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dimanche 26 octobre 2014

Le jeune opposant altermondialiste mort sur le site du barrage Sivens avait affronté les gendarmes

L'écologie radicale a fait un nouveanu mort

Le corps d'un homme d'une vingtaine d'année a été découvert, dans la nuit de samedi à dimanche
Mélenchon était venu sur place
apporter son soutien aux extrémistes
sur le site du futur barrage de Sivens (Tarn), quelques heures après des incidents qui ont éclaté en marge d'un rassemblement d'opposants à ce projet de barrage hydraulique. Une enquête a été ouverte et confiée à la section de recherche de la Gendarmerie pour déterminer les causes du décès. Le ministre de l'Intérieur a appelé à "la retenue les responsables politiques et associatifs".
"Il faut arrêter la mise en œuvre de ce projet et que le débat puisse avoir lieu. Et pourquoi pas en faire une sorte de référendum local lors des prochaines élections" départementales et régionales de 2015, a lancé Jean-Luc Mélenchon.

La victime est Rémi F., un Toulousain de 21 ans, précise le procureur de la République d'Albi Claude Dérens. Le jeune extrémiste faisait partie d'un groupe d'une centaine de personnes qui a affronté les forces de l'ordre. Le procureur s'est refusé à tout commentaire "avant les résultats de l'autopsie qui aura lieu demain (lundi) dans l'après-midi".

L'enquête piétine à cause de l'hostilité sur place

Il a précisé que sept membres des gendarmes mobiles avaient été blessés par des jets de pierre et de cocktails Molotov
Devant l'hostilité des manifestants, les gendarmes chargés de l'enquête n'ont pas eu accès dimanche au site où le jeune militant a trouvé la mort. "Vers 2 heures du matin, le corps d'un homme a été découvert par les gendarmes sur le site de Sivens. Les sapeurs-pompiers sont intervenus rapidement mais n'ont pu que constater le décès de la victime", avait annoncé dimanche la préfecture d'Albi qui n'a pas précisé s'il y avait un lien avec les violents incidents de la veille.
Deuxs opposants au barrage ont été interpellés pour des jets de pierres, de cocktail molotov ou de bouteilles d'acide sur les policiers et les gendarmes. Ils ont été placés en garde à vue.

"La mort a eu lieu dans le contexte d'affrontements avec les gendarmes"

insinue un porte-parole des opposants. "Nous ne disons pas que les forces de l'ordre ont tué un opposant, mais un témoin [parmi les manifestants?] nous a dit que le décès s'est passé au moment d'affrontements", a déclaré Ben Lefetey (ci-contre au centre, à la droite de Joseph Bové, le 28 février 2014 à Albi), porte-parole du collectif Sauvegarde de la zone humide du Testet, qui regroupe la majeure partie des opposants au projet de barrage. "On n'en sait pas plus sur la cause de ce décès. On ne sait pas si c'est relié directement aux affrontements. On mène l'enquête et nous allons coopérer avec les enquêteurs", a-t-il souligné.

Cazeneuve appelle à "la retenue les responsables politiques et associatifs" 
Dans un communiqué diffusé dimanche soir, Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, a mis en cause les adversaires au projet, appelant à "la retenue les responsables politiques et associatifs qui se sont autorisés à tenir des propos approximatifs, irresponsables et polémiques. Ces commentaires ne participent ni à la manifestation de la vérité, ni au nécessaire retour au calme". "Cette nuit, alors que ces violences avaient repris peu après minuit à l’initiative d’un groupe extrémiste de 200 personnes environ, le corps d’un jeune homme a été découvert vers 2h00."

"Quelques centaines d’individus ont choisi une forme d’action particulièrement violente en affrontant délibérément les forces de l’ordre par des jets de projectiles, d’engins incendiaires et de produits corrosifs. Ces incidents s’inscrivent dans le prolongement des violences de même nature auxquelles les forces de l’ordre sont régulièrement confrontées depuis plusieurs semaines", note le ministre. "Aucune cause, dans un Etat de droit, ne peut justifier ce déchaînement de violences répétées", poursuit Bernard Cazeneuve.

Mais le pouvoir est divisé
Ségolène Royal souhaite revoir le projet, tandis que Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, estime qu'il faut faire le barrage et le Premier ministre s'est aussi engagé dans cette voie. Or, "à ce jour nous n'avons aucune garantie. Mais c'est vrai que le temps qui passe joue contre nous", expliquait Lefetey fin septembre, à l'issue de la rencontre avec deux experts nommés par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal

Les altermondialistes combattent l'hydroélectricité, une énergie renouvelable...
La nouvelle ministre de l’Ecologie et de l’Energie souhaite que les barrages français restent sous contrôle public dans le cadre de sociétés d’économie mixte (SEM). Un choix qui va à l’encontre de Bruxelles, qui exige une mise en concurrence dans le cadre d’un appel d’offres européen de 25 % des capacités hydrauliques du pays d'ici 2023.
Dans la nuit du vendredi 10 octobre au samedi 11 octobre 2014, lors de l’examen du projet de loi pour la Transition Énergétique, l’assemblée nationale a voté en première lecture l’article du texte de loi permettant la privatisation du secteur hydroélectrique français.
Le dialogue avec Thierry Carcenac, le président (PS) du département, porteur du projet de barrage, est rompu, assurait alors le meneur: "Toutes nos propositions de rencontres sont systématiquement repoussées. Y compris à huis clos avec la seule présence de la presse."

"100 à 150 anarchistes encagoulés"

La manifestation d'opposants au barrage, à laquelle participait l'écologiste José Bové et Jean-Luc Mélenchon du Parti de gauche, a tourné à l'affrontement entre les forces de l'ordre et un petit groupe d'opposants. Selon le lieutenant-colonel Sylvain Renier, "100 à 150 anarchistes encagoulés et tout de noir vêtus ont jeté des engins incendiaires" et des projectiles sur les gendarmes et les CRS qui encadrait les quelques 2.000 manifestants. Le calme serait revenu vers 21h".
Selon le journal le Tarn Libre, les heurts auraient en fait duré jusqu'à 3 heures du matin. Près de 350 gendarmes mobiles auraient fait face jusqu'au creux de la nuit à 150 manifestants encagoulés.

"Fous le camp, tu n'as rien à foutre ici. Les politiques, on n'en veut pas!".
"Je croyais qu'ici on était dans un espace de dialogue", a répliqué samedi l'eurodéputé EELV, avant de poursuivre: "Voici un mois, quand je suis reparti de la zone. Je disais qu'il fallait une expertise. Certes elle a eu lieu mais le chantier s'est poursuivi. Maintenant on va sûrement nous dire que vu l'avancée du chantier... Pas question de partir d'ici. Bravo à tous ceux qui se mobilisent pour occuper le terrain !"

Selon le député européen écologiste José Bové,
le jeune exalté serait le premier militant mort dans une manifestation altermondialiste depuis 1977 et le rassemblement contre le projet de centrale nucléaire de Superphénix à Creys-Malville (Isère).

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