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dimanche 8 décembre 2013

Classes préparatoires: est-il juste d'étiqueter "privilégiés" leurs élèves ?

Le nivellement par le haut est idéologiquement incorrect

Suivons les amateurs de toutes les luttes de classes 


Dès samedi 7 décembre 2013 à Dijon
Ils stigmatisent aussi ces élèves et ces profs qui réussissent mieux que les autres. Sciences Po et l'ENA irritent nos envieux et nos laissés pour compte qui n'ont de cesse que de dénigrer et tirer vers eux ceux qui ont investi dans les études pour gravir l'échelle sociale plutôt que de s'en remettre à la promotion canapé, le piston ou le barême. 

Le cortège partira à 14 heures du jardin du Luxembourg pour rejoindre le ministère de l'éducation nationale, rue de Grenelle. Les étudiants du lycée Fénelon de Paris ont également appelé à manifester. Ce projet "prend pour cible des filières dont l'enseignement est d'une qualité reconnue sur le plan international", écrivent-ils dans un communiqué.

Les profs de classes prépa sont appelés à la grève ce lundi.
Deux syndicats, de gauche, le Snes-FSU, comme de droite, le SNALC, ont appelé les professeurs de classes préparatoires à manifester lundi 9 décembre, ainsi que six associations d'enseignants des classes prépas.

Ils veulent protester contre une réforme de leur statut. Le ministère de l'Education nationale propose en effet de porter à 10 heures leur obligation réglementaire de service (ORS) de ces enseignants. Rappelons à la presse qui relaie le ministre qu'il serait injuste de laisser croire que ces chiffres comptablisent l'ensemble de leur activité hebdomadaire, également faite de préparations et de corrections pointues. Comme les autres, ces professeurs-là sont en outre astreints à des réunions d'évaluation et de coordination qui ajoutent encore à leurs obligations.   

Actuellement, ces dix heures sont "déchargeables" de deux heures, une heure pour ceux qui enseignent en deuxième année et une heure au moins pour ceux qui ont des classes de plus de 35 élèves, c'est-à-dire pour la plupart. En effet, un effectif de 35 n'est déjà pas en soi un privilège. 

A l'heure où il annonçait 4.000 nouvelles créations de postes

Le ministre Vincent Peillon a nié mercredi sa volonté "d'attaquer les classes préparatoires".
Bien qu'il affirme sa volonté de dialogue, il  a néanmoins  averti  qu'il "ne reculera pas" devant les professeurs qui se disent "surchargés de travail", mais font de nombreuses heures supplémentaires. Cette manoeuvre médiatique est un classique.
La presse qui fait le jeu du gouvernement répète ses éléments de langage sans effectuer son travail de vérification. Lorsque, le 26 juin 2013, France Inter lance que les 3/4 des professeurs du second degré assurent des heures supplémentaires, la radio de service public ne sait pas que deux heure peuvent être imposées par l'administration "dans l'intérêt du service".

Ceux qui font le plus d'heures supplémentaires sont les enseignants de 40-50 ans qui appartiennent aux classes moyennes, ont de grands enfants à charge et ne bénéficient pas de bourses de l'Etat, bien qu'ils soient universitaires et pourtant les plus mal payés d'Europe. 

Ségolène Royal avait déjà trahi sa propre malveillance.
 
VOIR et ENTENDRE Ségolène Royal discriminer les professeurs de collège et annoncer en 2006 à Angers qu'elle leur imposerait d'être présents 35 heures dans les établissements:

"Les enseignants des classes 'prépa' sont payés à la hauteur de leurs niveaux et de leurs compétences"
, fait valoir Jean-Rémi Girard, secrétaire national du SNALC, alors que le Snes-FSU se tient en retrait. Les meilleurs footballeurs ou acteurs pourraient être récompensés pour leur talent, mais les enseignants de classes prépas ne devraient pas. 

La logique comptable du ministre et de ses satelites médiatiques


Il y avait 451 classes prépa en France en 2012

82.221 élèves inscrits en 2012
Le nombre d'élèves inscrits en classe de prépa a doublé depuis 1980.
C'était au départ des années Mitterrand

Les élèves de prépa par filière

Des élèves qui coûtent cher
La prise en charge d'un élève en classe préparatoire est plus élevée que tous les autres cursus à des âges et des niveaux inférieurs.
A la différence des élèves de l'ENA ou de Saint-Cyr, les élèves de prépas ne sont pas rémunérés.
Dès leur admission à l’ENA, les élèves deviennent fonctionnaires stagiaires ou sont placés en détachement s'ils étaient fonctionnaires. A ce titre, ils sont rémunérés par l’État et sont soumis aux obligations des fonctionnaires.
Le coût moyen d'un étudiant de Sciences Po a diminué mais reste élevé, mais Sciences Po sort d'une polémique sur le montant des salaires de ses cadres et a dû promettre de les modérer.
La "solde" d'un élève officier en 3e année de Saint-Cyr s'élève à 1.585,89 euros nets/mois.
Faut-il supprimer les BTS (STS) qui coûtent plus cher que les universités et IUT réunis?

Et combien coûtent les professeurs qui ne se sont pas délocalisés ?

Nombre d'heures de cours en fonction du niveau d'études du public

Mieux rémunérés que des instituteurs
Peut-on admettre que les professeurs agrégés de classes prépas ont un niveaux plus élevé de qualification et qu'ils s'adresssent à un autre public?
(après 15 ans)


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