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jeudi 26 juin 2014

Éducation : Hamon dénonce une évaluation qui découragerait les élèves

Comment dissimuler le niveau réél aux élèves et leurs parents

Benoît Hamon lance une conférence afin de revoir les systèmes de notation et d'évaluation des élèves
Hamon est à l'écoute...
Le ministre bac +3 de l'Education nationale, Benoît Hamon, lance mardi une "conférence nationale sur l'évaluation des élèves", espérant parvenir d'ici à décembre à un "consensus" sur une notation plus "bienveillante". "Aujourd'hui, notre système d'évaluation souligne les lacunes et les échecs des élèves, ce qui peut être très décourageant pour certains", déclare Benoît Hamon dans un entretien paru ce mardi dans Le Parisien/Aujourd'hui. 

Les parents n'ont pas à savoir

Le ministre ne les "calcule" pas. Selon lui, "l'évaluation doit permettre aux enseignants et aux enfants de mesurer les progrès accomplis et ceux qui restent à accomplir. Il faut qu'elle soit plus exigeante, qu'elle en dise plus ; qu'elle soit bienveillante et qu'elle stimule au lieu de décourager".

Les jeunes Français seraient inhibés par la peur de l'erreur 
L'enquête Pisa de l'OCDE montre que "les jeunes Français sont ceux qui redoutent le plus l'erreur" et qui s'abstiennent le plus de répondre "par peur de faire une faute", souligne-t-il, bien qu'il soit particulièrement difficile d'évaluer le bien-fondé d'une telle assertion. Nos petits enfants-rois seraient donc plus craintifs qu'ils n'en ont l'air?



Le ministre est capable de distinguer "syntaxe" et "grammaire"...  "En dictée par exemple, un élève qui progresse en syntaxe mais continue à faire trop de fautes en grammaire peut être toujours noté zéro. Comment peut-il savoir qu'il a progressé ?", lance-t-il, à partir d'un exemple particulièrement malheureux qui montre à quel point il domine son sujet. Peut-être l'incompétent voulait-il valoriser la syntaxe contre l'orthographe (grammaticale, dans le meilleur des cas), science des ânes.



L'élève doit savoir qu'il a progressé, mais ignorer qu'il a baissé

La note ne serait pas utilisée "à bon escient"
"La note doit être utilisée à bon escient. Elle est utile, mais quand elle paralyse, on doit lui substituer d'autres formes d'évaluation", prône-t-il. "On doit pouvoir apprendre et évaluer différemment comme avec les travaux personnels encadrés (TPE) par exemple, qui permettent de juger l'aptitude de l'élève à travailler de manière collective". Les TPE, il faut le savoir, sont réalisés à la maison, avec toutes les aides humaines et matérielles possibles -donc inégalitaires- et font l'objet d'une épreuve anticipée du baccalauréat, de type contrôle continu, validée par un groupe de professeurs de l'établissement du candidat, avec en effet toute la "bienveillance" qu'imposent les taux de réussite et la rivalité entre lycées d'une même région...



La conférence nationale sur l'évaluation des élèves associera de juillet à décembre la communauté éducative et la société civile, sous l'égide d'un comité d'organisation présidé par le recteur de l'Académie de Rennes Michel Queré.
Ses travaux se concluront avec "une semaine de l'évaluation" du 8 au 12 décembre. Benoît Hamon recevra ensuite les conclusions d'un jury composé de professionnels et d'usagers du système éducatif, présidé par le physicien Etienne Klein. Leurs recommandations devront s'appuyer sur "les résultats de la recherche, les connaissances scientifiques, les pratiques de terrain nationales et internationales".

La vérité ne doit pas être sanctionnée

Le principe de faire évoluer l'évaluation des élèves pour éviter une "notation-sanction" figure dans la loi de Refondation de l'école défendue par l'ancien ministre Vincent Peillon. 

Avec l'évaluation, Benoît Hamon ouvre son premier chantier depuis son arrivée rue de Grenelle. Si le ministre espère parvenir à un consensus, le sujet peut se révéler délicat à traiter, entre des habitudes qui poussent à l'inertie et la crainte qu'une notation renouvelée n'aboutisse à une baisse des exigences et du niveau des élèves.

Le ministre s'expose à une "notation-sanction" du SNUipp
Ce syndicat hégémonique du primaire s'est montré jusqu'ici hostile à toute évaluation nationale des élèves. Probablement inhibés par la peur d'un jugement tombé du ministère, le syndicat des enseignants de gauche au primaire.   

Liens PaSiDupes:

- 19 janvier 2009: Des enseignants syndicalistes perturbent l'évaluation des élèves de CM2

- 30 janvier 2011Des fonctionnaires organisent le sabotage des évaluations de CM2 - Des fuites sur Internet bloquent les évaluations de CM2

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