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mercredi 17 juillet 2013

Catastrophe de Brétigny-sur-Orge : une commission d’enquête s'impose

Interrogations sur des silences

Un "post" d'Ivan Rioufol le 17 juillet 2013 nous inspire quelques remarques.
 

Un non-événement qui a fait 6 morts...
"Je constate qu’il est particulièrement difficile de savoir avec précision, cinq jours après les faits, ce qui s’est passé lors de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (6 morts,16 blessés).

Le ministère de l’Intérieur n’est visiblement pas bavard, sinon pour dire qu’il n’y a pas de sujet, hormis le drame. Il a ainsi immédiatement fait savoir qu’il ne retenait pas l’éventualité d’un acte de malveillance dans le triple [quadruple ?] déboulonnage d’une lame d’acier de dix kilos, tandis que François Hollande soulignait, dans son entretien du 14 juillet, "la fraternité" d’une "population qui est venue spontanément"
[Tandis qu'en boucle, la presse autrefois "impertinente" soulignait pesamment que Hollande et des membres du gouvernement étaient vite accourus, toutes affaires cessantes,  les responsables de la SNCF s'étaient empressés de disculper les cheminots. Mais ils ont tous également fait valoir que des contôles technques avaient eu lieu récemment, le 4 juillet. Et pourtant, une éclisse fatale aurait échappé à la vigilance des irréprochables cheminots, à l'entrée même de la gare de Brétigny, lieu du drame...]


Dès le 15 juillet, Libération, plus docile que jamais avec le pouvoir, poursuivait sur cette ligne épurée en titrant sur "Les "détrousseurs de cadavres" imaginaires", contredisant notamment la déléguée du syndicat de police Alliance, Nathalie Michel, qui, sur Europe 1, parlait dès le 12 juillet d’un "groupe de jeunes (qui) a feint d’aider les blessés pour mieux les détrousser". Des jets d'objets contre les forces de l’ordre, confirmés par d’autres policiers, n’ont pas davantage éveillé l’indignation de Manuel Valls. Quatre hommes interpellés ont été relâchés. Circulez, rien à voir ?

Il me semble, au contraire, qu’une commission d’enquête serait utile
L’Intérieur, qui s’est illustré par de récents enfumages (Manif pour tous, émeutes du Trocadéro, Clément Méric) [et continue à se faire reluire en interpellant un Norvégien qui,  après 16 ans de prison en Norvège, n'est toujours pas en règle avec la société en France, parce qu'il traîne un passé néo-nazi], a perdu de sa crédibilité. 

Il fait peu de cas de témoignages supplémentaires de policiers qui parlent aussi d’individus "dépouillant" des victimes et de "caillassages". Il y avait sur place une centaine de policiers et une demi-compagnie de CRS afin de maintenir l’ordre. Le Monde, qui a interrogé un témoin direct, confirme [!]: "Quelques jeunes auraient essayé de profiter de la situation. Certains ont tenté de voler des affaires éparpillées. D’autres ont filmé les scènes dramatiques avec leur téléphone"

Des agents de surveillance de la SNCF disent avoir vu des personnes pénétrer dans des voitures "de première classe".
Ces informations éparses décrivent bien, au bout du compte, des comportements qui n’ont rien à voir avec la fraternité louangée par le chef de l’Etat. Valls vient opportunément d’arrêter, en France, un norvégien d’extrême droite, Varg Vikernes,soupçonné d’être "une menace potentielle pour la société". Ne pourrait-il faire preuve d’une même détermination pour lever prioritairement les zones d’ombre sur les circonstances de l’accident de Brétigny ? Si des barbares ont sévi, le scandale serait que l'Etat cherche à sous-estimer ce fait.

[Nous avons le droit de savoir si les pillards surpris à dépouiller les morts et les blessés, malgré la police, se trouvaient déjà dans la place. 
Ces charognards anonymes que nous cotoyons au quotidien sont-ils en vérité les auteurs d'un sabotage d'éclisse pour dévaliser les victimes ?

Selon le syndicat Sud-Rail, des jeunes cagoulés ont attaqué, à trois reprises, des voyageurs sur la ligne SNCF Paris-Orléans, le 23 avril, puis les 28 et 29 maiCes faits seraient de toute évidence l'œuvre d'une même bande qui grimpe à chaque fois dans le train à l'arrêt en gare de Monerville et descent à l'arrêt suivant à Angerville. "Deux endroits en pleine campagne et en général très calmes", indique un de ses délégués de SUD, Christophe Fargallo, en regrettant l'absence de caméras de surveillance dans ces deux gares.

L'attaque rappelle
l'affaire récente du RER D où une quinzaine de jeunes s'en étaient pris en mars 2013 à des voyageurs alors que le train était à l'arrêt en gare de Grigny. Seize jeunes, dont 13 mineurs de 13 à 17 ans, furent arrêtés  à Grigny, ...Essonne.

L'Essonne est-elle le terrain d'activité de gangs sévissant à la SNCF au départ de la gare d'Austerlitz? 
Le ministre de l'Intérieur, ex-député-maire d'Evry, Essonne, est-il soucieux de dissimuler le niveau de délinquance jusque dans son propre département ?Ni Le Monde, ni Libération n'a dressé l'oreille gauche...]


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