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mardi 1 juillet 2014

République des juges: Sarkozy placé en garde à vue à Nanterre

Des écoutes téléphoniques illégales à la mise en examen. Et dix ans de prison ?

Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue mardi matin
 

dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine) 

et dans le cadre d'une enquête sur un trafic d'influence présumé et suite au projet de l'ancien président de la République de supprimer les juges d'instruction, a-t-on appris de source judiciaire.
L'ancien chef de l'Etat était arrivé peu avant 08h00 dans les locaux de la Direction centrale de la police judiciaire. "M. Sarkozy a été convoqué à Nanterre et placé en garde à vue", a déclaré cette source anonyme.


Ont été prolongées de 24 heures les gardes à vue de son avocat, Me Thierry Herzog, et deux avocats généraux de la Cour de cassation, Gilbert Azibert et Patrick Sassoust, entendus depuis lundi par les policiers, ajoute-t-on de même source floue.

Des motifs de dessaisissement des deux juges de choc qui attendent que la police leur livre leur proie.

Patricia Simon, 47 ans, ancienne juge pour enfants à Bobigny, donc particulièrement adaptée à la mission, mais qui travailla avec le juge Van Ruymbeke, choisi en 2000 pour instruire l'affaire Elf avec Eva Joly, et actuellement sur l'affaire des époux ...Balkany, avec un troublant attachement pour l'UMP.

et Claire Thépaut, ancienne patronne du très gauchiste Syndicat de la Magistrature (SM, celui du "Mur des cons") qui mena la fronde contre la réforme de la justice, notamment celle des juges d'instruction, qui aussi est en charge de l'affaire Tapie et qui est présentée comme l'"ennemie personnelle" de Sarkozy.

La proximité du ministère de la Justice sous la direction de Christiane Taubira avec les "juges rouges" du Syndicat de la magistrature est mise en évidence en juin 2013, quand Pierre Delmas-Goyon et Didier Marshall, membres du Syndicat, sont en effet chargés de rendre un rapport sur les juges et les juridictions du XXIe siècle. 

Une troisième figure du Syndicat, Nicole Maestracci, est nommée au Conseil constitutionnel par François Hollande en mars 2013. Les principales réformes envisagées par la garde des Sceaux, notamment la suppression des peines plancher, sont dictées par les revendications du SM.

En août 2013, l'actuelle présidente du SM, Françoise Martres, mise en examen dans l'affaire du Mur des cons", avait été invitée à prononcer un discours à l’université d’été du PS.
 
Le Syndicat s’est sorti sans accroc du scandale, grâce au soutien du Syndicat national des journalistes (SNJ) et à son "alliance politique" avec la CGT, explique Clément Weill-Raynal. La CGT et le SM font liste commune dans diverses élections à des instances professionnelles, ce qui leur vaut d’être "la deuxième organisation syndicale au sein du ministère de la Justice", se félicitaient les deux syndicats dans un tract de 2008.

L’un des fondateurs du SM, Jean-Pierre Michel, est devenu sénateur socialiste et rapporteur de la loi Taubira sur le mariage homosexuel. Il est en outre partisan de la GPA pour tous.

Garde à vue politique: le prochain retour de Sarkozy s'annonçait

L'ex-président veut se donner jusqu'à l'automne pour décider s'il fait son retour dans le jeu politique
et c'est le moment choisi par le tribunal de Nanterre pour relancer le feuilleton du harcèlement judiciaire du possible candidat Sarkozy à la présidentielle de 2017.

L'ancien chef de l'Etat est au centre d'une information judiciaire ouverte le 26 février pour trafic d'influence et violation du secret de l'instruction -présumés- sur la base d'écoutes téléphoniques illégales qui l'ont ciblé, son entourage et lui.

Les enquêteurs salissent sur la base de soupçons

Un réseau d'informateurs au sein de la justice et de la police aurait renseigné Nicolas Sarkozy sur les procédures judiciaires le visant.

Les soupçons sont apparus en marge d'une enquête sur des accusations de financement libyen de sa campagne électorale en 2007. La justice s'est alors autorisée à placer sur écoute -pendant deux ans- deux téléphones privés utilisés par l'ex-chef de l'Etat, et non pas seulement les 3 et 19 septembre 2013.

Ces interceptions auraient alimenté ces soupçons selon lesquels Nicolas Sarkozy et son avocat auraient été renseignés sur la procédure alors en cours à la Cour de Cassation sur l'affaire  Liliane Bettencourt et des soupçons -non prouvés- d'abus de faiblesse aux dépens de la milliardaire.

Les juges cherchent à accuser Nicolas Sarkozy de facilitation d'une promotion à Monaco de Gilbert Azibert en échange de renseignements sur l'avancée du dossier. Souci: cette promotion n'a pas eu lieu! Pour autant, le soupçon court toujours...

Thierry Herzog a répondu que Gilbert Azibert était affecté à la chambre civile et qu'il n'était en aucun cas en position de faire pression sur le président de la chambre criminelle de la Cour de cassation et les dix magistrats qui la composent.

Mais les enquêteurs ont retourné à son encontre le droit d'accès de l'avocat général au service intranet de la haute juridiction et sa connaissance professionnelle de Patrick Sassoust, qui est à la fois membre de la chambre criminelle de la Cour de cassation et bordelais comme lui !

A juste titre, avec le recul, Nicolas Sarkozy avait dénoncé fin mars dans une tribune au Figaro des méthodes dignes de la Stasi, la police politique de l'ex-RDA, 
et une "instrumentalisation de la justice" par l'exécutif socialiste. Et en effet, 
le samedi 23 février 2013 au Salon de l'Agriculture, le président Hollande n'a-t-il pas assuré une petite fille qui lui demandait quand reviendra Nicolas Sarkozy: "Sarkozy ? Tu ne le verras plus", sous les rires de Cuvillier, Hamon, Garot et Le Foll.




Taubira, la garde des Sceaux de Hollande, avait en outre prétendu n'avoir pas bénéficié des remontées de la justice à son ministère, tout en brandissant les pièces devant les députés.
Comme l'atteste la photo de presse ci-contre...

La presse inféodée qui se dit libre et indépendante avait fait front au côté de l'écervelée. "Le pis, c'est que c'est vrai !" clama Le Nouvel Observateur alors tenu, pour la troisième fois, par la peu fiable girouette Laurent Mouchard-Joffrin qui, depuis 1981, fait la navette incessante entre Libération et le Nouvel Obs: le furet en est  d'ailleurs démissionnaire et va encore le quitter pour ...Libération.


Pour l'ancien président, la mise sur écoute de ses téléphones ordonnée par des juges revient à "fouler aux pieds les principes sacrés de la République".


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