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dimanche 19 octobre 2014

Fessenheim: Cosse et Royal entrent en guerre sur la centrale nucléaire

Nouvelle passe d'armes Cosse-Royal 

La secrétaire nationale d'EELV dit avoir reçu de Hollande des promesses de fermeture avant 2017. La ministre, elle, ne veut jurer de rien.
Hollande aurait réaffirmé sa détermination à fermer la centrale nucléaire de Fessenheim (Bas-Rhin) "avant 2017", clamait la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) Emmanuelle Cosse vendrediaprès avoir rencontré lundi à l'Elysée le président qui en avait fait un engagement de campagne. 
La ministre de l'Écologie Ségolène Royal s'est empressée de modérer l'enthousiasme de la chef de parti, affirmant que les options restent ouvertes et que Fessenheim n'est qu'une "hypothèse". 
"Fessenheim fermera; nous en avons aussi parlé avec le président de la République", a maintenu E. Cosse sur France Info. "C'est ce qu'il a dit. Je suis peut-être la seule en France à le croire, mais Fessenheim fermera, c'est un engagement du président de la République. J'entends bien les pressions d'EDF, des syndicats, les sorties de Ségolène Royal et de Stéphane Le Foll. Sauf que je vous dis que Fessenheim fermera", a-t-elle insisté. "Si Fessenheim ne ferme pas, ça veut dire que la France n'est pas capable de répondre à la question de la sûreté nucléaire. Cette centrale est sur la nappe phréatique la plus importante d'Europe. En plus, Fessenheim est en panne toutes les semaines", a polémiqué l'élue d'Ile-de-France pour qui cette fermeture ne serait "pas une lubie des écolos ou de François Hollande mais la nécessité d'avoir une politique énergétique à la hauteur des enjeux".

Ségolène Royal a répondu que "ce qui est sûr, c'est que deux réacteurs fermeront" avec l'ouverture de Flamanville.
 

Une évidence balancée dans la foulée sur i>télé. La fermeture de Fessenheim "c'est l'hypothèse aujourd'hui qui a été avancée dans le cadre de la campagne présidentielle (....) Pour l'instant, il n'y a pas d'autre d'hypothèse sur la table". 
Se félicitant d'être, selon elle, "très pragmatique", elle s'est engagée à ce que "les choses se fassent, pas parce qu'on a promis les choses". 

Elle insiste même désormais pour "tenir compte de l'évolution de ce qui s'est passé entre la promesse et le moment où on la réalise", faisant allusion aux investissements de mise aux nouvelles normes et de sécurisation réalisés depuis dans la doyenne des centrales françaises.
La ministre s'est retranchée derrière "l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) [qui] nous dira, au moment où il faut fermer, quels sont les réacteurs les plus dangereux ou ceux qui nécessitent le plus lourd investissement public. Est-ce que c'est Fessenheim ? Est ce que c'est d'autres réacteurs ?" Royal en est encore à "regarder" la question...
"À ce moment-là, en fonction de la proposition de l'entreprise (EDF), on examinera la situation et EELV, comme nous, examinera aussi la situation en fonction de la réalité de ce qui est dit par l'Autorité de sûreté nucléaire", a-t-elle conclu.

Jeudi,  Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement Valls n'avait pas exclu non plus le maintien en activité de la centrale nucléaire de Fessenheim, se contentant d'observer que celle-ci ne figure "pas dans la loi" sur la transition énergétique. La fermeture de Fessenheim a toutefois été promise par François Hollande et confirmée après son élection en 2012. 

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