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vendredi 21 mars 2014

Licenciements à La Redoute: Pinault veut saisir le tribunal de commerce

La majorité des syndicats de La Redoute a rejeté les modalités du plan social

Or, son propriétaire n'est autre que François Pinault


Manifestation du 4 mars 2014 à Roubaix, 
contre les licenciements à La Redoute
Cet autre milliardaire  -comme Niel (Free), Bergé (YSL) et Pigasse (banque Lazare France), magnats de la presse (Le Monde + Le Nouvel Observateur), est partisan du socialiste François Hollande à la présidentielle 2012, lequel n'aime pas les riches...

Encore un patron qui fait des bénéfices mais licencie
F. Pinault est la 3e fortune française estimée  en 201à 6,216 milliards d'euros, mais il a pourtant annoncé vendredi son intention de saisir le tribunal de Commerce des difficultés financières de sa société de vente par correspondance.

Les salariés de La Redoute étaient à nouveau dans la rue le jeudi 19 mars à Wattrelos
24 h de l'ultimatum de la direction, entre 550 et 700 salariés de La Redoute ont manifesté du centre logisitique de La Martinoire vers la mairie de Wattrelos, pour "maintenir la pression" face à un plan social qu'ils ne valident pas en l'état. Mais la direction juge désormais les discussions closes et le volet social du plan de reprise doit être entériné vendredi. "Kering considère que les propositions formulées lors de la dernière réunion du lundi 17 mars sont fermes et définitives", a affirmé le groupe dirigé par François-Henri Pinault, dans un communiqué publié mercredi. 

La direction a lancé aux organisations syndicales un ultimatum
Si les syndicats CFDT, CGT et SUD maintiennent leur refus de se plier au nouvel ultimatum des futurs repreneurs de La Redoute et de signer le protocole d'accord du plan social plan social comme annoncé ce vendredi, les repreneurs se retireront: Nathalie Balla et Eric Courteille exigent la ratification du plan social par les organisations syndicales. La direction de l'ex-filiale de Kering PRTP.PA avait donné jusqu'à 14h00 aux organisations syndicales pour signer ce plan, déjà paraphé par la CFE-CGC, minoritaire. Elle avait précisé qu'un rejet de l'accord entraînerait la fin du processus de cession engagé avec Kering et qu'elle s'en remettrait alors au tribunal de commerce.
"La situation est grave: en l'absence d'accord majoritaire sur le socle de mesures sociales et en anticipation de l'arrêt du financement de l'exploitation de la Redoute par Kering, la direction à l'obligation d'informer le président du tribunal de commerce de Lille des difficultés financières auxquelles est confrontée l'entreprise", écrit la direction de La Redoute dans un communiqué.
"L'objet de cette démarche est d'étudier les suites qui peuvent être données à cette nouvelle situation", ajoute-t-elle, disant prendre acte "avec regret de l'impasse dans laquelle se trouve La Redoute".

Une entreprise en difficulté peut demander à être placée en redressement judiciaire
Cette procédure est destinée à permettre sa sauvegarde. Le redressement judiciaire est assuré selon un plan arrêté par décision de justice à l'issue d'une période d'observation, ce plan prévoyant soit la continuation de l'entreprise, soit sa cession.Kering n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.

Les trois principaux syndicats de La Redoute ont refusé de signer 

La CGT a rejeté le protocole d'accord présenté vendredi par la direction sur le plan social."Aucun des trois syndicats CGT, CFDT, SUD n'a signé l'accord proposé par la direction", a clamé Fabrice Peeters, responsable CGT, à l'issue d'un comité d'entreprise.

Kering a cédé La Redoute en décembre dernier pour un euro symbolique à deux dirigeants de la société, Nathalie Balla et Eric Courteille. La nouvelle direction a récemment annoncé la suppression de 1.178 postes, avec des départs étalés sur quatre ans et un maximum de 700 départs contraints. Kering s'est de son côté engagé à financer le projet des repreneurs et les mesures sociales à hauteur de 520 millions d'euros.

L'indemnité minimale de départ volontaire proposée par la direction de La Redoute s'élevait à 20.000 euros, à laquelle s'ajoute 750 à 1.200 euros selon les cas par année d'ancienneté, plus un mois de salaire pour les 50-54 ans et deux mois pour les 55 ans et plus.

Les syndicats réclamaient une indemnité de base de 40.000 euros et 1.500 euros par année d'ancienneté.

Montebourg ne propose pas une semi-nationalisation
Il avait proposé en vain l'entrée de l'Etat dans Florange, l'a imposée dans le capital de Peugeot (alors que l'Etat est déjà propriétaire de 15% de Renault), à hauteur de 7 milliards d'euros jusqu'en 2015 et à égalité avec le chinois Dongfeng, après que l'Etat français a pris une participation  de 33,34 % dans les chantiers navals de Saint-Nazaire du Coréen STX. D'autres pourraient demander le secours de l'Etat un jour prochain, comme par exemple l'usine Fralib de Gémenos (dans les Bouches-du-Rhône), filiale du groupe néerlandais Unilever.

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