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vendredi 27 septembre 2013

Hollande au plus bas dans les sondages

L'apprenti peut-il descendre encore plus bas ?

Le changement, pour le président socialiste, consiste à tutoyer le record d'opinions négatives dans toute l'histoire de la Ve République


Le chef de l’État a encore perdu cinq points de popularité en septembreatteignant son niveau le plus bas à 23%Celle du pâle Ayrault reste stable par rapport au mois dernier, à 30%, selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche (JDD).

Qu'il se tourne vers l'Ifop, TNS Sofres ou Ipsos, François Hollande ne peut que constater les dégâts de ses choix: trois Français sur quatre ne lui font pas (ou plus) confiance. Son premier ministre Jean-Marc Ayrault n'est pas mieux loti, avec une écrasante majorité d'opinions défavorables. Rarement les têtes de l'exécutif auront été si impopulaires dans l'histoire de la Ve République.

Ce qui compte pour eux, c'est d'avoir la cote au Mali


  • La descente aux enfers de Hollande dans l'opinion française

    • Avec seulement 23% , jamais il n'avait rassemblé si peu de suffrages, selon le baromètre Ifop/JDD, le seul sondage qui existe depuis le début de la Ve République.

      Pire encore, François Hollande n'est plus qu'à 1% du record d'impopularité établi par François Mitterrand en décembre 1991. Quatre mois plus tard, la première Premier ministre de l'Histoire, Edith Cresson avait servi de fusible: avis d'alerte donc au sombre Ayrault !

      Après seize mois de mandat, Hollande est en tout cas largement en retard sur ses prédécesseurs, comme l'a démontré "le Vrai-faux de l'info" d'Europe 1 Les indices de confiance de Jacques Chirac était à 31% en 1996, Nicolas Sarkozy à 37% en 2008, François Mitterrand à 42% en 1982 et Valéry Giscard d'Estaing à 54% en 1975. Encore très populaires seize mois après leur élection, Georges Pompidou rassemblait 66% d'opinions favorables et Charles de Gaulle culminait à 73%.

      S'il veut se faire des illusions, François Hollande peut toujours compulser les archives de TNS Sofres/Figaro Magazine. Il constatera qu'à 18 mois, sa cote de confiance est à 27%, quand celle de Jacques Chirac était de 16% en juillet 2006, mais à la fin de son second mandat (mai 2007), alors que la crise des sub-primes s'était déclenchée au deuxième semestre 2006, aux USA...



  • Ayrault accompagne Hollande dans sa chute
  • Sans surprise, Jean-Marc Ayrault n'est pas mieux loti. Selon un autre baromètre, Ipsos/Le Point, le Premier ministre et le président de la République sont au coude à coude dans la médiocrité, avec 28% de jugements favorables chacun en septembre. L'institut TNS Sofres, confirme, puisque le duo atteint péniblement 27% chacun.

    Un exécutif solidaire dans le naufrage

    L'opinion française sur l'action du Premier ministre et sur celle du président de la République n'est pas nécessairement corrélée
    Par exemple, en avril 2011, Nicolas Sarkozy était au plus bas dans les sondages (29%) quand François Fillon faisait cavalier seul avec 46% d'indice de confiance, selon Ipsos/Le Point.



  • Hollande peut-il encore faire pire ?
  • Pour que François Hollande remonte la pente, les indicateurs sociaux et économiques doivent rapidement passer du rouge vif au rouge orangé. La première baisse du chômage constatée chez les jeunes à l'occasion des petits jobs d'été peut l'aider à manipuler l'opinion.

    L'érosion de la confiance est significative jusque dans les rangs du président. Selon Ifop/JDD, un gros tiers des sympathisants du PS sont mécontents de l'action de François Hollande. Il n'y a bientôt plus que la CFDT pour positiver, à l'instar d'Edouard Martin, son douteux meneur de Florange. Or, il faut se rappeler qu'au premier tour de la présidentielle, le candidat PS avait rassemblé 28,6% des voix. Potentiellement, Hollande pourrait ainsi passer sous la barre des 20% d'opinions favorables et faire affleurer son noyau dur d'irréductibles.



  • Un mauvais signal pour le redressement des courbes
  • Souvent, lorsqu'il arrive en fin de mandat, un président de la République française brille par son impopularité. Les indices de confiance sont la plupart du temps inversés par rapport à sa date de prise de fonctions. Cela n'a pas empêché Jacques Chirac d'être réélu en 2002.
    L'exception qui confirme la règle est le premier septennat de François Mitterrand. Après un pic exceptionnel à plus de 70% en 1981, lors des dévaluations du franc, la popularité du président socialiste n'a cessé de chuter jusqu'en 1985, avant de remonter en flèche pendant la période de cohabitation (1986-1988). C'est l'époque de l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl, des terroristes d'Action directe assassinent le PDG de la Régie Renault, Georges Besse, au nom de la lutte contre l’impérialisme capitaliste, un jeune franco-algérien, Malik Oussekine est frappé à mort lors d'une manifestation estudiantine contre le projet de réforme universitaire Devaquet, Jean-Marie Le Pen lâche son "détail de l'histoire", l'Irangate éclate, Mitterrand et Thatcher donnent le départ du tunnel sous la Manche, inauguration de la Pyramide du Louvre, le Liban libère les otages français, Marcel Carton, Marcel Fontaine et Jean-Paul Kauffmann, réélection de Mitterrand,...



  • Popularité : le grand écart d'Alain Juppé
  • A l'instar des présidents de la République, les Premiers ministres sont toujours moins populaires au moment de leur départ qu'à celui de leur nomination. Gouverner, ça use. L'exemple d'Alain Juppé illustre à merveille la versatilité des Français par rapport à l'opinion qu'ils se font de leurs dirigeants politiques.
    Quelques mois après l'entrée en fonctions de l'actuel maire de Bordeaux, le plan Juppé met la France dans la rue à l'automne 1995: il s'agissait de réformer les retraites et la Sécurité sociale et le courage politique ne fut pas récompensé.

    Un certain François Hollande, alors porte-parole hostile du PS, s'abandonna au délit de sale gueule, se laissant aller à l'odieuse petite phrase: "Alain Juppé incarne presque physiquement l'impôt".
    En mai 1997, l'impopularité de Juppé atteint des sommets. 70% des Français ne lui font plus confiance lorsque Jacques Chirac décide de dissoudre l'Assemblée nationale.

    Seize ans ont passé et Alain Juppé est devenu, en septembre 2013, la personnalité politique préférée des Français, avec 52% d'opinions positives.Sa cote de popularité fait un bond de 6 points (52% d'opinions positives), le plaçant sur la plus haute marche du podium, devant Manuel Valls (+5 points, 51%) et François Fillon (+1, 49%). Il a même la cote auprès des sympathisants de gauche (+ 9 points, 48% de bonnes opinions), alors que Martine Aubry Aubry perd 4 points, devant Taubira.

    Reste à Hollande l'espoir de regagner en popularité quand il sera retombé dans l'opposition.

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