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dimanche 26 avril 2015

Afrique du sud: des Noirs chassent et tuent des immigrants... noirs

Le pays de l'apartheid face à la xénophobie de Noirs contre des Noirs

Les violences contre les immigrés de même couleur ont gagné Johannesburg et fait plusieurs morts 


Les violences xénophobes ont chassé plus de 5.000 étrangers, surtout des demandeurs d'asile et réfugiés africains déplacés par les violences xénophobes qui secouent l'Afrique du Sud, faisant "six morts  dans la province de Kwazulu-Natal" depuis trois semaines, a déclaré un porte-parole du HCR, Adrian Edwards

Les Sud-Africains n'ont pas de haine particulière envers les étrangers, a affirmé le président Jacob Zuma au Parlement. Le chef de l'État semble avoir oublié que la nation arc-en-ciel est régulièrement secouée par des accès de fièvre xénophobe. Les ressortissants africains sont la cible d'attaques répétées depuis des années. 
En 2008, une vague de xénophobie avait fait 68 morts. Depuis le début de 2015, une douzaine d'immigrés ont déjà "perdu la vie", comme il faut dire désormais, même s'ils en ont été privés. Malgré l'appel au calme et la ferme condamnation des autorités de Pretoria, la situation est encore très "volatile". Comme les matins frais du printemps...



A noter des youyou de femmes. 
La population est à 80% chrétienne, mais comporte 2 % de musulmans, souvent originaires d'Inde ou d'Indonésie.


La police sud-africaine a déployé samedi des renforts à Johannesburg

Ces dispositifs policiers font suite à une nouvelle nuit de violences xénophobes. "Plus de 30 personnes ont été arrêtées et seront poursuivies pour violences publiques, vol, effractions et destruction volontaire.

La situation est calmée maintenant mais nous prévoyons de renforcer nos effectifs", a précisé un porte-parole de la police provinciale.


Les violences sont le fait "de petits groupes de vingt à trente personnes qui en profitent pour piller et casser", a-t-il ajouté. En réaction aux violences, le président Jacob Zuma a annoncé avoir annulé son voyage en Indonésie.

Un étranger a été tué (ou a perdu la vie)
La police a confirmé samedi la mort d'un étranger dans le grand township d'Alexandra, à Johannesburg, mais a refusé de faire le lien immédiat avec ces violences.
Le Forum de la diaspora africaine a lancé un appel  au gouvernement sud-africain à prendre des mesures pour protéger les ressortissants étrangers africains de Johannesburg et Pretoria. "Nous pensons qu'il faut faire appel à l'armée", a lancé son porte-parole.

La majorité de ces étrangers vient du Mozambique, du Malawi et du Zimbabwe. 
D'autres du Burundi, RDC et Rwanda", a précisé une autre porte-parole du HCR, Karin de Gruijl. Mais aussi du Nigéria.

VOIR et ENTENDRE un reportage de l'américain CNN: 

Au moins six morts depuis Pâques
La police s'en tient pour l'instant à un décompte total de six morts. Mais le Forum de la diaspora africaine parle lui de 15 morts et plus de 2500 déplacés, depuis le début des violences qui ont démarré avant Pâques à Durban, sur la côte est.
En 2008, les violences xénophobes avaient fait 62 morts. Depuis, les violences de ce genre sont récurrentes chez ce géant économique du continent. Elles reflètent les frustrations de la majorité noire du pays qui continue de souffrir économiquement et la résurgence d'une culture de violence exacerbée sous l'apartheid.
VOIR et ENTENDRE un reportage sur une manifestation anti-xénophobie visant les Noirs opposés à l'immigration d'étrangers noirs:

"Ils sont en Afrique du Sud car ils ont besoin d'être protégés"

50% des étrangers ayant fui les violences sont "sans pièces d'identé", c'est-à-dire qu'ils sont entrés en Afrique du Sud de façon illégale, précise Karin de Gruijl. "Le HCR est très préoccupé. Ceux qui sont affectés par ces attaques xénophobes sont des réfugiés et des demandeurs d'asile ayant été obligés de fuir leurs propres pays en raison de la guerre et des persécutions. Ils sont en Afrique du Sud car ils ont besoin d'être protégés", a-t-il insisté Adrian Edwards.

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