POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mercredi 22 juillet 2015

Crise agricole: le gouvernement cherche des responsables, sans se mettre en cause

Après un mois de mépris, les éleveurs en colère accentuent la pression sur le gouvernement
Les agriculteurs en colère organisent une mobilisation nocturne
à Périgueux et Bergerac
Au quatrième jour d'une mobilisation qui va crescendo depuis dimanche, les éleveurs accentuent la pression sur le gouvernement

Un plan dit d'urgence en soutien à l'élevage français est dévoilé ce mercredi
matin par le gouvernement Valls, tardivement mobilisé en grandes pompes, dans l'espoir d'obtenir la levée des barrages qui paralysent de nombreux axes routiers.

Le président François Hollande a en fait pris de vitesse le gouvernement, improvisant mardi sur ce "plan d'urgence" à venir pour
les éleveurs menacés par la baisse des prix de leurs productions. Les mesures décidées en réunion de ministres autour de Manuel Valls et Stéphane Le Foll mardi après-midi seront annoncées à l'issue du Conseil des ministres.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, est sorti de sa réserve hautaine pour indiquer que des allègements de charge, ainsi que le désendettement des exploitations les plus fragilisées, seront notamment portés à la charge de la population solidaire. Quelques centaines de millions d'euros.

De son côté, Xavier Beulin,le président du premier syndicat agricole du pays, la FNSEA, a dit attendre de ce plan "un peu plus que des mesurettes"insistant sur France Info: "mais vraiment un plan (à) moyen et long terme avec des ambitions, des objectifs".
Mardi soir, il n'avait pas reçu les garanties suffisantes permettant d'appeler à la levée des barrages. Il avait même mis en garde contre le risque d'extension du mouvement à d'autres régions, en attendant que les détails du plan soient dévoilés et étudiés de près.

Savoir qui - hormis le gouvernement - sera stigmatisé

Le rapport du médiateur des prix agricoles doit déterminer qui, de l'industrie ou de la grande distribution, souvent visée, freine la hausse des prix de la viande
payés aux éleveurs. Ce réquisitoire qui sera finalement rendu public mercredi, a été remis mardi au ministre, un jour avant la date prévue mercredi, derrière laquelle Le Foll se retranchait avant de pouvoir agir, selon lui.
Le médiateur a établi "les responsabilités" dans la crise des prix de la viande, a indiqué S. Le Foll mardi soir, lors de la remise du rapport. Le ministre intermittent de l'Agriculture avait encore refusé de les préciser, niant sa désinvolture depuis un mois  que les premiers cris d'alarme avaient à nouveau retenti.
"Ce que relève le médiateur c'est que la situation reste sur le territoire plutôt hétérogène" avait rapporté X. Beulin, promettant que la "pression" sur les "industriels, coopératives, abatteurs et distributeurs va continuer à s'exercer."

Le 17 juin, lors d'une table-ronde organisée sous l'égide du ministère de l'Agriculture,
les participants, distributeurs comme abatteurs se sont engagés à augmenter progressivement les prix des bovins abattus.

Les éleveurs jouent leur avenir

L'allemand Lidl a assuré mercredi matin avoir pris en compte les demandes des éleveurs
: "C'est l'équivalent de 25 centimes d'euros par kg de carcasse qui a été payé par Lidl France aux industriels, ce qui correspond à un coût annuel de 15 millions d'euros pour Lidl France". "Combien de ces 25 centimes d'euros par kg de carcasse ont été réellement perçus par les éleveurs ?", s'est interrogé le distributeur.


Jean-Pierre Fleury,
 le président de la Fédération des éleveurs bovins (FNB), a lui aussi prévenu qu'en attendant les mesures qui seront présentées mercredi, "les éleveurs ne lâcheront pas tout simplement parce qu'ils sont en train de jouer leur peau"Pour le moment, a-t-il regretté, "on est sur un traitement de conjoncture, alors qu'on est dans un mal structurel, avec des difficultés de compétitivité sur le marché".

Mardi après-midi, Le Foll avait abandonné son intransigeance,
se rendant à Caen par surprise pour y rencontrer les producteurs de lait de Normandie, premier bassin laitier, qui réclamaient aussi sa venue en vain depuis dimanche. Il a expliqué avoir "écouté les spécificités d'une région" sans forcément faire des propositions si ce n'est recalibrer les aides déjà attribuées.
Le 2 juillet déjà, les agriculteurs ont déversé du fumier
devant la préfecture, à Périgueux.
Mercredi matin, les éleveurs normands bloquaient un nombre toujours plus important de points stratégiques, la rocade de Caen et les accès au Mont-Saint-Michel, et de nombreux barrages dans le grand Ouest étaient maintenus, selon le Centre régional d'informations routières.
Les ponts de Normandie, près du Havre, de Tancarville et de Brotonne, entre Le Havre et Rouen, étaient fermés à la circulation dans les deux sens, tandis que dans le Finistère, le pont de Morlaix, celui de l'Iroise à Brest et la nationale 165 à hauteur de Quimper étaient coupés dans les deux sens.
Dans le nord, entre 250 et 500 tracteurs ont partiellement bloqué l'autouroute A1 près de Lille dans la nuit de mardi à mercredi avant de lever le camp au matin.

En Dordogne, "à bout", des agriculteurs bloquent l'accès à Lascaux 2 (photo ci-dessus).


1 commentaire:

  1. Masi que fait le foll le moulin a paroles du gouvernement depuis des mois...............il fait toutes les emissions tv et fait la promo de l'audacieux et rejette tout ce qui s'agrave sur le précedent gouvernement..............ministre qui soit disant connaît bien le monde de l'agriculture et de la pêche?????????? On mesure le résultat!

    RépondreSupprimer

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):