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mercredi 29 octobre 2014

Mise en examen d'un ancien secrétaire d'Etat de François Mitterrand, dans l'affaire Rocancourt

Kofi Yamgnane est mis en cause par les juges du Pôle financier de Paris

Une soirée de levée de fonds pour la prochaine élection présidentielle togolaise 
 en 2015 a éveillé les soupçons


"Monsieur Afrique"
du candidat Hollande
Le bénéficiaire de l'opération était le candidat nommé Kofi Yamgnane, ex-secrétaire d’Etat (PS) à l’Intégration dans les gouvernements d’Edith Cresson, puis de Pierre Bérégovoy, de 1991 à 1993. Le bi-national franco-togolais brigue désormais la plus haute fonction dans son pays d’origine.
Kofi Yamgnane n’a pas été ministre dans les gouvernements de Jean-Marc Ayrault et il n’a pas conservé son poste de conseiller à l’Elysée. Le Franco-Togolais fut pourtant l’un des fidèles parmi les fidèles, dès la première heure, sous la casquette de conseiller aux Affaires africaines du candidat François Hollande, aujourd’hui locataire de l'Elysée.

La scène se passe le 29 janvier, dans le 16e arrondissement de Paris à la fin du discours du candidatMarcel Ceccaldi s’approche du candidat, socialiste et lui présente une certaine Asmaa Kartoubi. Le premier est un avocat spécialisé dans la défense des chefs d’Etat africains et la seconde est une Marocaine de 26 ans, sans papiers. A l’invitation de l'avocat français de l'État libyen jusqu'à la chute du régime de Kadhafi, la jeune femme tend une enveloppe à l'ancien ministre de Mitterrand. A l’intérieur, 3.000 euros en liquide. En échange, l’ancien  ministre lui offre un exemplaire de son livre assorti d’une dédicace : "Pour Asmaa, en fraternité, en souvenir de cette belle soirée".


Cette remise d’argent justifie une mise en examen du candidat à la présidentielle togolaise pour "trafic d’influence". Il était en effet convenu que l’ancien ministre interviendrait auprès des plus hautes instances françaises pour obtenir la régularisation de la jeune femme. Pour avoir entrepris les mêmes démarches, contre rémunération, en faveur d’Asmaa et de sa sœur, l’avocat Marcel Ceccaldi, l’ancien chef du GIGN Christian Prouteau et "l’escroc des stars", Christophe Rocancourt, sont déjà mis en examen. Ils encourent une peine de cinq ans de prison et une amende de 500.000 euros.
La justice soupçonne notamment Rocancourt d'avoir tenté, contre paiement, de faire régulariser des situations administratives à partir des titres de séjour. 

Mercredi 29 octobre: 
suspecté de trafic d’influence, le socialiste est placé en garde à vue, puis mis en examen
Lors de l'enquête sur cet éventuel trafic de cartes de séjour que Christophe Rocancourt aurait dirigée, le Franco-togolais est à son tour suspecté de "trafic d’influence".

Les ambitions togolaises de Yamgnane

Août 2014: la ministre Lebranchu éleve
Yamgnane au grade de
commandeur de la Légion d’honneur
pour son "parcours exemplaire"...
En 2003, le Franco-Togolais n'est plus maire de Saint-Coulitz dans le Finistère (députés: Lebranchu et Urvoas) et Yamgnane se brouille avec le président du Togo, Gnassingbé Eyadema. Il est alors déclaré "persona non grata" dans son pays de naissance jusqu'en 2008. 
En 2005, il annonce sa candidature à l’élection présidentielle du Togo, pour finalement se retirer de la course dans le même mois. En 2009, Yamgnane fait à nouveau l'annonce officielle de sa candidature à l'élection togolaise de 2010, mais renonce encore à aller au bout de sa campagne pour se déclarer une fois de plus candidat au scrutin de 2015.

Le candidat a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer les autres protagonistes de ce dossier, et devra s'acquitter d'un cautionnement de 3.000 euros. 
L'enveloppe de la compatriote de Najat Vallaud-Belkacem pourra-t-elle changer de destination ?

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