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vendredi 20 février 2015

Motion de censure: la loi Macron précipite le paysage politique dans le chaos

Les députés qui n'ont pas voté la motion de censure

Après avoir bien aboyé, les "frondeurs" du PS sont rentrés à la niche

La totalité des députés socialistes et radicaux de gauche n'a pas voté la motion, de même que les cinq alliés d'outremer du Front de gauche et les 17 membres du groupe écologiste EELV, dont le fameux de Rugy qui, resté sur le bas côté lors du changement de gouvernement, appelle au dialogue au sein d'une majorité "dans une impasse," s'offrant de débloquer la situation... contre un maroquin.

Les "frondeurs" se sont alignés
Christophe Caresche, député PS de Paris, s'est exprimé ce jeudi sur BFMTV peu avant le rejet de la motion de censure contre le gouvernement. En votant cette motion contre le projet de loi Macron, "une poignée de députés socialistes a décidé de privilégier son propre intérêt sur celui du groupe", a-t-il taclé. Un geste qui "n'est plus admissible". Le député PS a évoqué "la dérive" d'un "certain nombre de députés socialistes qui s'alignent progressivement sur les positions de monsieur Mélenchon". "Il est clair que nous avons un désaccord", a assuré le député PS.



Et, parmi les neuf non-inscrits, ne l'ont pas voté les anciens socialistes Thomas Thévenoud, le fraudeur (Saône-et-Loire), et Sylvie Andrieux poursuivie en justice (Bouches-du-Rhône), et, curieusement, le député d'extrême droite Jacques Bompard (Vaucluse).


Le climat au sein du PS était des plus houleux. Le Premier ministre a choisi l'épreuve de force pour imposer la loi Macron aux Français, mais d'abord  aux contestataires socialistes. "Le grand marais du groupe n'en peut plus du comportement de certains frondeurs", a affirmé un jeune élu socialiste. Mais "on ne va pas faire un schisme, on va les étouffer".
"Personne n'a évoqué un instant l'idée de voter la motion de censure" 
a,  quant à lui, avoué mercredi l'un des animateurs des frondeurs, Christian Paul, après une réunion de 35 députés du collectif "Vive la gauche". "Le débat n'est pas de garder ou de changer de Premier ministre," mais de "l'influencer dans le sens du progrès social", a s'est justifié un autre rétropédaleur, Pascal Cherki, profil bas

Sept centristes se sont marqués à gauche
Le groupe des 30 députés UDI s'est disloqué:  sept n'ont pas voté la motion de censure déposée par leur propre groupe avec l'UMP et son nouveau président, Jean-Christophe Lagarde, n'a pas eu la poigne du totalitaire Bruno Le Roux.  



Philippe Vigier : "Votez la motion de censure... par LCP

Les sept mercenaires qui n'ont pas voté la motion sont Jean-Christophe Fromantin (Hauts-de-Seine) et Michel Piron (Maine-et-Loire), qui l'avaient annoncé, Thierry Benoit (Ille-de-Vilaine) et Philippe Folliot (Tarn), ainsi que trois élus d'outremer : Sonia Lagarde (Nouvelle-Calédonie), Maina Sage et Jean-Paul Tuava (Polynésie).

Valls fait éclater la majorité présidentielle 

Le Front de gauche vote avec la droite
Emmanuel Macron
Mélenchon voulait une "motion de gauche."
Le soutien du Front de gauche à une motion de censure de droite a aussi provoqué des remousJean-Luc Mélenchon critiquant l'attitude des communistes et affirmant qu'il aurait, lui, proposé "aux frondeurs et aux écologistes une motion de gauche".
Mais une telle motion était "impossible", selon le chef de file des députés Front de gauche André Chassaigne, car il faut les signatures de 1/10e des membres de l'Assemblée (58 députés) pour qu'elle soit recevable. De fait, seule la néo- députée apparentée écologiste, Isabelle Attard,  était prête à s'y associer.
Le PCF ne contrôle plus ses troupes. Six des dix députés communistes, une député apparentée écologiste du Calvados, Isabelle Attard, co-présidente (avec Pierre Larrouturou) du mouvement Nouvelle Donne, avec six députés non-inscrits -notamment les deux du FN- ont voté la motion de censure.

Quatre députés Front de gauche
, tous communistes, ne l'ont pas non plus voté
, selon l'analyse du scrutin publié par l'Assemblée : Alain Bocquet (Nord), Gaby Charroux (Bouches-du-Rhône), Patrice Carvalho (Oise) et Nicolas Sansu (Cher).
Mais, à l'appel d'André Chassaigne, président de groupe, sept communistes ont voté pour la motion:  Jacqueline Fraysse, Marc Dolez, Jean-Jacques Candelier, Marie-George Buffet, François Asensi et André Chassaigne, donc.

Sarkozy tient la barre

L'UMP fait le plein: les 198 élus UMP ont tous voté le texte, comme un seul homme. Y compris les députés comme Frédéric Lefebvre ou Hervé Mariton, qui s'étaient prononcés en faveur de la loi Macron. Mais la presse -si assidue à annoncer la mort du premier parti d'opposition- se refuse à saluer l'exploit de Sarkozy. 

Les autres non-inscrits ont voté la motion de censure.
Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan (Essonne), les élus FN Gilbert Collard (Gard) et Marion Maréchal-Le Pen (Vaucluse), le MoDem Jean Lassalle (Pyrénées-Atlantiques), l'élue du Mouvement pour la France Véronique Besse (Vendée) et l'ancien UDI Gilles Bourdouleix (Maine-et-Loire).


A noter que l'unique député Modem a voté en faveur de la motion de censure. Le patron du parti centriste, François Bayrou, s'était pourtant publiquement prononcé contre la censure.  Jean Lassalle "ne cautionne pas la méthode du gouvernement totalement décousue, incompréhensible et illisible pour nos concitoyens" sur l'examen du projet de loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République, la loi Macron.

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