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jeudi 21 mai 2015

Tensions confirmées entre Hollande et son premier ministre, un Manuel Valls sourcilleux

Piqué au vif sur les "ministres faibles", Valls riposte en niant l'évidence pour protéger son bilan

Manuel Valls contredit François Hollande
En mars, lors de son voyage à dominante économique en Pologne, Manuel Valls avait vivement réagi à la déclaration de François Hollande qui nuançait son appréciation sur un "premier ministre fort." Ses voyages à l'étranger sont devenus une source d'inquiétude pour Hollande. Il est habité par la crainte confuse et maladive, d'un autre temps et d'une autre république, qu'en son absence, son premier ministre le dépouille de son pouvoir. Hollande a récidivé dans ses manquements à la politesse diplomatique qui veut que le chef d’un gouvernement fasse l’économie des sujets de politique intérieure quant il est à l’étranger. Ainsi, à distance, Hollande n'a encore pas pu se tenir de rappeler à Valls qui est le chef.

Des membres du gouvernement se seraient plaints auprès du président
Certains n'en peuvent plus de l'autoritarisme de Manuel Valls, de ses colères à répétition et de ses menaces et chantages divers, notamment sur leur avenir dans l'après-gouvernement, voire dès le remaniement qui suivra les régionales. 

Officiellement au beau fixe, l'entente entre le président et son premier ministre est en réalité de plus en plus précaire en coulisses, du fait de leurs tempéraments divergents et leurs choix antinomiques. Interrogé dans les pages du magazine Challenges jeudi, le président a assuré travailler "en confiance avec Manuel Valls". François Hollande a certes loué "l'énergie précieuse" du premier ministre et son "sens de l'animation" de l'équipe gouvernementale.

Mais il a toutefois ajouté, au sujet de la popularité et du régime de terreur instauré  par le locataire de Matignon, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du gouvernement: "un premier ministre fort s'accompagne de trop de ministres faibles".
Un allusion claire à l'insupportable étouffement des membres du gouvernement, quand il ne s'agit pas de véritable angoisse de castration. 

Reprise des rumeurs d'un remaniement au lendemain des élections

Elles n'ont pas échappé à Manuel Valls, pourtant en voyage en Pologne. Invité par les journalistes présents à réagir aux propos de François Hollande, le chef du gouvernement a répondu. "Il n'y a aucun ministre faible dans mon gouvernement. Je ne doute pas un instant que le président de la République partage ce point de vue", a-t-il affirmé. La tournure de phrase traduit cependant son incertitude.

La mise en garde du président Hollande l'a laissé ébranlé, après deux mois 
A Cenon en banlieue bordelaise au soir de la grève du 19 mai, le mot d'ordre de Manuel Valls était clair: tous derrière la ministre de l'Education nationale, donc, tous derrière moi, a-t-il exhorté: "Il y a de grands ministres de l'Education nationale. Et j'ai une conviction profonde. Najat Vallaud-Belkacem sera l'un de ces grands ministres". Un futur qui marque le chemin à parcourir par uneministre placée à ce poste pour son talent à débattre, malgré son incompétence, histoire de nommer une première femme à ce poste. A force d'être dans le paraître et le futile, l'exécutif met l'école en péril.

Le Premier ministre a donc continué de nier en bloc. Non, ma ministre n'a pas les épaules trop frêles pour défendre la réforme Peillon dans laquelle elle a fait son nid. Et non, je n'ai pas affaibli mon gouvernement en le privant d'oxygène, a-t-il soutenu en substance
Ce jeudi 21, Manuel Valls a encore fait allusion à  la critique de Hollande de mars dernier. Prenant la défense de la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, dans la tempête sur la réforme du collège selon Vincent Peillon (2013), Manuel Valls a ressassé qu'il n'y a "pas de ministres faibles" dans son gouvernement... Un éloge trop appuyé pour être crédible et trop souvent répété pour ne pas être fondé.

Le très 
susceptible premier ministre répressif serait-il aussi
sensible sur le sujet de la marginalisation de ses ministres du fait de son omniprésence autoritaire, si les membres de son gouvernement n'était pas effectivement asphyxiés par sa présence et craintifs à sa seule vue?

 

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