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dimanche 26 octobre 2014

Dissolution de l'Assemblée nationale: "il n'y a pas d'autre solution" pour François Bayrou

François Hollande est trop affaibli pour gouverner, selon François Bayrou 

Le président du MoDem prône donc 
la dissolution de l'Assemblée nationale
un remède de cheval qui a déjà été utilisé par Jacques Chirac en 1997.

En droit constitutionnel, la dissolution permet au président de la République de mettre fin prématurément au mandat des députés et de provoquer de nouvelles élections législatives.

Invité du Grand rendez-vous Europe 1, i-Télé, Le Monde le 26 octobre, l'éleveur béarnais de chevaux a justifié son avis :
"Les institutions offrent au président de la république une sortie qui est toujours la même, c'est le retour devant le peuple. Généralement par dissolution plutôt que par référendum, qui est une arme très précieuse mais qui me parait pas totalement adapté à la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui."
L'"épisode de guerre civile très très violent au sein du parti au pouvoir", souligne François Bayrou, après l'abstention de Benoît Hamon et Aurélie Filippetti sur le vote du budget 2015, l'absence de "soutien au sein de l'opinion publique" et les "nuages extrêmement noirs massés à l'horizon", qui sont autant de signaux forts selon lesquels il n'est "pas sûr" que François Hollande puisse tenir jusqu'en 2017. "En tout cas dans cette configuration actuelle", estime-t-il :
"Je ne suggère pas une dissolution,
je ne pense pas qu'il y ait d'autre solution."
Dissolution d'accord, mais à condition d'un "grand changement de politique institutionnelle", poursuit François Bayrou. En d'autres termes, la constitution d'un gouvernement d'"union nationale" qu'il appelle de ses voeux depuis plusieurs années - et qu'un sondage disait soutenu par les Français à hauteur de 78% en avril 2013.

Sur Europe 1, François Bayrou persiste :
"Nous sommes dans une situation de crise si lourde. La politique qu'il y a à conduire est, non pas si difficile comme tout le monde le dit, mais remettant en cause une partie de l'organisation du pays que selon moi, elle ne peut se dérouler, après une décision du peuple français, que dans un climat d’union nationale. Que les grands forces réformistes, ceux qui ont à l'esprit que bien sûr il faut que notre organisation, notre architecture change, ceux-là doivent travailler en France."
Parmi ceux-ci, sont notamment cités Manuel Valls, Premier ministre a qui le président du MoDem a rendu un hommage appuyé, et Alain Juppé, candidat à la primaire UMP sur lequel François Bayrou ne tarit pas d'éloges.

Car le maire de Pau entend démontrer que le clivage gauche/droite étant impraticable au pouvoir, seule une majorité élargie (avec, ça tombe bien, le centre en plein milieu) peut fonctionner :

"Je ne crois par qu'on puisse mener des réformes avec une majorité riquiqui. Et j'ai décrit dans au moins deux de mes livres le mécanisme qui fait que la majorité est nécessairement rétrécie quand vous avez à mener une politique courageuse. Pourquoi ? Parce que chacun des deux camps est coupé en deux, et vous vous trouvez, dès que vous êtes au pouvoir immédiatement, avec contre vous le camp adverse et la moitié de votre camp."

Bayrou a la solution !
"Ce que l'Allemagne a montré, et c'est pourquoi il faut un changement de pratique institutionnelle, c'est que quand il y a de très grands enjeux il faut que les forces politiques puissent travailler ensemble sans se renier."
En avril 2013, le gouvernement avait, par l'entremise de Michel Sapin, décliné la proposition de gouvernement d'union nationale... en se moquant carrément de l'ancien "troisième homme" de la présidentielle 2007.

En 2012, François Bayrou avait annoncé qu'il voterait François Hollande au second tour de la présidentielle. Or, le candidat Hollande et ses soutiens socialistes s'étaient empressés d'expliquer que cela ne préfigurait aucun accord PS-MoDem. Et pour cause, cette question pourrit le parti depuis 2007, avant même la tannée administrée à l'haridelle Royal, cheval de retour en 2014.
Le centriste en est à un "ticket" Juppé-Bayrou. Depuis que Bayrou a repris les vingt hectares de la propriété familiale dans le Béarn et s'est lancé dans l'élevage de futurs galopeurs, il piaffe d'impatience...

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