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dimanche 8 mars 2015

L'ex-ministre Claude Guéant mis en examen pour ses toiles flamandes, faute de preuves

Derrière les toiles flamandes de Guéant, les juges n'ont pas trouvé de financement par Kadhafi de la campagne de Sarkozy...  

Guéant a été mis en examen samedi dans l'affaire des tableaux flamands

Les juges n'ont pourtant plus à se mettre sous la dent que la question de la vente de tableaux flamands à un avocat malaisiens et le virement de 500.000 euros que Claude Guéant a reçu sur son compte depuis la Malaisie. Sans précisions mais soulignant quelle est la cible visée véritable, le site Mediapart titre: "Le bras droit de Sarkozy, Claude Guéant, mis en examen." Le site de désinformation d'Edwy Plenel écrit: "L'ancien n° 2 de l’Élysée et ancien ministre de l’Intérieur est désormais, pour les juges, le suspect n° 1. Il a été mis en examen, samedi 7 mars, pour "blanchiment de fraude fiscale en bande organisée", "faux" et "usage de faux", dans un volet de l’affaire des financements libyens de Nicolas Sarkozy." D'une part, sa mise en examen ne présume pas de la culpabilité de l'homme traqué et, d'autre part, Guéant n'est nullement inquiété dans l’affaire des financements libyens de Nicolas Sarkozy comme évoquée par Mediapart.

Mais, en vérité, les juges ont fait chou blanc dans leurs investigations sur des accusations de financement de la campagne présidentielle en 2007 de Nicolas Sarkozy par la Libye de Mouammar Kadhafi. Me Philippe Bouchez el-Ghozi, l'avocat de Claude Guéant, souligne que ce "dossier présenté comme faramineux", "se dégonfle tout à fait" malgré la mise en examen de l'homme de confiance de Sarkozy pour un "simple" blanchiment de fraude fiscale en bande organisée et faux et usage de faux, selon une source judiciaire... anonyme.
VOIR et ENTENDRE la présentation à charge du dossier par M6 (Canal+):

Pendant ses 30 heures de garde à vue, l'avocat précise qu' "on lui a posé près de 300 questions qui portaient pour l'essentiel sur ce soi-disant financement libyen" de la campagne présidentielle largement perdue en 2007 par Ségolène Royal (47%), la candidate de la gauche pourtant portée par la presse et les... sondages. Mais en lieu et place de faits de corruption liés à ces soupçons de financement de campagne, "on a un dossier qui se réduit simplement à justifier l'acquisition de deux tableaux il y a 22 ans et de leur réalité et, éventuellement, de leur déclaration fiscale", fait valoir l'avocat qui a ajouté que son client nie tout délit.
VOIR et ENTENDRE comment M6 se rabat sur l'affaire de vente des deux toiles, faute de mieux...

L'enquête qui conduit à la mise en examen de Claude Guéant, est née d'accusations de dignitaires kadhafistes qui ont cherché à se démarquer du régime déchu et donnant des gages en affirmant à partir de 2011, sans apporter de preuve, que Nicolas Sarkozy aurait bénéficié d'un financement de la Libye de Kadhafi pour sa campagne 2007. Ouverte en avril 2013 notamment pour "corruption active et passive" et "trafic d'influence", elle a été confiée aux juges Serge Tournaire et René Grouman.

L'ancien premier flic de France est soumis à un contrôle judiciaire lui interdisant de se rendre en Malaisie et d'entrer en contact avec certaines personnes, dont un homme d'affaires saoudien, Khalid Ali Bugshan, lui aussi mis en examen samedi, pour blanchiment de fraude fiscale en bande organisée, selon la source judiciaire. Interdit de quitter le territoire français et soumis à une caution d'un million d'euros, M. Bugshan est soupçonné d'avoir joué un rôle dans les flux financiers qui ont abouti au versement de 500.000 euros sur le compte d'une société malaisienne qui l'aurait ensuite reversée sur le compte de Claude Guéant, ce qui reste à démontrerCelui-ci avait d'ailleurs justifié ce virement par la vente en 2008 à un avocat malaisien de deux marines d'un peintre flamand du XVIIe, Andries van Eertvelt. Mais des experts avaient contesté la valorisation de ces oeuvres et occulté la liberté de l'acquéreur de négocier la somme de gré à gré. Les juges financiers parisiens ont lancé une commission rogatoire internationale en Malaisie, mais n'ont pas eu de réponse. Et l'avocat qui, selon les précisions de Claude Guéant, a acquis les tableaux, souhaite rester anonyme.
Le nom de cet homme d'affaires saoudien est dans le collimateur de la justice française. Les soupçons qui pèsent sur lui notamment dans l'enquête politico-financière dite de Karachi sur le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur via des rétrocommissions présumées sur un contrat d'armement avec l'Arabie Saoudite, Sawari II, ne sont toujours ni étayés, ni levés.

VOIR et ENTENDRE le bilan de l'avocat avant mise en examen réduite à l'affaire des deux toiles du maître flamand: lien
L'entourage de Claude  Guéant a relevé le caractère vexatoire des conditions de sa garde à vue avec l'envoi à l'aube de policiers au domicile de l'ancien ministre de l'Intérieur, vendredi. Il a aussi laissé entendre que cette enquête est l'objet d'une instrumentalisation politique à quinze jour des départementales.

L'ancien ministre de l'Intérieur subit le troisième assaut de la justice "indépendante" et une 3e garde à vue après celles ordonnées dans les affaires de l'arbitrage Tapie et des primes en liquide qu'il a perçues réglementairement quand il était directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, au ministère de l'Intérieur.
Dans ce dossier, le parquet national financier doit prochainement décider de classer sans suite, de désigner des juges ou de faire citer Claude Guéant en correctionnelle. Dans l'affaire de l'arbitrage Tapie, il ne fait l'objet d'aucune poursuite.
Les soupçons tombent les uns après les autres.

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