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mercredi 14 août 2013

Croissance: pour Ayrault, une hirondelle fait le printemps, si modeste soit-elle

Le "rebond" de la croissance, un ajustement prometteur ou trompeur ? 

"Nous sommes sur le bon chemin," assure le Premier sinistre


Ayrault a réagi aux bons chiffres de la croissance en France comme en Europe. Ce mercredi 14 août, il estime que le rebond de 0,5% du PIB au deuxième trimestre "conforte la stratégie" du gouvernement.

Ce mercredi 14 août, l'INSEE a publié l'évolution du PIB français pour le deuxième trimestre 2013, qui est ressorti à 0,5%, soit bien plus que les 0,2% anticipés à la fois par les instituts de conjoncture et par le gouvernement.
VOIR et ENTENDRE BFMTV rebondir sur l'annonce de l'INSEE:

Pour le Premier ministre, ces chiffres montrent que "nous sommes sur le bon chemin"."Ne croyez pas que si nous avons de bons chiffres de croissance au deuxième trimestre c'est dû au hasard", a déclaré Jean-Marc Ayrault lors d'une déclaration à la presse à Matignon, en estimant que cela "confort(ait) la stratégie du gouvernement".
"Le rebond de croissance de +0,5% est plus important que la moyenne de la zone euro. Cela ne veut pas dire qu'il faut s'en contenter, il faut poursuivre, amplifier la bataille pour la croissance, la bataille pour l'emploi, la bataille pour l'innovation", a poursuivi le chef du gouvernement.

VOIR et ENTENDRE un économiste,Jean-Paul Betbèze, positiver mollement sur l'effet d'entraînement européen qui devra bénéficier à la France:

La croissance n'est pas créée par Bercy qui bat des mains, mais par les entrepreneurs qui mouillent la chemise. De plus, la France n'est pas l'Allemagne. BFMTV titre néanmoins: "Comme la France, la zone euro sort de la récession", à moins que ce ne soit le contraire !

"Un facteur d'optimisme" compulsif


Quant à la possibilité d'une croissance positive sur l'ensemble de 2013 (alors que le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a fait état ce week-end d'une fourchette de -0,1% à +0,1%), Ayrault s'est voulu optimiste. "C'est notre volonté et pas seulement notre espoir: nous agissons pour cela!", a-t-il déclaré.

Pour le Premier ministre, le double mouvement de sortie de récession en France
et en Europe doit être "conforté".
En tout état de cause, ces chiffres, meilleurs que prévu, sont "un facteur de mobilisation et d'optimisme". 
"Dans une ambiance où il est de bon ton de dire que tout va mal, il est important en cette rentrée de dire que nous sommes sur la bonne voie et que nous devons garder notre cap", a-t-il conclu.

Cazeneuve voit "des jours meilleurs" dans sa boule de cristal
Le discours est sensiblement le même du côté du ministre délégué au Budget, Bernard Cazeneuve. Sans céder à l'euphorie, ce dernier a déclaré que "nous avons enfin une croissance positive, cela ne préjuge pas de ce que sera la croissance de l'année 2013 (...), cela montre incontestablement que des jours meilleurs sont aujourd'hui devant nous".

Il attribue ces bons résultats à "la cohérence" et à "la persévérance" de la politique du gouvernement.

Les économistes restent plus circonspects

Voire même pessimistes

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Croissance au 2T en 2013 (Eurostat) : < à -0,1%Croissance au 2T en 2013 (Eurostat) : de -0,1% à 0,2%Croissance au 2T en 2013 (Eurostat) : de 0,2% à 0,5%Croissance au 2T en 2013 (Eurostat) : de 0,5% à 0,8%Croissance au 2T en 2013 (Eurostat) : > 0,8%



La consommation comme moteur

"Ceci suggère que la récente période de calme dans la zone euro encourage les consommateurs des pays du cœur de l'Europe à dépenser de l'argent et pourrait soulever les espoirs d'une réduction des déséquilibres au sein de l'union monétaire", a estimé Jonathan Loynes, chef économiste chez Capital Economics.

Pour l'ensemble de l'année 2013, la Commission européenne table cependant sur un repli de 0,4%

Le Portugal en haut du podium
Si l'Allemagne et la France, auquel il faut rajouter la Finlande (+0,7% de croissance, comme l'Allemagne) se posent comme les locomotives de la croissance de l'Union monétaire, la meilleure performance est enregistrée par le Portugal, qui a connu une quasi-crise politique au mois de juillet.
De mars à juin, le pays a vu son PIB progresser de 1,1%, après une baisse de 0,4% au précédent trimestre. De façon plus globale, les pays du Sud de la zone euro, plus fortement touchés par la crise de la monnaie unique, se relèverient progressivement et mieux que les pays scandinaves... 
L'Italie a ainsi enregistré une baisse limitée à 0,2%, soit trois fois moins qu'au premier trimestre.
L'Espagne connaît un sort similaire avec un PIB en léger recul (-0,1%), après une chute de 0,5% sur les trois premiers mois de l'année.
Les Pays-Bas constituent la principale économie de la zone euro encore en récession (-0,1%).
Hors zone euro, le Royaume-Uni a enregistré une croissance de 0,6%, tandis que la Suède a vu son PIB se contracter de 0,1%.

La manipulation (cf. la carte) qui place la Suède dans la même catégorie que l'Espagne et la Bulgarie est juste un peu grossière.

VOIR et ENTENDRE Emmanuel Lechypre revenir sur les prévisions floues de Moscovici, annoncées avant la publication des chiffres de l'INSEE, le chroniqueur apportant sa contribution aux forts soupçons d'enfumage lequel participe de l'action psychologique du gouvernement sur le moral des Français... 


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