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vendredi 1 août 2014

Autoroute de l'Ouest : non, non, Valls n'a pas désavoué Royal !

A la différence de S. Royal, le Premier ministre n'a pas "d'objection" 

Valls est favorable au lancement de la procédure de consultation que sa ministre veut bloquer 


Blocage: bras croisés
sur la réalisation de l'autoroute A831.

"Pas d'objection": Manuel Valls n'est pas à une contre-vérité près...
Le Premier ministre a autorisé jeudi le lancement de la procédure de consultation sur la réalisation de l'autoroute A831, à laquelle s'oppose Ségolène Royal. Sous certaines "réserves" qu'il énumère, Manuel Valls déclare que "le gouvernement n'a pas d'objection à ce que la procédure de consultation soit lancée afin de connaître le coût de cet ouvrage"Le premier ministre aura le dernier mot et le fait savoir.

Pas de désaveu non plus, assure aussi Valls  

Manuel Valls estime qu'il n'a nullement désavoué Ségolène Royal. 
"Pas le moins du monde", a répondu le Premier ministre. "Pour prendre une décision, il faut avoir tous les éléments" de l'accord, comme de l'interdiction: l'amère Royal appréciera (...) "Je suis comme la ministre, à l'écoute des élus de cette région. Il y a un projet qui pose beaucoup de problème en termes d'intégration environnementale, mais pour faire le bon choix, étudier les choix alternatifs et de contournement, il faut avoir tous les éléments en main", a insisté Manuel Valls.
Tous, sans elle:
Bruno Retailleau (UMP, au micro) et Olivier Falorni (PS, derrière) dénoncent "le fait de la princesse". Les élus ont manifesté pour l’A 831
Invité d’Europe 1 Soir vendredi, Ségolène Royal a cherché à gommer toute marque de discordance, précisant avoir été associée à l'écriture de cette lettre. "Il était aberrant de se lancer dans un projet comme celui-là sans étudier de piste alternative", a toutefois fait valoir la ministre de l’Ecologie pour sa défense. "Et dans le courrier qu'il [Manuel Valls] a adressé aux élus, il a déclaré qu'il fallait également étudier la piste alternative, ce que les élus de Vendée refusaient de faire", a-t-elle accusé.

Le contenu de la lettre

Tracé de l'autoroute de la discorde 
La position de Valls fait l'objet d'une lettre rendue publique par des élus qui l'avaient saisi après que la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a exprimé son hostilité au projet. Le Premier ministre souligne que, en raison de "l'insertion environnementale délicate" du projet, "des modifications substantielles" au projet initial ont déjà été apportées et il demande qu'elles soient "portées à la connaissance du public". 
Il demande aussi d'"inscrire encore davantage le projet dans une démarche de développement durable". 
Enfin, "il conviendra de chiffrer parallèlement la solution alternative" de contournement de la zone écologiquement la plus sensible (le Marais poitevin) évoquée par Ségolène Royal. "C'est en conclusion de ce processus que sera prise la décision de réaliser ou non l'A831", destiné à relier Fontenay-le-Comte, en Vendée, à Rochefort, en Charente-Maritime, conclut Manuel Valls.

Bras de fer  

Plusieurs grands élus de l'Ouest de la France, issus des rangs de la droite et de la gauche, avaient écrit à Manuel Valls le 28 juillet pour réclamer que l'Etat autorise les élus locaux promoteurs du projet à "aller jusqu'au bout de la procédure de consultation". La coquecigrue du Marais - oiseau mythique né du croisement d’un coq, d’une grue et de la ciguë - avait défendu mardi sa décision de saborder ce projet d'autoroute entre Rochefort, en Vendée, et Fontenay-le-Comte, en Charente-Maritime, pour protéger le Marais poitevin, un parc naturel qui se situe sur son fief électoral. "On ne va pas refaire Notre-Dame-des-Landes dans le Marais poitevin !", s'était-elle écriée, courroucée, au micro d'Europe1, faisant référence au conflit entourant le projet de construction de ce nouvel aéroport en Loire-Atlantique.

Valls donne satisfaction aux élus 
La décision de Manuel Valls est "une excellente nouvelle dont nous nous réjouissons", soulignent dans un communiqué commun le député PS Hugues Fourage avec le député UMP et président du conseil général de la Charente-Maritime, Dominique Bussereau, le président PS de la région Pays-de-la-Loire, Jacques Auxiette, et celui du Conseil général de la Vendée, le sénateur UMP Bruno Retailleau.


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