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dimanche 13 septembre 2015

Conte pour la jeunesse: neuf "migrants" syriens échouent sur une aire d'autoroute dans la Somme

Comment détourner un banal incident en fable politique

Un article  de presse à des fins éducatives, voire de propagande

Neuf migrants d’origine syrienne, trompés par un chauffeur routier, ont échoué dans la Somme. 
En s'introduisant furtivement à l'intérieur d'un poids lourd, ils pensaient arriver en... Angleterre, où des frères et des soeurs sont déjà installés, ce qui fait du monde... Mais, pris pour argent comptant, le récit qu'ils donnent de leur aventure  ne serait-il pas adapté à des fins de  prise en charge social sur les conseil des associations? A moins que ce ne soit de la propagande?

A Amiens cet après-midi-là, après avoir échoué le matin même près de Péronne, sur l’aire d’autoroute d’Assevillers, première de France en terme de fréquentation et de chiffre d'affaire, ces jeunes Syriens ont encore l’envie d’y croire en montant dans le train en direction de Calais. Pourtant, trois mois après leur départ d’Alep, en Syrie, c’est à Calais, dans cette fameuse 'jungle' où ils campent depuis quatre semaines, que ces jeunes âgés de 20 à 27 ans vont encore devoir patienter. Leur aventure s’est terminée au milieu des champs de betterave, aux abords de l’aire d’autoroute d’Assevillers, dans la Somme, sur l’A1.
Or,
à Alep en août 2012, les rebelles de l'armée syrienne libre avaient tenté de chasser le régime syrien pour prendre possession du nord de la Syrie. Une violente bataille opposant 8.000 attaquants rebelles aux 20.000 soldats des forces loyalistes. Cette ville est toujours en guerre. A quel camp les neufs garçons appartiennent-ils?   

Des passeurs malveillants sur les autoroutes de France ?

Ce mercredi matin, neuf hommes marchaient à travers champs en direction de la gare TGV Haute-Picardie, quand ils sont repérés par une patrouille de gendarmes qui engagent la discussion, alors qu’ils traversent le pôle d’activités de Haute-Picardie.
Nos Syriens ne parlent pas français, sauf Bawan, 20 ans, qui connaît quelques mots d’anglais usuel. Il raconte: " Nous avons fui notre pays il y a trois mois. Nous avons traversé la Turquie, la Grèce, la Macédoine, la Serbie, la Hongrie, l’Autriche et l’Allemagne, avant d’arriver en France le 28 juillet. Nous sommes partis à Calais car nous voulons aller en Angleterre. David Cameron a dit qu’il donnerait des papiers aux migrants comme nous". Hollande aussi, mais l'un est crédible et l'autre non...
Après un mois dans la 'Jungle' de Calais, ils ont cherché un passeur pour l'Angleterre. Ils disent avoir déjà déboursé 12.000 euros  chacun pour effectuer ce long voyage jusque Calais, mais cette somme est insuffisante pour traverser la Manche. Or, ils racontent qu'un chauffeur routier leur a proposé de les cacher dans la remorque de son camion contre 400 €, pour franchir le tunnel sous la manche. "Nous étions heureux; enfin, nous allions être libres", disent-ils au journaliste picard. 

Ces migrants se disent rackettés
Ils sont montés au fond de la remorque du camion, remplie de cartons et les détails imaginés ou authentiques abondent. "Certains des cartons étaient vides, nous nous sommes cachés dedans." Et tous disent qu'il faisait extrêmement chaud dans les véhicules empruntés et qu'ils n'avaient  pas à boire, mais, le sachant, aucun ne prend jamais les précautions élémentaires.  
Le camion a démarré et quand il s’est arrêté, le chauffeur est venu leur ouvrir les portes. Il est un peu plus de 19 heures mardi soir et les neuf migrants pensent être de l’autre côté de la Manche. Ils sont en fait sur le parking de l’aire d’Assevillers. "Le conducteur du camion est aussitôt parti. On a compris très vite que nous n’étions pas en Angleterre". Ils ont passé la nuit à proximité de l’aire, autour d’un petit feu pour se réchauffer, et quand ils ont appris qu’il y avait une gare à proximité, ils ont pris sa direction à pied. Sur la seule foi des déclarations migrants le Courrier Picard qualifie le routier de "malveillant".

Ils sont arrivés mercredi matin, vers 10 h 30, sous escorte des gendarmes. Après avoir tenté de négocier pour prendre un TGV pour Calais, c’est finalement à bord d’un bus de la SNCF que vers midi ils ont rejoint Amiens où Cazeneuve la Croix-Rouge était sur place pour proposer boissons et nourriture. Les neufs billets ont bien dû être pris en charge par quelqu'un... La mairie d'opposition ?

Un conte comme il en circule beaucoup

Sur le quai de la gare routière d’Amiens, 
Victor, un Amiénois de 30 ans "passé là par hasard" s’arrête pour proposer des cigarettes au groupe de clandestins. Le commentaire vertueux arrive: "Je suis touché, et je me sens coupable", aurait déclaré cet inconnu. 
La presse réaliste se complaît actuellement dans les détails édifiants. "Avant de reprendre le train pour Calais, c’est aussi auprès des bénévoles de la Croix-Rouge que ces neufs migrants trouveront un peu d’humanité."

Le gouvernement est "disponible", mais ce sont les associations qui assument. Dans le cadre de sa mission d’accueil d’urgence, l’association leur a offert un repas, une douche, mais aussi des vêtements. Les migrants, eux, sont surtout à la recherche de chaussures. 
Aro, 25 ans, semble même étonné par l’accueil qui leur est réservé, reprend le journaliste. "Les Français sont formidables", explique-t-il dans un anglais très approximatif. Bon, c'est un journaliste qui le dit et ils sont bien connus pour leur maîtrise des langues. Conscient de l'incohérence de la flatterie, le jeune homme retifie le tir:  "Je vais en Angleterre car c’est plus simple pour les papiers. Mais un jour, si dieu le veut, je reviendrai en France." 

Les origines sont désormais portées en bandoulière
Curieusement, les Français son absents de ce conte moral. Dans le local de la Croix-Rouge, Francisca, 73 ans, bénévole d’origine portugaise, donc a priori chrétienne, regarde le groupe de jeunes migrants avec une attention particulière. Il y a plus de 50 ans, elle quittait son pays pour fuir la dictature et la misère. "J’ai eu la chance d’être bien acceptée. Aujourd’hui, c’est à nous de faire un effort." L’heure du départ approche, celui des au revoir aussi. 
Dans le train pour Calais, montent trois agents de la police ferroviaire. "Sans lien avec la présence de migrants", nous assure l’un d’entre eux. Fauchés, les passagers n’ont pu s’acquitter de leur titre de transport. Une infraction qui devrait être jugée avec clémence par la SNCF, estime le journaliste qui "dans ce cas précis devrait faire preuve "d’humanité," commente-il encore. 

Les faits sont-ils authentiques? 
Nul ne l'aurait jamais su sans ce qui suit et qui lève le doute, tant la construction de l'article est scolaire et l'objectif prévisible. Visiblement, cette narration sensible de l'aventure fantasmée des neuf jeunes Syriens ne sert que de prétexte à une démonstration prévenue. La conclusion n'a en effet qu'un seul but: discriminer. 

Les villes picardes divisées 

Dans la Somme (LR), en fonction des possibilités d’accueil, des villes comme Abbeville (PS) ou Péronne (UDI) y sont favorables. Amiens (UDI) temporise.

Dans l’Aisne (UDI), refus fran du maire (LR) Xavier Bertrand, candidat à la présidentielle.

Dans l’Oise (LR), même position, sous réserve, à Beauvais (UMP), Compiègne (UMP, maire Philippe Marini) ou Chantilly, dont le maire Éric Woerth n'est pas cité: la population immigrée recensée dans la commune s'élève à 6,8 % de la population, chiffre nettement supérieur à la moyenne picarde - PS - de 4,8 %).

La presse joue un bien vilain rôle qui ne démontre en rien le respect du lecteur.

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