépénalisation universelle de l'homosexualité et qui a lancé l'idée d'une fédération des associations noires de France: ce sera le CRAN, qu'il présidera en même temps, en succédant à Patrick Lozès. "Ne nous libérez pas, on s'en charge," prévient-elle.

Ce camp est "réservé uniquement" [pléonasme de journaliste inculte de l'Obs qui l'a recueilli sur le trottoir du site LePost] "aux personnes subissant à titre personnel le racisme d’Etat en contexte français", ce qui revient à signifier qu’il est également interdit aux blancs [ou Blancs !], qui par destination ne subissent pas à titre personnel le racisme d’Etat [Mais qui portent la charge de la solidarité sociale en faveur de la diversité assistée].  
Ces militants politiques, dont la légitimité est toute fraîche et le discours peu crédible - au regard du fonctionnement convenable de l'école et de l'ascenceur social, voire douteux - sombrent dans l'absurdité d'une idéologie en faveur d'une forme d’apartheid mental qui aboutit à des manifestations racialistes [pour ne pas dire raciales, voire racistes], sous prétexte de lutte contre l'anticolonialisme et le racisme. 

La gauche au pouvoir prend la mesure des effets de sa propre idéologie anticolonialiste

Au tournant du 19e au 20e siècle, Zola n’aurait pas été légitime à défendre Dreyfus, puisqu’il n’était pas juif. Jaurès non plus. Et Clemenceau idem. Cette bataille contre l’antisémitisme aurait été perdue. Mais elle a eu lieu et s'est achevée avec les honneurs, sans que nos agresseurs veuillent en recueillir l'héritage. 
Sous l'empire de leur apartheid mental conforté par l'Université (et le SNES-sup ou les media et associations/collectifs/réseaux tiers-mondistes, altermondistes et internationalistes), les organisateurs haineux de "Paroles non blanches" (une provocation en terre blanche, quoi qu'ils en pensent) et du Camp d’été décolonial ("boot camps inspirés des "blackblocs" sur le terrain des colonisateurs et développeurs),  s’inscrivent à contre-sens de la "marche de l'Histoire" en matière de lutte contre les racismes. Les amers et rancuniers s’isolent et se retranchent. 

Nombre de socialistes dérivent

Cette idéologie de haine qui menace le pays de déstabilisation pourrait interpeller le socialiste moyen s'il ne s'était acculturé à force d'humanisme aveugle et de démagogie et s'il était resté vigilant et "fidèle à l’enseignement de Jaurès", comme le disait l’un de ses héritiers devenu président de la Ve République. 
Or, tous ne se rallient pas au jugement sans appel que son entourage met dans la bouche de Najat Vallaud-Belkacem face à cette ligne politique subversive.  Son rappel des principes de liberté et d'égalité et celui des droits garantis par la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen de 1789 ne devrait soulever aucun débat à l'intérieur du Parti socialiste. 
Or, un député PS comme Pascal Cherki, issu d'une famille "juive aisée" [Wikipedia!] d'origine algéroise, proche de SOS Racisme, de Henri Emmanuelli (et donc de Hamon) et de Jean-Luc Mélenchon, qui plus est toujours membre du Bureau national, salue l'initiative de Paris 8...

Le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, s’est contenté du service minimum en faisant publier un simple tweet pour le moins ambigu. "Ras-le-bol! Rassembler toujours, stigmatiser jamais. L'Égalité, partout: dans les universités des "beaux quartiers" ou de banlieue". 


Le premier des socialistes condamne-t-il l’apartheid mental érigé en principe vertueux par une minorité sur la  couleur de peau, le contôle au faciès ? Depuis avril, on s'interroge encore... 

La lutte des classes reste d'actualité. 
L’opposition entre universités des "beaux quartiers" et celle de "banlieue" est toujours vendeuse auprès de l'électorat de gauche que ces quatre dernières années ont enfoncé dans la crise. Elle suggère même que le premier secrétaire du PS légitimise la tenue de la réunion de Paroles non blanches, le tout au nom d’une égalité dont on aimerait qu'il précise en quoi le quinquennat y a échoué...

En somme, le PS valide le combat contre le racisme d’Etat. 
Un autre socialiste, député de Paris, est d'ailleurs allé plus loin encore que Jean-Christophe Cambadélis. Twitter est une facilité qui leur convient parfaitement. Le frondeur Pascal Cherki a salué l’initiative estudiantine, qui serait tout à l'honneur de l’université française en lutte contre le politiquement correct : "Pour ma part, je pense que la fac de Paris 8 est une excellente fac parfois en rupture avec l'idéologie dominante. Tant mieux !" En clair, un député socialiste applaudit à une initiative de fracturation de la société, entre identitarisme discriminant et refus de toutes les mixités. Un journaliste couché y voit toutefois l'occasion d'impliquer la droite qui décidément cumule ses propres turpitudes et celles de la "gauche qui reflèterait l’idéologie dominante portée par les droites classiques et extrémistes françaises" ! Dans le genre à côté de la plaque, peut-on faire pire ? 

La base ne décide de rien dans ce parti stalinien
Face à la "posture" [sic] républicaine ET socialiste défendue par Najat Vallaud-Belkacem, et la ligne ambigüe sur laquelle campent des responsables socialistes de premier rang, qui décide de la ligne des socialistes en la matière ? s’interroge encore ce journaliste socialiste orthodoxe. 
En 2012, un candidat en campagne du nom de François Hollande avait prononcé des mots impérissables sur la questio (comme sur tant d'autres, et sans conséquences) : "Il n'y a pas de place dans la République pour la race. Et c'est pourquoi je demanderai, au lendemain de la présidentielle, au Parlement de supprimer le mot race de notre Constitution". Depuis, plus que jamais, la seule "race" qui vaille est bronzée. Elle y prend même toute la place. L’intention a produit les effets inverses !
Mieux que cela, aujourd’hui, à entendre les anti-racistes dénoncer le "racisme d’Etat" français, on constate que la gangrène de l’apartheid mental est propagée aux étudiants. Les vigilants peuvent suivre les progrès médiatiques des tenants de cette ligne politique, une traînée de poudre. Houria Bouteldja, agressive porte-parole du PIR, ne dispose-t-elle pas d’un rond de serviette dans l’émission de Frédéric Taddéi sur France 2, chaîne qui se radicalise à vue d'oeil non exercé ? 

Il n'est que grand temps de rétablir la notion de "race"
Désormais arme d'auto-défense, elle doit  repasser de la Constitution dans les actes. Ce serait redonner le sens des réalités aux manipulés des agitateurs politiques qui les disent victimes du racisme d’Etat. Ce serait forcer la prise de conscience du racisme à rebours affiché par ceux qui ne se sont pas mal tirés de la situation qu'ils caricaturent à des fins politiques de prise du pouvoir.  
"La France est un pays de race blanche" et les derniers arrivés doivent se faire une raison. Arrivée après la soupe, Houria Bouteldja voudrait être servie la première et professe un "j'appartiens à ma famille, à mon clan, à mon quartier, à ma race". Elle devra prendre la file et accepter les autres races, le vivre ensemble. En somme, être républicain, sans chantage. Et laïc. Et égaux.

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