POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

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jeudi 31 janvier 2013

Hollande et la montée du langage de la dissimulation vertueuse

Novlangue : ces tentatives de diversion sémantique qui peinent à masquer l'impuissance politique

André Bercoff dénonce l'hyprocrisie langagière élevée au rang d'art politique

On n’expulse pas les Roms : on les "raccompagne", on remplace la TVA sociale par la TVA "juste", on nationalise "temporairement", on défend le mariage "pour tous" sans pour autant permettre l'union d'un homme et d'une otarie.

Les premiers vagissements de 2013 sont résolument placés sous le signe de la "novlangue" 
(en référence à George Orwell pour son roman 1984) dénoncée par George Orwell. Tout se passe comme si, dans une démarche qu’il faut espérer résistible, les mots avaient changé de sens, et les sens, de mots. L’impuissance des politiques de gauche actuellement, de droite hier, à juguler le chômage et la dette, les conduit naturellement à faire diversion sur tous les fronts, et d’abord celui du vocabulaire


Force est d’avouer que, de ce point de vue, le gouvernement Hollande-Ayrault a opéré de fulgurantes avancées. En matière de sécurité, par exemple, on prend des mesures qui ressemblent à celles de Guéant, qui ont la couleur et le goût de Guéant, mais qui n’ont rien à voir avec les fachos sarkozystes : par exemple, on n’expulse pas les Roms, on les raccompagne. Ailleurs, on innove : il n’est pas question pour la gauche au pouvoir, de reprendre toutes les entreprises en difficulté : la ficelle serait trop grosse, et même un Mélenchon sait qu’on n’en a plus les moyens. D’où la tentative montebourgeoise de la "nationalisation temporaire". Synonyme industriel du "mariage provisoire" des salafistes nord-africains. Ou encore la TVA qui n’est plus sociale mais juste.
En matière sociétale, le "mariage pour tous" ne veut rien dire puisque la question soulevée est celle de l’union entre personnes du même sexe et non la possibilité d’un accouplement officiel d’un homme et d’une otarie. 

Au niveau de la pédagogie de l’exécutif, on atteint des sommets : le Premier ministre appelle à fonder un "nouveau modèle français" et nous affirme – bouleversante révélation - que nous sommes "à la croisée des chemins" ; la porte-parole du gouvernement déclare sans rire, que "l’imagination est au pouvoir". On s’en serait douté.

Novlangue partout, y compris évidemment à droite 

Jean-François Copé ravale son petit pain au chocolat devant le CFCM, dit que c’est un malentendu, sans s’excuser. Du coup, ledit Conseil qui n’a rien demandé, ne retire pas sa plainte et se constate, une fois de plus, l’assertion selon laquelle on ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment
Hollande fait la fortune 
des concepts forgés
pour le roman 1984, 
tels que " Novlangue " 
et bientôt " Big Brother "
et la " Police de la pensée"
Quant à Marine Le Pen, elle se déclare résolument contre "le mariage pour tous", mais n’ira pas à la manifestation, qualifiant son apparente contradiction "d’acte politique courageux". Qu’en termes galants [ou choisis] ces choses-là sont dites, et ces intentions dissimulées…

Ce faux-culisme sémantique ne trompe, hélas, plus grand monde. 
Si le double langage des politiques existe depuis toujours, ses effets pervers apparaissent de plus en plus désormais au grand jour par l’hallucinante multiplication des sources d’information, des réseaux sociaux, de la capillarité vertigineuse d’Internet qui exhibe à la nanoseconde les trucages, et déshabille aussi vite les faux discours. 
Ce qui fait, en démocratie, de la pratique de la langue de bois, un exercice de plus en plus compliqué. La seule parade à cette orgie de langues de plomb, de mots-valises et du parler pour ne rien dire, serait que les politiques ne viennent devant les caméras que quand ils ont vraiment quelque chose à dire. On peut toujours rêver.

Rêver de sincérité ?


GPA: Taubira a-t-elle forcé la main de Hollande sur la nationalité des enfants nés de mère-porteuse étrangère ?

François Hollande était contre une circulaire Taubira

Hollande s'était prononcé contre la reconnaissance des enfants nés par GPA à l'étranger
De son propre chef,
sans Marianne, ni père
Une petite phrase d'un entretien de campagne au magazine Têtu met François Hollande en porte à faux. 

En plein examen du projet de loi sur le "mariage pour tous", la question de la gestation pour autrui a fait sa grande irruption dans le débat. Un article du journal Le Monde diffuse la petite découverte embarrassante du député UMP Daniel Fasquelle.


Interrogé sur la GPA en février 2012 par le magazine Têtu, François Hollande s'était en effet prononcé contre la GPA, mais aussi contre la reconnaissance des enfants nés d'une GPA à l'étranger. Ce n'était alors à ses yeux qu'une "facilité donnée à la gestation pour autrui."

VOIR et ENTENDRE Taubira aborder le sujet à l'envers:

Comment fait-on un enfant dans le dos d'un président ?

Christiane Taubira a-t-elle mis le Président devant le fait accompli ?

"Je suis hostile à la gestation pour autrui, la GPA", avait prévenu le candidat Hollande. 
"Seriez-vous néanmoins favorable à la reconnaissance des enfants nés par GPA à l'étranger?", interrogeait alors le magazine de Pierre Bergé
"Vous imaginez bien que si j'ouvrais cette question-là, ça pourrait être finalement une facilité donnée à la gestation pour autrui. Et seul compte le droit de l'enfant."

Le président Hollande est-il victime d'un coup monté ?

La circulaire de Christiane Taubira dispose contre la volonté du Président
Par la circulaire Taubira dénoncée par l'opposition, la ministre et le milliardaire enjoignent aux juges d'offrir la nationalité française à des enfants nés à de mères-porteuses étrangères:.
Court-circuitant le Parlement, le texte  demande aux tribunaux de ne plus refuser la délivrance de certificats de nationalité française au seul motif qu'ils concernent des enfants nés de mère porteuse à l'étranger. 

Ce texte est un acte de mépris envers les élus du peuple
Par son silence, le chef de l'Etat justifie la circulaire scélérate et se renie.
La forfaiture a enflammé l'Assemblée toute la nuit.


Mariage homo: un député PS fait du rentre dedans

Vertueux élu PS, Christian Assaf fait scandale 


Il dit refuser "guerre" et "peurs", 
mais évoque "le temps du triangle rose"... 

Premier  dérapage, non pas de l'opposition, mais d'un néo-député PS exalté
Mardi soir, après avoir souhaité que "ce débat ne soit pas une guerre" et regretté que l'opposition "joue sur les peurs et les préjugés", Christian Assaf,  député socialiste  de l'Hérault, s'est laissé aller à la provocation : " le temps du triangle rose est terminé !". Une référence au triangle rose imposé par le régime nazi aux homosexuels allemands pendant la Seconde guerre mondiale.

L'individu ignore tout bêtement que dès le début des années 1930, et a fortiori après la Seconde Guerre mondiale, Staline exploita au profit de son régime les sentiments antisémites d’une partie importante des populations de l'URSS, ainsi que du bloc de l'Est  et, sur la fin de sa dictature,  renoua même avec les théories du " complot juif. "

Le passé des socialistes n'est pourtant pas net   

Des propos malvenus compte-tenu du passé pétainiste de Mitterrand. 
Evocation du pacte 
germano-soviétique
Des voix se sont donc immédiatement élevées depuis les bancs de l'opposition. 

L'un des principaux orateurs de l'UMP sur le projet de loi, Hervé Mariton  a dénoncé "un propos inacceptable". "Faites attention à vos propos, à vos critiques, à votre vindicte", a-t-il mis en garde. "Sans doute la fréquentation prolongée du très subtil Georges Frêche en son temps [il fut un temps son directeur de cabinet à la Région Languedoc-Roussillon]  vous a appris les règles de la subtilité", a encore ironisé le député de la Drôme.

En 2009, Assaf rejoignit le cabinet d'Hélène Mandroux, maire de Montpellier et proche de Martine Brochen-Aubry, devint son directeur de cabinet et, en 2010, co-dirigea la campagne d'Hélène Mandroux pour les élections régionales.

Silence embarrassé au PS 
Certains ont tenté d'éteindre la polémique naissante. Christian Assaf "ne visait pas du tout la droite", a expliqué le groupe PS. Il n'aurait plus manqué que cela, alors que cette seule évocation constituait un amalgame temporel en soi déplacé.
Sur Twitter, les députés socialistes prévus pour raconter les débats sont restés trangement muets. Mais un député Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Sergio Coronado que son coming-out a libéré s'est distingué en insistant avec mauvais goût dans un tweet : "Christian Assaf parle de propos à relents homophobes. La droite s'agite. La vérité est toujours douloureuse".

Question "étoile jaune" et "triangle rose" à la fois, le camarade Staline,


désigné secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique en 1922 (à la façon de Désir H à la tête du PS en 2012), a physiquement éliminé, à partir de 1930, tous les dirigeants du parti qui auraient pu le contester, y compris les dirigeants juifs, nombreux lors de la Révolution, notamment Trotski, exilé et puis assassiné à Mexico sur ordre de Staline en 1940. Cette périoode est marquée par des purges: les dirigeants juifs sont arrêtés et exécutés, et les écoles yiddish sont fermées.
Staline est responsable de  nombreuses campagnes et purges antisémites  organisées principalement après la Seconde Guerre mondiale.

En 1952, Staline décréta que " chaque nationaliste juif est un agent potentiel des renseignements américains.

L'apogée de ce mouvement machiavélique de balancier, entre ambiguité et persécutions, est atteinte après la guerre avec l'assassinat du grand acteur Mikhoels, président du Comité antifasciste juif.



La campagne antisémite de 1948-1953 contre les prétendus " cosmopolites sans racine" est marquée par la destruction du Comité antifasciste juif, la fabrication du  tristement célèbre complot dit des " blouses blanches ", dont le procès - on le sait aujourd'hui - devait servir de prélude à une grande vague de persécutions antisémites.
Aux Etats-Unis, les communistes subirent le Maccarthysme, mais la pensée unique occulta l'antisémitisme stalinien.

Libération ne consacre que 8 lignes à cette provocation...
Le Figaro y consacre trois fois plus d'espace e, plus d'une vidéo.
Le quotidien centriste a en outre la courtoisie de citer plus complètement (et objectivement) Hervé Mariton qui déclara aussi :  "Nous condamnons absolument l'homophobie, les actes inqualifiables accomplis par le régime nazi à l'encontre des personnes homosexuelles. Oui, nous sommes en sympathie avec tous ceux qui ont souffert du régime nazi et les homosexuels en font partie ".


Hollande archaïque: le Brésil en est au mariage à trois

Un mariage à trois officiellement reconnu au Brésil

Officier d'état civil, un notaire de Sao Paulo a sauté le pas


L'union civile entre deux brésiliennes et un brésilien remonterait à huit mois, mais n'a été officialisée qu'en août dernier par la chaîne brésilienne TV Globo
Le trio est passé devant notaire pour remplir cette formalité, ces défenseurs jugeant benoitement que cette démarche n'est pas contraire à la loi nationale.

Une union qui a toujours existé, alors...

Sur BBC.com, la notaire qui a reçu l'acte,
Claudia Domingues do Nascimento, s'en justifie: "nous n'inventons rien, nous accordons simplement à ce type d'union une reconnaissance officielle. Une union qui, du reste, a toujours existé." Sans plus de détails, "la définition ancestrale de la famille a changé, et ne cadre plus avec son sens actuel. Il ne nous appartient pas d'en juger la qualité," assène la femme de loi.

Santos Batista Junior, une juriste qui a aidé à rédiger le document, indique pour sa part "que
l'idée était de protéger leurs droits en cas de séparation ou de décès d'un partenaire". 


Ce ménage iconoclaste dispose d'ailleurs d'un compte bancaire commun, "en toute légalité", s'indignent les conservateurs du Nouvel Observateur...


Si le trio refuse de parler à la presse, on sait qu'il vit ensemble depuis trois ans: la notaire n'a fait qu'officialiser un état de fait et, au Brésil, ça peut suffire.

Du côté moins "rock'n roll" -genre les Inrocks- , la lutte continue
L'avocate Regina Beatriz Tavares da Silva explique à la chaîne anglaise : "C'est absurde, inacceptable, totalement illégal et contraire aux valeurs et aux moeurs de notre culture." Son objectif est de faire rompre le contrat établi. 
Quelle sera son angle d'attaque ? L'homosexualité ou la polygamie ? 
Prochaine étape: la légalisation d'une union de deux couples et puis de trois ?
Audrey Pulvar va pouvoir à nouveau donner de sa personne.

Une communauté, voire un village, pourraient aussi bien revendiquer le désir de "protéger ses droits en cas de séparation ou de décès d'un partenaire".
Ce n'est pas, comme ici,
la fin du monde !
Ne dit-on pas d'ailleurs que, dans un souci de modernité et dans un accès de vanité, Marylise Lebranchu et Christiane Taubira voudraient laisser une trace dans l'Histoire: l'une attacherait son nom au  mariage homosexuel et l'autre à la réforme des collectivités territoriales à préférence sexuelle. 
A l'issue de la profonde réflexion que  poursuit la septuagénaire, Lebranchu pourrait accorder un statut légal à des communautés, voire des villages gays et/ou lesbiens, qui pourraient créer des sociétés civiles à orientation sexuelle (SCOS) ou des  communes homosexuelles pour protéger leurs droits à l'exhibitionnisme et au voyeurisme ou au triolisme (ou "trip" à trois), au mélangisme et à l'échangisme, en cas de séparation ou de dissolution de la communauté de droit public...
Les saturnales et autres bacchanales ne se justifient-elles pas par leur existence "ancestrale" remontant à l'Antiquité ?

"Inacceptable et illégal", selon les archaïques

A la condition de na pas
défoncer le gazon de B. Delanoë...
Une position libérale qui ne cadre pas forcément avec l'avis de nombreux juristes brésiliens. La présidente de la Commission du droit de la famille Regina Beatriz Tavares da Silva a ainsi jugé cette démarche "absurde, inacceptable, totalement illégal etcontraire aux valeurs et aux mœurs de notre culture." Elle a d'ores et déjà fait part de son souhait de faire rompre le contrat établi.

Comme au Brésil, Taubira autorisera-t-elle aussi l'union civile de trois personnes, un homme et deux femmes. 
La polygamie (tout de suite les grands mots, alors qu'elle n'est qu'un simple avatar du "mariage pour tous"), est-elle un fantasme droitier ?

mercredi 30 janvier 2013

" Mariage pour tous" : Jérôme Lambert (député PS) s’oppose au projet de loi

Pavés dans la mare Taubira: les langues se délient 

Jérôme Lambert, député PS de Charente, confirme son rejet des projets de "mariage pour tous" et d’adoption pour les "couples" homosexuels.

Le petit-neveu de l’ancien Président de la République, François Mitterrand,  l'a annoncé dans un courrier à l'un des électeur de sa circonscription. 

Élu de Jarnac depuis 1986, il " refuse la conséquence d’une double filiation père-père ou mère-mère qui résultera du texte de loi ". 

"J’avais déjà exprimé, sous réserve de connaître le texte effectif de la Loi, ma réticence quant à une telle proposition. Le texte m’a conforté dans mon opposition "
" Je refuse que l’on parle d’égalité à tort et à travers sur des sujets où c’est la diversité des sexes qui crée la vie… Tout en reconnaissant qu’un lien doit être créé entre un enfant et le compagnon ou compagne de son parent ".

Il y a quelques jours, Jérôme Lambert appelait François Hollande à abandonner ce projet de loi 

" François Hollande a lui-même déjà abandonné au moins trois de ses promesses: la non-ratification du Traité européen, la non-augmentation de la TVA et le droit de vote pour les étrangers non communautaires aux élections locales…! "

Alain Rousset réclame une " clause de conscience"

Le projet de " mariage pour tous " divise le PS plus qu'on ne le dit 
De nombreux élus de gauche  avouent discrètement leur hostilité à ce texte, mais n’avouent pas publiquement, par crainte de subir les foudres du lobby LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi et Trans !) et les menaces sur leur prochaine investiture.

Alain Rousset, député et président du Conseil régional d’Aquitaine, communique ses réserves sur le projet Taubira

de ses vœux à la presse le jeudi 17 janvier, Alain Rousset a évoqué la nécessité d'une " clause de conscience ", avant de préciser qu’à ses yeux, l’adoption et la procréation médicale assistée (PMA) réclament un " vrai débat de société ".

Bartolone a objecté que "la clause de conscience n'est pas prévue dans la loi".

Ont-ils autant débattu qu'ils le disent, à commencer entre eux ?
Rousset a d'ailleurs déclaré que l'adoption et la procréation médicale assistée "réclament un vrai débat de société


Hollande installe un malaise chez les fonctionnaires

Une première journée d’action nationale du public, jeudi

Hollande a sacrifié 5 millions de fonctionnaires 


Ils ne veulent plus se laisser prendre 
par Hollande


Les serviteurs de l’Etat se rappelleront à son bon souvenir par des grèves et des manifestations lancées dans la fonction publique par la CGT, FSU et Solidaires. FO et la CFDT ne sont pas de la partie...

En mai, les deux tiers des salariés du public (ce qui inclut aussi les employés des entreprises publiques) ont voté pour le candidat de la gauche. Dans le déni de la crise et la haine du président sortant, Hollande promettait alors des " perspectives salariales " et la fin de la RGPP, cette fameuse révision générale des politiques publiques, synonyme sous Sarkozy du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

Coup d'arrêt brutal des mesures démagogiques, passés la création symbolique d'un 1.000 de postes dans l’Education à la rentrée, le retour à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler jeunes et la suppression du licenciement pour cause de refus de mobilité quand le poste d’un agent est supprimé.

Du côté des effectifs, le compte n'y est pas

Après l'engagement de créer 65 000 postes durant le quinquennat, il y a les lendemains qui déchantent : les coupes drastiques programmées (Défense, malgré la guerre au Sahel, Finances, Ecologie…), quitte à proroger largement la règle du un sur deux tant fustigée ! Les socialistes critiques du quinquenat précédent tentent au pouvoir de tenir l’objectif d’une stabilisation du nombre de fonctionnaires. 

Les trois principaux points de friction opposant syndicats et gouvernement
François Hollande a promis des postes supplémentaires dans trois secteurs prioritaires : l’enseignement, la sécurité et la justice. Comment les irresponsables, prêts hier à tout pour tromper l'électorat, pourraient-ils maintenant financer ces embauches en période de réductions budgétaires obligées ? Toute création de poste est gagée par… la suppression d’un emploi dans d’autres administrations.

Lesquelles? Dans les ministères non prioritaires, telles la Défense ou les Finances. Au total, 12.298 postes vont disparaître cette année. 
Entre les créations et les suppressions de postes, il y aura donc 2317 fonctionnaires d’Etat en moins. La gauche poursuit la cure d’amaigrissement engagée par la droite. " Dans certains ministères, on ne remplace pas deux fonctionnaires sur trois partant à la retraite. C’est plus que sous Sarkozy ! " s’agace Jean-Marc Canon, des fonctionnaires CGT.
Mais comment le candidat Hollande a-t-il osé faire miroiter des promesses qu'il savait impossibles à satisfaire ?


Les rémunérations 

Du côté des rémunérations, c’est toujours le gel polaire. Pour coller à l’évolution du SMIC (+ 0,3% en janvier), le gouvernement vient de remonter 4,60 € brut par mois le traitement minimum que touchent les agents les moins bien payés. Une aumône que les syndicats jugent humiliante. 

Car le point d’indice, lui, reste inchangéServant de base de calcul à la rémunération des agents, cet indicateur est inchangé depuis 2011. 
Une hausse de 1% se traduirait e effet par un coût de 700 M€ pour l’Etat… Impossible si le gouvernement veut maîtriser la masse salariale et réduire les déficits.
Les fonctionnaires réalisent que le candidat Hollande les a froidement trompés en toute connaissance de cause.

Les congés maladie 

Lorsqu’un fonctionnaire tombe malade, son premier jour de congé maladie n’est plus indemnisé. Voté sous Sarkozy sous la pression de la crise et entré en application le 1er janvier 2012, pour aligner le public sur le privé, ce jour de carence reste en travers de la gorge de nombre d’agents. " Les députés de gauche n’avaient pas de mots assez durs pour décrier la mesure. Aujourd’hui, on n’entend plus la gauche au pouvoir sur cette question ", gronde Jean-Marc Canon, de la CGT. 
La "gauche sociale" n'est pas à la hauteur des espoirs suscités
Le cégétiste n'est pas tendre qui insiste sur la déception: " Le jour de carence cristallise toute la déception des fonctionnaires par rapport à ce gouvernement de gauche. " 


A la CFDT, le politique prime sur le social:  Brigitte Jumel se place du côté du manche et justifie le retrait des promesses de l'exécutif: " Marylise Lebranchu tergiverse beaucoup sur ce sujet car cela coûterait 200 M€ et cela aurait des conséquences politiques importantes ". 

Contacté à plusieurs reprises afin de connaître les évolutions à attendre sur ce dossier, le ministère de la Fonction publique reste évasif, car " ces sujets font l’objet de réunions régulières dans le cadre de l’agenda social avec les organisations syndicales ".

A l'agenda, le rendez-vous  de demain est dans la rue.

Fraudes aux allocations familiales : + 15%...

On en prévoit encore plus en 2012

Chaque année plus nombreuses et coûteuses

Les traqueurs de la Caisse nationale d’allocation familiale (CNAF) ont détecté 15% de fraudes en plus en 2011, par rapport à 2010, selon les derniers chiffres publiés mardi par l’organisme de la Sécurité sociale.

2,15 % des bénéficiaires d'allocations sociales étaient des fraudeurs en 2010, soit 200 000 personnes, selon un rapport confidentiel de la Caisse nationale des allocations familiales.

Sarkozy était stigmatisé

Les fraudeurs sont victimes de traques...

Responsable, l'amélioration des techniques de repérage !
Un peu plus de 15.000 fraudeurs ont ainsi été repérés, contre 13.000 en 2010. Le total des fraudes a ainsi atteint la somme mirobolante de 101,5 millions d’euros, contre un peu plus de 90 millions un an plus tôt.

Quelles fraudes sont les plus fréquentes ? 
Les minimas sociaux (29%) et les prestations familiales (23%) sont les plus concernés. Dans le détail, le Revenu de Solidarité Active (RSA) et l'allocation de logement à caractère social (ALS) sont les plus "détournés." La grande majorité des fraudes (67%) résultent de déclarations d'activité ou de ressources "non à jour", tandis que 27% sont des dissimulations de concubinage (pour toucher par exemple le RSA majoré destiné aux parents isolés) et 6% des escroqueries, faux et usages de faux documents. Le montant des indus détectés, c'est-à-dire des prestations versées à des allocataires qui n'auraient pas dû les toucher, sans qu'il y ait eu pour autant de leur part intention de frauder, s'est élevé au total à 2,13 milliards d'euros.


A l'heure où, en avril 2010, l'affaire de la conductrice au niqab de Nantes, Sandrine Mouleres, relançait le débat sur les fraudes aux prestations sociales, une étude inédite de la Caisse des allocations familiales (Cnaf) dressa, pour la première fois en France, un état des lieux précis sur cette question sensible. Celle qui, avec son concubin polygame, Lies Hebbadj, se disait victime d'un délit de sale gueule, malgré son voile, avait été relaxée, mais Liès Hebbadj avait été condamné le 17 novembre à 700 euros d'amende pour "abus de confiance." Père de quinze enfants et deux autres à naître, Liès Hebbadj a été reconnu "instigateur" d'un système qui lui a permis de toucher 175.000 € en trois ans de la caisse d'allocations familiales (CAF), au lieu de 88 000 €.

Les fraudes détectées sont-elles recouvrées ? 

Le recouvrement des prestations indues des CNAF est de 80%. Le reste concerne, en effet, des montants tellement petits qu’il coûterait plus cher en personnel et frais de dossier de les récupérer. Les fraudes en 2011 ont, par ailleurs, été sanctionnées par 5.000 amendes pour un montant moyen de 600 euros.

Il y en aura encore plus en 2012

La détection des fraudes donnera des résultats encore plus importants à l’avenir, en raison de la mise en œuvre de la technique du "data-mining". Il Il s’agit d’un système d'exploration des données (pervers et stigmatisant, selon certains !)  permettant de trier et croiser les éléments recherchés, même au milieu d’une énorme botte d'informations. L'ordinateur détecte la fréquence de vos changements de revenus, le "turn over" d'un logement à l'autre (en français, sa rotation,tout bêtement), le tout croisé avec votre situation familiale ou encore vos déclarations fiscales. 
Les 626 agents assermentés mènent ensuite de véritables enquêtes de voisinage pour débusquer une dissimulation de concubinage, et découvrir, par exemple, une fraude à l'allocation parent isolé, dont les concubines sont transitoirement bénéficiaires, avant de se faire taxer par les géniteurs polygames à qui elles versent leurs parts. "Cette technique donne des résultats très nets Dans plus de la moitié des cas, quand un contrôleur va faire un contrôle ciblé sur la base du datamining, il trouve quelque chose", s’est réjouit mardi Hervé Drouet, directeur général de la CNAF, lors d’une conférence de presse.

2013 devrait être favorable aux fraudeurs.
Ils s'adaptent et il faudra au gouvernement beaucoup de cette "déterminantion" dont Ayrault nous rebat les oreilles à propos de la traque des riches et des classes moyennes.

Débat: mariage homo contre mariage bio

Tentative de préservation de la famille naturelle 

Le débat sur le mariage homosexuel s'est poursuivi mardi, en séance de nuit à l'Assemblée

Deux conceptions de la famille s'opposent

La majorité met en avant l'égalité des droits, l'opposition fait valoir les dangers du "négationisme" de la différenciation sexuelle. Les tenants de la Science nient les différences, aussi bien physiologiques que biologiques, admises par l'Université.



La majorité se réfugie dans le droit
 "C'est un acte d'égalité. Il ne s'agit pas d'un mariage au rabais, il ne s'agit pas d'une ruse, pas d'une entourloupe, il s'agit d'un mariage avec toute sa charge symbolique, et toutes ses règles d'ordre public", avait affirmé à l'ouverture des débats, la ministre de la Justice, Christiane Taubira, totalement arc-boutée dans la subjectivité.

La ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti, a ensuite décelé une  "avancée" que représente le projet de loi, qui, selon elle, un soupçon "bisounours", donne une "vision généreuse de la famille", afin que "plus personne ne soit clandestin dans la République".

Avec lyrisme, le rapporteur du texte, le PS Erwann Binet, a affirmé  que, pour les homosexuels, "après le temps du châtiment, le temps de la tolérance, est venu maintenant le temps des cerises  de l'égalité".

L'opposition a réagi par un tir de barrage

La première salve est venue de  l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino.
"Ce texte touche à la conscience de chacun", a-t-il souligné ému, en ouverture. "Le gouvernement dit amour, liberté, égalité des droits, soulignant, mais le mariage, ce n'est pas l'égalité des droits, c'est une institution ! "

Evoquant "le million de personnes qui ont manifesté", "allons nous leur répondre par ces deux mots terribles "taisez-vous' ? Qui peut croire que la République n'en sortira pas blessée!", a-t-il insisté.

La nature est-elle mal faite ?
"Qu'y a-t-il derrière votre texte sinon la négation de la différenciation des sexes?"  "Votre texte, c'est donner le droit d'avoir des enfants à ceux à qui la nature n'a pas donné ce droit ! " a-t-il lancé, ovationné par les députés protecteurs de la nature du mariage.

En fin d'après-midi, les députés de la majorité ont repoussé deux motions de procédure présentées par l'opposition, l'une de rejet préalable défendue par Henri Guaino, l'autre de renvoi en commission défendue par Jean-Frédéric Poisson.

La discussion générale s'est poursuivie en séance de nuit.

Avant que le projet ne soit voté, l'adjudant de quartier des députés godillots, Bruno Le Roux a exprimé "une grande loi de fraternité". "C'est une loi qui ouvre les yeux sur la diversité des familles, une loi qui adapte le code civil aux évolutions de la société (...) Il était temps que la France rattrape ses voisins !", a-t-il poursuivi l'imitateur, conforté par les ...conservateurs ...britanniques qui s'apprêtent à faire adopter un projet en faveur du mariage gay.

Philippe Gosselin, l'un des principaux orateurs de l'UMP, a mis en garde contre la PMA (procréation médicalement assistée) "qui interviendra dans quelque semaines"Par les voies naturelles ?
"La PMA, a-t-il poursuivi, engendrera ensuite la GPA (gestation pour autrui).  Ce sera la logique de l'enfant à tout prix. "Mariage + adoption = PMA + GPA. Non, nous ne voulons pas d'une loi à la découpe", a-t-il asséné. "Votre projet, a-t-il aussi lancé, c'est une offensive ultra libérale voire libertaire comme on n'en a pas connu depuis mai 68 ! " Mais c'est bien le but rechercé et le prix à faire payer aux autres pour passer pour moderne et sans tabou... 

Ce n'est sans doute que vendredi que commencera la bataille autour des quelque 5.000 amendements
Ils ont été en quasi-totalité déposés par l'opposition, mais sans commune mesure avec les 6 000 amendements déposés par le seul groupe communiste en commission des lois, en juin 2003, lors du débat sur le financement des retraites.


Le record absolu fut atteint à l'été 2006 par les socialistes et les communistes opposés au projet de loi relatif au secteur de l'énergie: 137 537 amendements (43 725 pour le PS et 93 676 pour le PCF), soit six fois le nombre annuel d'amendements discutés chaque année. D'après la chaîne d'information i>télé, le coût de la duplication de ces propositions d'amendements (afin que chaque député présent puisse avoir une copie de chacun) s'éleva à environ 500 000 euros et représenta 4 fois la hauteur de la tour Eiffel. Cette fois le débat pourrait durer jusqu'au 10 février, avec un vote prévu le 12.


Lors des questions au gouvernement, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait fait le "pari" que "dans quelques années", la droite jugerait que le mariage homosexuel constitue une "avancée", comme elle l'estime aujourd'hui pour le Pacte civil de solidarité (Pacs) qu'elle avait combattu il y a quinze ans, bien qu'il n'ait pas suffi à ouvrir la voie  à la PMA et à la GPA.

Ayrault avait bien évidemment traité par le mépris les abjurations du chef de file des députés UMP, Christian Jacob, qui lui avait demandé de "reporter l'examen du texte" dans l'attente de l'avis du comité national d'éthique sur la procréation médicalement assistée (PMA), pourtant écartée du texte. "Vous avez peur du peuple car vous n'osez pas le consulter par référendum", a également lancé Ch. Jacob, reprenant ce qui constituera un des axes de contestation de l'opposition.


Une centaine de catholiques intégristes  avait récité le chapelet

Alors que débutait la séance de nuit, des croyants offensés ont pratiqué des prières de rue à quelques mètres du Palais-Bourbon, pour demander à "la Vierge Marie" de "changer l'attitude des parlementaires" favorables au projet de loi sur le mariage homosexuel.


Quelques élus de gauche ont tenté de déloger les membres de Civitas peu avant 20 heures. 

Mais ils ont été empêchés par des CRS qui assuraient la sécurité de la veillée de prières. Hyper-excité, le député PS Yann Galut et des assistants parlementaires sont allés demander des comptes aux fonctionnaires de police en brandissant leur carte de député.

Le maire d'Antibes maintient le porc à la cantine

Jean Léonetti défend la filière porcine


Cantines scolaires à la carte ?

Des parents d'élèves demandent la suppression de la viande de porc dans les cantines des écoles antiboises, d'autres, au contaire, en réclament davantage.

Des menus sans viande sont aussi demandés par des parents végétariens.


Au nom de la laïcité, la mairie du Dr. Jean Leonetti refuse toute concession.


L'adjointe déléguée à la restauration scolaire d'Antibes vient d'ailleurs d'écrire deux longues pages aux 4072 parents d'élèves pour expliquer sa position.

Les parents  démissionnaires  ne réclament plus de poisson le vendredi.

Ne faudrait-il pas pourtant aider aussi les pêcheurs ?
De plus, a-t-on consulté les parents d'élèves sur le halal obligatoire?...