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jeudi 6 février 2014

Patrick Cohen accuse Schneidermann à propos de Dieudonné et Frédéric Taddeï

Cohen accuse Schneidermann d'avoir "nourri la haine antisémite" à son égard

La presse de gauche s'entre-déchire

Le journaliste de France Inter Patrick Cohen a accusé 

mercredi le patron du site Arrêt sur Images, Daniel Schneidermann, d'avoir "nourri la haine antisémite" à son endroit, en publiant en mars 2013 une chronique intitulée "la liste de Patrick Cohen". 

Loin de soutenir Daniel Schneidermann lors de la suppression de son émission, l'intersyndicale de France 5, 
CGT-CFDT-CGC-FO, s'était indignée de la partialité du critique des media
 et notamment de la "campagne de dénigrement orchestrée par Daniel Schneidermann qui porte gravement préjudice à la chaîne du savoir et de la connaissance ainsi qu’à l’intégrité professionnelle de ses salariés."

En mars 2013, éclata en effet une polémique, à la suite d'un débat avec Frédéric Taddeï au cours de l'émission C à vous sur France 5.  Bien que s'agissant de Tariq Ramadan, Dieudonné, Alain Soral et Marc-Edouard Nabe, Taddéï estima que "se priver d’invités intéressants parce qu’on n’est pas d’accord avec eux est, pour un journaliste payé par le contribuable, une faute professionnelle. Et non seulement c’est indéfendable, mais c’est contre-productif." Or, Taddeï, un ancien collaborateur  du magazine gauchiste Actuel, a eu un fils dont le parrain est ...Marc-Édouard Nabe, pamphlétaire poursuivi en justice par la LICRA pour "provocation à la haine raciale" en 1985.

En revanche, 
Patrick Cohen reprocha à l'animateur de Ce soir (ou jamais !) de donner la parole à ceux qu'il considère comme des "cerveaux malades." Mais le mois suivant, Acrimed, site web de l'association de critique des media, publia un article soulignant les contradictions et la "mauvaise foi" de Patrick Cohen.

Dans la foulée, Acrimed publia un article 
Le site critiquait un entretien  de mars 2013 sur France Inter dans lequel Patrick Cohen demandait des comptes à Jean-Luc Mélenchon sur sa violence verbale à l'égard du gouvernement. Le site web y reproche notamment l'insistance de Patrick Cohen à fustiger le "style" Mélenchon (6'35 minutes sur un total de 9'58) et son droit de réponse supplémentaire le jour même sur le plateau de La Nouvelle Édition sur Canal+.
De son entretien sur France Inter avec Mélenchon, il explique que "c'est du cirque, c'est du théâtre". Et pour lui, les questions  posées ce matin-là sur le style Mélenchon étaient donc légitimes. 
"A quoi ça sert les invectives en politique ?", lui demanda Cohen. A quoi le "mis en examen" répondit: "Vous avez quelque chose à me reprocher ? C'est à la Une de Libé. Ah les pauvres petits biquets, Libé qui tous les jours sort des vannes à deux balles sur tous les sujets, qui a fait un titre contre Sarkozy spécialement injurieux, maintenant Libé a le cuir sensible de la société convenue...". "Même au sein de son propre parti, sa violence verbale et sa rhétorique posent question", a expliqué le journaliste "indépendant" du PS pour justifier son acharnement  sur la méthode Mélenchon. 

Dans Libération, Daniel Schneidermann critiqua alors Patrick Cohen qui reprocheé à Frédéric Taddeï d'inviter des "cerveaux malades". 
Il faut dire que quand il parle de cerveau malade, Patrick Cohen connaît son sujet. Pour échapper au service militaire, il s’était, dit-on, fait passer pour fou, en restant emmitouflé dans une parka par 30 degrés pendant deux semaines… Et il est néanmoins arrivé au 7/9 de France Inter, tranche stratégique de l’antenne, dans les valises de Philippe Val en septembre 2010.

Toujours est-il que dans son spectacle des mois suivants, le polémiste Dieudonné avait repris l'idée que Patrick Cohen a une liste noire d'indésirables, mais disant de surcroît regretter la disparition des chambres à gaz. Or, cette phrase déclencha fin décembre l'ouverture d'une enquête du Parquet pour incitation à la haine raciale. Le spectacle a alors été interdit dans plusieurs villes.
Patrick Mandon
(causeur.fr), commentant la polémique, avance "le second métier de M. Cohen serait plutôt censeur des ondes officielles d’État."Au censeur des media, Taddéï avait objecté : "Toutes les opinions autorisées par la loi sont défendues par la constitution. Tout ce qui n’est pas interdit est autorisé et ce n’est pasmoi, animateur de télévision, qui vais décider de ce qu’on a le droit de dire (…) Vous avez le droit de faire le tri, c’est votre responsabilité (…) Je m’interdis d’être le procureur ou le défenseur des uns et des autres (…)".

Patrick Cohen accuse maintenant Daniel Schneidermann d'être devenu un "héros des dieudonnistes"  

"C'est bien
votre chronique de Libération qui met le feu à la 'fachosphère', ce sont vos phrases que Soral et Dieudonné répètent mot pour mot dans leurs premières vidéos du printemps 2013 appelant à des représailles contre moi", accuse P. Cohen, ancien militant UNEF, dans une tribune du site Nouvel Observateur en date du mercredi 5

L'animateur de la tranche matinale de France Inter se dit en outre "effaré et meurtri" par un récent sketch de l'humoriste Didier Porte, sur le site d'Arrêt sur Images, dans lequel il ironisait sur une critique de Patrick Cohen contre un sketch diffusé chez Laurent Ruquier évoquant Mohamed Merah: "Si Cohen est indigné, c'est parce que Merah a tué des enfants juifs. Mais Cohen ne le dit pas, il dit des enfants".
Patrick Cohen s’en prit aussitôt, non pas à l’humoriste, mais à son patron, Laurent Ruquier : "Place au professionnel de la poilade, Ruquier donc. Et c’est vrai qu’on rit beaucoup chez Ruquier. On rit grassement, mais on y rigole très fort, ce qui fait que le gras se voit un peu moins. Et on y rit de tout, c’est ça qui est bien et qui fait vendre. Le nec plus ultra pour un comique, c’est de mélanger dans un même sketch plusieurs sujets d’actualité, comme Julie Gayet, François Hollande, l’avortement, Dieudonné, François Hollande, Julie Gayet, Mohamed Merah. Non, ils ont fait une blague sur un tueur d’enfant ? Oui, ils l’ont fait." Cohen s'en prend-il pareillement à Nicolas Bedos qui n'a rien inventé et pratique la même technique du bric-à-brac inextricable et incohérent où tout le monde en prend et dont personne ne réchappe ?
"C'est bien connu, le juif est fourbe, ses indignations sont sélectives, et ses compassions purement communautaires", feint de ruminer Patrick Cohen, ancien polémiste de l'émission de télévision "Un café, l'addition" de l'ancienne collaboratrice d'Arrêt sur images, Pascale Clark (Canal+). Pascale Clark est souvent accusée de manquer au respect de la déontologie, affichant ses opinions de gauche lors de ses entretiens politiques : "en particulier, je ne supporte pas Pascale Clark dont le ton et la posture de questionnement me hérissent", déclare Philippe Bilger sur le site du Huffington Post.

Daniel Schneidermann a jugé ces attaques "infâmes"
Interrogé mercredi par l'AFP,  cet "idiot utile"  souligne que sa critique de mars 2013 est "strictement professionnelle, en promettant d'y répondre plus longuement sur son site jeudi. 

L'humour autorise-t-il tout? 

Schneidermann a en outre soutenu que, Didier Porte étant un humoriste, il n'a pas de commentaires à faire sur son billet. L'humoriste politique peut donc tout se permettre, sous couvert de liberté d'expression. C'est la tendance actuelle de se retrancher bravement derrière le premier ou le second degré pour se vider de ses ressentiments et insultes.
La haine est devenue conviviale: si elle fait le buzz, c'est qu'elle est consensuelle. Et respectable ?

1 commentaire:

  1. Dame Béatrice Berthelage-Hfévrier 12, 2014

    Bonjour. Je déteste Patrick Cohen,je le trouve moche,je déteste ce qu'il dit,je n'aime pas sa voix orgueilleuse,hautaine,méprisante,je n'aime pas sa religion. Est-ce que c'est anti-sémite? Est-ce qu'un juge inique satanique de la république du mal va me punir pour ça? Salut cordial. Béatrice Berthelage-H

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