POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

lundi 5 octobre 2015

Air France: des affrontements font 7 blessés, dont un grave

De violents affrontements se sont produits ce lundi matin lors d'un CCE chez Air France 
Ils ont fait sept blessés dont un grave, annonce la direction, ce lundi.
Pour Bernard Vivier, directeur de l'Institut supérieur du Travail [que les trotskistes de Mediapart estampillent "officine patronale issue de la collaboration et de l’anticommunisme"...], les relations sociales au sein d'Air France évoluent à rebours de celles des entreprises en France, où le dialogue progresse, à ce qu'il dit.
Evacuation de force du DRH 
d'Air France, avant lynchage
Le Figaro - La tournure violente qu'a pris ce lundi le conflit social chez Air France marque-t-elle une rupture dans les relations sociales de la compagnie?

Bernard Vivier. - Oui clairement. C'est une rupture chez Air France, où les relations sociales ont longtemps été «confortables» et où les conflits sociaux durs, comme celui que connaît la compagnie aujourd'hui, étaient rares. Les syndicats comme la direction valorisaient le statut, comme un cadre stabilisateur et protecteur. Le SNPL, syndicat majoritaire parmi les pilotes, était directement associé aux décisions de la direction dans une forme de cogestion de l'entreprise. L'exposition d'Air France à une concurrence exacerbée - notamment des compagnies à bas coût ou, à l'inverse, haut de gamme, venue des pays du Golfe - a fait voler ce modèle social en éclat, de même que l'unité des salariés de la compagnie.

Cette évolution va-t-elle à rebours de celle des relations sociales en France ces dernières années?

Oui. Les conflits sociaux qui se soldent par des voies de fait sont devenus rares ces dernières années [depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir et malgré la montée du chômage] au sein des entreprises - les mouvements de protestation des agriculteurs, des transporteurs ou encore des médecins obéissent à une logique complètement différente. Les derniers débordements notables remontent à janvier 2014, lorsque des salariés de Goodyear et des syndicalistes de la CGT avaient séquestré deux cadres de l'entreprise.


Les conflits sociaux diminuent heureusement à la fois en nombre et en intensité, parce que le dialogue social gagne en maturité dans l'Hexagone [?]. 35.000 accords ont été signés l'année dernière dans les entreprises françaises ! Les débordements observés chez Air France sont des modes de protestation plus caractéristiques du 20e siècle que du 21e siècle. Même si les entreprises du secteur des transports, soumises à une concurrence très rude et en phase de transformation, restent plus sujettes aux mouvements sociaux.

A qui profitent ces débordements?

Ni aux salariés ni aux syndicats. Ils se révèlent in fine rarement profitables. Les dernières élections chez Air France, qui se sont déroulées en mars après la plus longue grève qu'ait connue l'entreprise, montrent qu'une partie au moins des salariés d'Air France sont conscients que la négociation reste plus fructueuse que le conflit: le SNPL [Syndicat National des Pilotes de Ligne] a perdu six points, et la CGT a essuyé un revers, au profit des syndicats modérés, notamment la CFE-CGC. Ces derniers n'ont d'ailleurs pas manqué de se désolidariser des heurts qui ont eu lieu ce lundi matin. La stratégie du SNPL et des manifestants qui ont fait preuve de violence risque plutôt de se retourner contre eux...


Rapidement,
les séquences, filmées par l'AFP, sont reprises par nos voisins européens, comme le site du Telegraaf, premier journal des Pays-Bas, ainsi qu'Euronews, chaîne basée à Lyon, qui traduit la situation en une dizaine de langues, dont l'anglais, le russe ou le portugais. Vers 13h, la Belgique diffuse les images dans ses journaux, peu après avoir évoqué la situation dramatique dans le sud de la France, après des inondations ce week-end. Enfin, la BBC a permis une diffusion mondiale de la situation via son canal international, BBC World News.
A chaque fois, les mêmes scènes: Xavier Broseta (images 1 et 2) et Pierre Plissonnier (image 3), violemment pris à partie, après la confirmation de la possible suppression de 2.900 postes, des salariés forçant une grille d'entrée, des cris "à poil, à poil", "démission" et enfin, les deux cadres torses nus, chemises déchirées, évacués au dessus d'un grillage.

C'est le "dialogue social" apaisé ...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):